Une semaine après l'AS Monaco, le FC Nantes affronte un autre promu, Guingamp. Alors que les canaris offrent un jeu séduisant, les résultats baissent légèrement mais il reste difficile à croire que Nantes était encore en ligue 2 il y a un peu plus de six mois.

Un seul problème: les cadors

Les nantais ont une faille: ils n'arrivent pas à battre les gros du championnat et ont perdu contre les trois premiers du classement. Contre le PSG, ils ne déméritent pas mais s'inclinent sur un but de Cavani (1-2). Plus récemment, il y a un mois, ils tombaient sur un LOSC en pleine réussite et chanceux alors que Nolan Roux était hors-jeu sur le seul but du match. Et encore plus récemment, contre Monaco, les hommes de Michel der Zakarian n'ont rien montré offensivement et se sont faits logiquement punir par une une frappe contrée de Mounir Obbadi. Ces trois défaites n'ont rien d'anodines, si le FCNA a montré des facilités pour se réadapter à l'élite, il doit encore apprendre pour remporter les grands rendez-vous. Le début de saison est laborieux, poussif, et Nantes peine à enchainer. S'il réussit parfaitement son retour devant un public en feu, il ne parvient pas à poursuivre à Lorient puis contre le PSG. Néanmoins, il parvient à stopper l'hémoragie lors des deux journées suivantes où il obtient le point du nul à Reims et fait chuter de justesse Sochaux (1-0). Cependant, il perd à Lyon, seul match de la saison où il a encaissé trois buts. Comme à Lorient, les canaris ouvrent le score avant de se faire rejoindre puis passer devant. Ce match a au moins le mérite de réveiller cette équipe en stagnation au bout de six journées. Pendant un mois, du 25 septembre au 25 octobre, celle-ci devient irrésistible et ne cesse de grapiller des places pour arriver au pied du podium avant d'affronter le LOSC, équipe qui va stopper net cette avancée. Car, depuis, Nantes a du mal entre un match nul qui aurait dû être évité à Montpellier où les nantais se font rejoindre à la 90ème minute, entre deux défaites contre des concurrents directs à l'Europe, et une victoire, presque intruse à cette mauvaise passe. Mais il faut rappeler que les voisins, si on peut appeler ces adversaires voisins, ont de mauvais souvenirs de l'équipe de Michel der Zakarian. Rennes et Bordeaux, qui jouaient à domicile, ont pris trois buts chacun contre des canaris qui ne leur ont laissé aucune chance, qui n'avaient aucune pitié. Avant de se rendre à Guingamp, Nantes est quatrième, mais fait face au retour de Marseille et Saint-Etienne qui lui mettent la pression. Auteur d'une victoire en quatre journées, il doit se relancer sous peine de vivre un mois de décembre difficile.

Les montagnes russes

En décembre, ces nantais auront un calendrier moyen. Ils vont surtout enchainer entre adversaires en difficulté à domicile et concurrents à l'Europe à l'extérieur. Autant dire que le public de la Beaujoire devra pousser pour que son équipe ne perde pas de points à domicile et fasse le maximum à l'extérieur. Marseille et Saint-Etienne, les deux concurrents en question, ont su profiter de la mauvaise série nantaise pour se rapprocher de leur cible et en être à la portée. Au Vélodrome et à Geoffroy-Guichard, les canaris n'auront pas le choix s'ils veulent à la fois garder le podium dans leur viseur et s'éloigner de ces deux adversaires. Pour cela, ils n'auront donc pas le droit à l'erreur à domicile. Contre Valenciennes et Toulouse, deux adversaires de deuxième moitié de classement, les six points sont obligatoires s'ils veulent continuer à avancer.

