• 2013, c'est fini !

    La saison 2013 du World Tour s'est achevée avec le Tour de Pékin et la victoire de Benat Intxausti. Retour sur une année 2013 haute en couleur qui aura vu la centième édition du Tour de France et la supériorité de certains coureurs.

    La saison 2013 est terminée.

    Bilan: Joaquim Rodriguez enchaîne.

    Joaquim Rodriguez, ici vainqueur du Tour de Lombardie pour la deuxième année consécutive, termine numéro un mondial de la saison.

    Après avoir remporté le classement individuel en 2012, Joaquim Rodriguez a récidivé cette année en étant une nouvelle fois numéro un mondial. Si le petit grimpeur/puncheur de la Katusha n'a encore jamais remporté de grand tour, il n'en reste pas moins un adepte des podiums. Ces dernière années, le leader de l'équipe russe s'est souvent contenté des places d'honneur et a frôlé la victoire sur la Vuelta 2012. Cette année encore, il a été un grand artisan de la saison UCI World Tour. Mais d'autres ont aussi marqué les esprits comme la révélation, Nairo Quintana, deuxième de son premier Tour de France, ou encore Chris Froome, vainqueur haut la main de la centième Grande Boucle et même de Vincenzo Nibali, vainqueur du Giro et deuxième de la Vuelta. On pourrait aussi parler de Rui Costa, champion du monde, de Fabian Cancellara qui a écrasé toute concurrence sur les classiques, ou alors de Peter Sagan qui a glané le plus de bouquets cette saison. Mais il y a aussi eu des déceptions comme Alberto Contador, décevant en montagne sur le Tour de France. Cette saison 2013 fut très âpre et disputée car le prestige de remporter une course WT n'a jamais été aussi grand.

    Saison des classiques ou Cancellara time

      

    Fabian Cancellara a dévoré la saison des classiques comme le montre sa démonstration sur le Tour des Flandres.

    Il l'avait dit, Fabian Cancellara serait présent sur les classiques. Auparavant, tels des préparations, les courses d'une semaine ont régné sur le calendrier World Tour avec les victoires de l'étoile montante du cyclisme néerlandais, Tom-Jelte Slagter, sur le Tour Down Under qui ouvre traditionnellement la saison, de Richie Porte sur Paris-Nice ou de Vincenzo Nibali sur Tirreno-Adriatico. Vient donc l'ouverture de la saison des classiques avec un duel annoncé et attendu entre Fabian Cancellara et Peter Sagan. Mais lors de la première classique, la plus longue, Milan-San Remo, qui a connu une météo particulière cette année, un arbitre se place devant les deux coureurs, l'allemand Gerald Ciolek qui remporte sans doute la plus belle victoire de sa carrière au sprint en devançant Peter Sagan et Fabian Cancellara qui devront patienter. Et cinq jours plus tard, imagesCAHTTL09ce dernier fait taire toute concurrence en remportant en solitaire le GP-E3. Le rouleur suisse lance donc sa saison et prend confiance de plus en plus. Il renonce cependant à Gand-Wevelgem et laisse le slovaque seul, ce dernier remportant la première classique de sa carrière, et cela valait bien un wheeling. Après s'être reposé, Cancellara revient pour la dernière course d'un jour du calendrier WT du mois de mars, la Ronde ou, si vous voulez, le Tour des Flandres. Il offre un récital, Sagan ne pouvant que constater la puissance de son adversaire qui le lâche. En solitaire, le leader de la Radioshack sur les classiques s'impose. Sur Paris-Roubaix, il l'emporte sur le fil au terme d'un sprint accroché avec Sep Vanmarcke. Avec trois classiques, trois monuments au compteur, le suisse laisse la place aux autres dans les Ardennes. Trois classiques en une semaine, trois vainqeurs différents: Roman Kreuziger s'impose sur l'Amstel Gold Race tandis que Daniel Moreno s'adjuge la Flèche Wallonne. Daniel Martin termine en beauté la semaine sur Liège-Bastogne-Liège en devançant Joaquim Rodriguez. La saison printannière des classiques se termine, laissant place aux trois grands tours même si les classiques ne sont pas terminées puisque le français Tony Gallopin s'adjugera la Classica San Sebastian et que "Purito" remportera le Tour de Lombardie.

    Froome vs Nibali, Horner en juge de paix.

      

    Vincenzo Nibali peut savourer son Giro d'Italia qu'il a obtenu avec beaucoup de mérite.