Une star et une révélation

Pas besoin de vous faire attendre plus longtemps, cette star nantaise se nomme Filip Djordjevic, l'attaquant serbe, étincelant l'an passé et qui a grandement participé à la remontée nantaise. Wlademar Kita a tout fait pour le conserver et y est parvenu mais il est difficile à penser qu'il pourra le retenir une année de plus. Le meilleur buteur nantais n'est malheureusement que trop peu en réussite lors des grands rendez-vous. Pour permettre à Nantes d'obtenir l'Europe, il devra être plus décisif. Et, au milieu de la réussite nantaise se cache Lucas Deaux, né à Reims, et chouchou du public de la Beaujoire. A 24 ans, c'est quasiment un pilier du milieu nantais et devrait continuer à le devenir pour être incontournable au onze-type de Michel der Zakarian. Avec Jordan Veretout (20 ans) et Fernando Aristiguieata (21 ans), il fait partie de l'avenir du FC Nantes. Avec peu de recrues, der Zakarian a réussi à construire une équipe capable de jouer les places européennes. Nous avons peut-être retrouvé le FC Nantes d'antan, celui qui a été champion de France en 2001.

L'avis d'Anto

Anto nous livre ses analyses sur cette équipe assez surprenante et véritable révélation de cette saison pour l'instant.

Nantes peut-il garder sa forme et viser l'Europe ? 

Je pense que oui, Nantes a un effectif très fourni (26 joueurs) ce qui lui permet d'avoir de la ressource, notamment chez les jeunes qui apportent un vrai coup de fouet. De plus ils ont deux matchs à jouer qui sont vraiment à leur portée alors 6 points de plus dans la musette avant la trêve ça ferait un bien fou au moral et je pense que tout le groupe commencerait à y croire. Car c'est le moral qui est déterminant à Nantes, on l'a vu entre autres à Bordeaux. Alors si ils continuent de jouer simple, sans se prendre la tête, sans prétention et avec le talent qu'ils possèdent oui ils peuvent viser l'Europe. A la trêve on y verra plus clair mais déjà là, Nantes n'a pas volé sa place dans le TOP 5 alors oui ils peuvent viser l'Europe. Après garder la forme... on va déjà regarder comment ils se relèvent de la défaite contre Monaco et si ils ne se coincent pas tout seuls. 

Comment expliques-tu ce parcours impressionnant et surprenant ?

Je pense que le FC Nantes apporte une fraîcheur que certaines équipes n'ont pas. Il y a une vraie envie de jouer dans cette équipe et cela se ressent. Après les bons matchs se sont enchaînés et l'élan positif a entraîné tout un groupe vers le haut. On peut d'ailleurs voir qu'elle n'a réalisé que deux matchs nuls. C'est donc une équipe qui sait ce qu'elle veut et qui se relève vite des faux pas qu'elle peut avoir. Elle produit un jeu séduisant, met en difficulté pas mal de formations adverses et sait s'adapter à toutes sortes de situations. C'est pas l'équipe parfaite, non. Parfois elle manque d'application, d'expérience, de solidité (contre Lille ou à Lorient et Lyon), mais c'est un FC Nantes a prendre très au sérieux et qui peut faire mal.

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Anto et Nico

Comme vous avez pu vous en rendre compte, une sous-rubrique "Dossiers" a été créée pour pouvoir regrouper les nombreux dossiers qui vont la remplir. Aujourd'hui, je m'intéresse à Lille qui réussit un début de saison tonitruant: surprise ou banalité ?

De la stagnation...

C'est le seul bémol que l'on puisse reprocher à cette équipe lilloise: son début de saison. Les cinq premières journées furent très moyennes entre victoires serrées et frustration. Si la petite victoire contre Lorient (1-0) a eu le mérite de lancer la saison du LOSC par un succès, derrière, personne n'a suivi. A Reims, Lille retombe dans ses travers et encaisse ses deux premiers buts. Si à l'extérieur les nordistes montrent quelques failles, ils savent rebondir à domicile où Salomon Kalou inscrit le but de la victoire contre Saint-Etienne (1-0). Petites victoires mais importantes victoires, les hommes de René Girard assurent à domicile. Mais à Rennes, ces derniers n'arrivent pas à inscrire le petit but qui leur offrirait les trois points et se concentrent du coup sur la défense pour ne pas en encaisser un. La quatrième journée montre donc le premier match nul lillois de la saison et des questions se posent déjà: l'attaque a-t-elle un problème ? Car, si la défense se montre solide, l'attaque du LOSC ne satisfait pas tout le monde. Et c'est, pour l'instant, le match le plus dur de cette saison 2013/2014 auquel les nordistes sont confrontés lors de la cinquième journée. Contre Nice, ils ne trouvent pas la solution et se font punir deux fois, à domicile, par un Cvitannich en forme et auteur d'un doublé. Ce match aura tout de même eu le mérite de lancer une série impossible à arrêter depuis. C'est d'ailleurs la seule fois que Lille a rencontré un adversaire capable de le déjouer.

...au sommet.

Car, oui, les lillois n'ont plus perdu depuis. A Sochaux, Nolan Roux offre la victoire à son équipe grâce à un doublé en seulement deux minutes. Une semaine plus tard, contre l'ETG, Lille inscrit trois buts dans un même match pour la première fois de la saison et écrase son adversaire. A Lyon, l'équipe de René Girard domine mais ne marque pas et, quand on ne peut pas gagner, il faut savoir ne pas perdre. Vincent Enyeama fait le boulot et permet au LOSC d'obtenir le point du nul. Contre Ajaccio, les dogues retrouvent leurs crocs et assoment leurs adversaires d'un maître 3-0. Puis vient le choc pour le podium à Nantes. Si Nolan Roux est hors-jeu, son but est validé et permet à Lille d'assoir son autorité. Une nouvelle fois à l'extérieur, les nordistes s'imposent grâce à un but rapide qui a fait taire la Mosson. L'envol de l'équipe se poursuit face à Monaco où Nolan Roux inscrit encore un doublé qui permet à son équipe de doubler son adversaire du soir au classement. A Guingamp, on ne peut pas parler de faux pas, mais le promu accroche l'équipe irrésistible du moment. En défense, les dogues tiennent bon et Vincent Enyeama enchaine un huitième clean-sheet. On en arrive donc à dimanche dernier où Lille s'impose contre Toulouse sur un but tardif mais important. Cette réussite, le LOSC la doit à deux circonstances.

Une défense imperméable

C'est un roc infranchissable, un mur. C'est tout simplement la défense lilloise. Avec seulement quatre buts encaissés en quatorze journées, elle est la meilleure défense européenne et son gardien, Vincent Enyeama, a réussi douze clean-sheets en quatorze journées. Les niçois sont les seuls à avoir marquer au Grand Stade Pierre-Mauroy tout comme Reims est la seule équipe qui a marqué au moins un but au LOSC lorsqu'il évoluait à l'extérieur. Le portier nigérian du club nordiste est sur une série de neuf clean-sheets consécutifs. Mais le gardien lillois n'est pas le seul à participer à la réussite du club. La défense centrale, Basa-Kjaer, est une muraille de costauds. Le second, qui est arrivé en provenance de Wolfsburg, a su s'intégrer au schéma tactique et défensif de René Girard. Basa, lui, est juste une confirmation de ce que l'on attendait de lui. A deux, ils sont les piliers de la stabilité de l'équipe. Les latéraux, Franck Béria et Pape Souaré, participent grandement à l'animation offensive du LOSC. Grâce à la force de la charnière centrale, ils n'hésitent pas à monter et à apporter du surnombre en attaque. Souaré en est à trois buts cette saison, pas non importants, et a su profiter du départ de Lucas Digne pour le PSG. Même le milieu à trois est plus défensif avec Idrissa Gueye en récupérateur impassible accompagné de Florent Balmont toujours suivi par sa patte distilleuse majestueuse. Enfin, le patron, le capitaine, Rio Mavuba porte ses partenaires. Mais, comment parler de la réussite lilloise sans évoquer son entraineur.