    Ce fut un duel à distance cette année entre Christopher Froome et Vincenzo Nibali. Le premier a couru le Tour de France et le second a pris place sur le Giro et la Vuelta et ils ne se sont jamais rencontrés sur un grand tour cette saison. Néanmoins, nous sommes sûrs qu'ils s'affronteront sur la prochaine Petite Reine. Le leader italien d'Astana, recrue phare de l'équipe kazakhe fin 2012, voulait faire son grand retour sur les routes italiennes du Giro d'Italia. Et il a réussi son pari en remportant la course sans avoir eu à forcer son talent il est vrai. Le meilleur descendeur du monde n'a pas eu de concurrents capables de lui faire peur. Intraîtable en montagne, régulier en contre-la-montre, il glane presque facilement le Giro 2013. Son désir maintenant est de réaliser le doublé Giro-Vuelta et il avait donc décidé de faire l'impasse sur le Tour de France, course à laquelle il avait participé l'année précédente mais n'avait rien pu faire contre la machine Sky. Christopher Froome, dauphin de Wiggins la saison passé, arrive donc en grand favori sur la centième Grande Boucle. Son coéquipier, présent sur le Tour d'Italie, a dû abandonner pour infection pulmonaire et a rayé le Tour de France de son calendrier. Cependant, le "kenyan blanc" peut compter sur son fidèle lieutenant, Richie Porte, avec qui il a réalisé le doublé sur le Critérium du Dauphiné Libéré. Dès la première étape de montagne, la différence se fait. Porte emmène Froome vers la victoire et le imagesCAAZH5O3leader incontesté de la Sky prend un maillot jaune qu'il ne quittera plus. Peu inquiété, si ce n'est sur un coup de bordure entre Tours et Saint-Amand-Montrond ou alors un coup de fringale dans l'Alpe-d'Huez, Chris Froome remporte son premier Tour de France et sans doute pas le dernier. Impressionnant dans la montagne, notamment sur le Mont Ventoux où il a attaqué assis sur sa selle, et puissant en chrono où il a failli battre Tony Martin entre Avranches et le Mont-Saint-Michel, il possède toute l'artillerie du collectionneur de grand tour. A confirmer l'année prochaine où il devra faire attention à la montée en puissance de Nairo Quintana, deuxième et surprise de ce Tour. Arrive donc la Vuelta où Nibali part favori, grand favori même après sa démonstration sur le Giro. Avec les bonifications, le maillot rouge change souvent d'épaule. Un certain Chris Horner, vainqueur de deux étapes, le porte pendant deux ou trois étapes. Mais rien de grave, car cet américain, vétéran du peloton, a 42 ans et semble trop vieux. Pourtant, Nibali, qui possède le maillot de leader, va craquer en troisième semaine. Seul Chris Horner était en-dessous de la minute de retard sur l'italien. Petit à petit, le coureur de la Radioshack va grapiller des secondes sur Nibali jusqu'à être à trois petites secondes du leader d'Astana. Dans l'Angliru, il est surmotivé et impossible à suivre. A 42 ans, Horner devient le vainqueur d'un grand tour le plus âgé et empêche Vincenzo Nibali de faire le doublé Giro-Vuelta. L'italien, l'ancien de la Liquigas, se contente de la seconde place et les français sont à la fête avec quatre victoires d'étapes dont trois en altitude. Après trois grands tours pleins, les championnats du monde approche à grand pas.

    Florence 2013: entre des déceptions et une surprise.

      

    Rui Costa peut exulter. Il devance Joaquim Rodriguez sur la ligne d'arrivée à Florence et devient champion du monde pour la première fois à seulement 26 ans.

    Sans être impolis envers certains, ce que nous suivons le plus dans les championnats du monde, c'est le contre-la-montre et la course en ligne. Pas de surprise lors du contre-la-montre puisque imagesCAOZO4VTTony Martin a, pour la troisième fois d'affilée, remporté l'épreuve avec une facilité déconcertante. Tellement facile que l'allemand a pu savourer sa victoire dans les cinq derniers kilomètres ! Il relègue Bradley Wiggins à 46 secondes et la déception vient du quadruple champion du monde de la discpline, Fabian Cancellara "seulement" troisième à 48 secondes. Mais Tony Martin, qui arrive à l'apogée de sa carrière, était beaucoup trop fort pour ses adversaires. Pour clôturer ces championnats du monde à Florence, les hommes ont pris place pour la course en ligne. Si les français ont un peu déçu, quatre hommes ont animé la fin de course. Les deux espagnols, Alejandro Valverde et Joaquim Rodriguez, l'italien Vincenzo Nibali et le portugais Rui Alberto Faria da Costa. Et c'est le vainqueur du classement individuel du World Tour, "Purito", qui dégaine à quelques kilomètres de l'arrivée. Valverde contrôle les deux autres coureurs avec lui et le leader de la Katusha semble se diriger vers un titre de champion du monde. Mais, dans le dernier virage, Valverde laisse Rui Costa s'échapper. Le leader de la Movistar ainsi que Nibali ne peuvent suivre et le portugais, coéquipier de Valverde dans l'équipe du géant espagnol de la télécommunication, rentre sur Rodriguez. Au sprint, après tant d'efforts, ce dernier ne fait pas le poids face à Costa, la surprise de ces Mondiaux, vainqueur de deux étapes sur le précédent Tour de France, qui devient champion du monde à 26 ans. Il devance les deux espagnols qui l'accompagnaient, Joaquim Rodriguez, qui ne comprend toujours pas pourquoi son compatriote a laissé filer le malicieux portugais, et Alejandro Valverde. Grosse déception pour Vincenzo Nibali qui finit au pied du podium.

    La saison World Tour 2013, c'est terminé. On se retrouvera donc fin janvier avec le début de la saison 2014 en Australie sur le Tour Down Under. D'ici là, place à la période des transferts qui a déjà bien commencé.

    Nico


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