René Girard les a conquis

Nombreux étaient les sceptiques lorsque le champion de France 2012 avec Montpellier a été nommé pour remplacer Rudi Garcia, lui-même champion de France en 2011. Parti sur une déception avec l'Europe qui lui est passé sous le nez, Garcia laisse un effectif morose à son homologue René Girard. Celui-ci doit notamment faire face au départ de Dimitri Payet et de Lucas Digne et doit reconstruire l'équipe. Mais il fait des choix osés qui vont tout de même s'avérer payant. Arrivé un an plus tôt, Vincent Enyeama, aucune expérience en ligue 1, est préféré à un Steeve Elana auteur d'une mauvaise fin de saison. Un choix surprenant qui est désormais justifié puisque le gardien international nigérian fait partie des meilleures gardiens de ligue 1. Il a aussi décider de lancer Pape Souaré, prêté l'an passé, qui a pour tâche de remplacer Lucas Digne. Sans broncher, il y parvient en devenant un cadre de cette équipe. Ce sont des choix payant qui font de René Girard un entraineur qui a su rebondir et faire oublier son prédécéceur. De quoi penser à un second titre de meilleur entraineur de la saison. Mais nous sommes trop tôt pour en parler...

Nico

La 5ème journée d'Europa Ligue a cloué le suspens pour nos deux clubs français engagés. Résumé.

L'avant dernière ligne droite des phases de poule de la Ligue des Champions a livré bien des surprises. Comme d'habitude, vous ne louperez rien.

C'est une terrible nouvelle qui nous est parvenue. L'ancien coureur cycliste Arnaud Coyot est décédé dans un accident de la route dimanche. Nous adressons toutes nos plus sincères condoléances à sa famille ainsi qu'à ses proches.

Ce sourire va nous manquer. R.I.P Arnaud Coyot, soutien à la famille.

Né en 1980 dans l'Oise à Beauvais, Arnaud Coyot était de ces coureurs discrets qui exerçaient leur métier sans faire de bruit mais toujours avec cette énergie débordante. Sous son casque, derrière un sourire toujours présent, nous sentions qu le vélo comptait beaucoup pour lui. Dixième de Paris-Roubaix en 2005, le coureur nordiste était de ceux qui se battaient pour la réussite de ce sport longtemps décrié après les affaires de dopage de la fin des années 90. De part ce fait, c'était un grand coureur, par la taille (1m95) et par le talent. En 2003, c'est Cofidis qui l'a lancé dans le grand bain et il a appris le cyclisme professionnel dans l'équipe française pendant trois ans avant de s'offrir un an  d'échappatoire dans le team Unibet.com avant de rejoindre la Caisse d'Epargne en 2008 pour y rester deux ans. Pour un an, il s'engage ensuite, en 2011, avec la récente équipe Saur-Sojasun, puis arrête sa carrière en 2012. Malheureusement, à 33 ans, dimanche, à l'aube, il est victime d'un accident de voiture et succombe à ses blessures dans l'après-midi, à Amiens, laissant la famille du cyclisme dans le deuil.

Deux autres cyclistes avec lui

Mais, dans la voiture dans laquelle il était se trouvaient deux autres cyclistes. Guillaume Levarlet, coureur membre de Cofidis, était le conducteur et, selon l'Equipe, était sous l'emprise de l'acool. Le troisième passager n'était autre que Sébastien Minard, membre de l'équipe AG2R-la-Mondiale. Levarlet a été placé en garde à vue pour homicide et blessures involontaires. Malheureusement, oui, c'est tout le cyclisme qui est endeuillé.

La toile remplie d'hommages

Après l'annonce du décès d'Arnaud Coyot, beaucoup de cyclistes ont rendu hommage à leur homologue. De nombreux tweets, dont un d'Alejandro Valverde, qui l'avait cotoyé à la Caisse d'Epargne, ou Robbie McEwen et beaucoup de français tel que Nacer Bouhanni, ont salué le coureur français.

Sincères condoléances à la famille Coyot et ses proches...😢

— Nacer Bouhanni (@BouhanniNacer) 24 Novembre 2013

Pour un dernier au revoir: http://www.arnaud-souvenirs.com.

Nico