Découvrez le palmarès complet des Lauréats Cyclistes Internationaux de la saison UCI World Tour 2015 de NewsSport-Cars !

Alejandro Valverde désigné meilleur coureur de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Fabio Aru désigné meilleur grimpeur de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Alejandro Valverde désigné meilleur puncheur de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

André Greipel désigné meilleur sprinter de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Tom Dumoulin désigné meilleur rouleur de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Elizabeth Armitstead désignée meilleure coureuse de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Tom Dumoulin désigné meilleur jeune de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Gand-Wevelgem désignée meilleure course de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Etixx-Quick Step désignée meilleure équipe de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Patrick Lefevere désigné meilleur manager général de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Cannondale-Garmin désigné meilleur maillot de la saison 2015 par NewsSport-Cars.

Peter Sagan désigné coup de coeur de la saison 2015 par NS-C.

Même si Sagan ne gagne pas autant que ces dernières saisons, nous avons appris à l'aimer en tant qu'éternel second des sprints massifs. Mais c'est surtout son caractère courageux montré notamment lors de la seizième étape du dernier Tour de France et sa descente vers Gap qui ont prouvé le goût de la victoire du slovaque qui avait terminé...deuxième ce jour-là. Peter Sagan n'est pas seulement aimé par les spectateurs, il l'est aussi au sein du peloton. Il n'y a qu'à voir les quantités de félicitations qu'il a reçues du monde du cyclisme le 27 septembre dernier lorsqu'il a remporté son premier titre de champion du monde sur route, preuve que "Tourminator" sait aussi gagner.

Prix spécial du courage: Adam Hansen

Source photos (iamcycling.ch; velonews.competitor.com; cyclingquotes.com; velo101.com; ibtimes.co.uk; cyclingperspective.com; leberry.fr; cyclingweekly.co.uk; roadcyclinguk.com; lemonde.fr; telegraph.co.uk)

Nico

Demain, à partir de 14h30, aura lieu la troisième édition des Lauréats Cyclistes Internationaux de NewsSport-Cars, remise de prix non-officielle qui conclut la saison World Tour. Pour la première fois, cette année, nous nominons quatre coureurs, coureuses, courses ou équipes par catégories. Si la catégorie "Meilleur poisson-pilote" disparaît, la catégorie "Meilleure course" fait son apparition.

Meilleur coureur:

- Alexander Kristoff (NOR, Katusha)

- Alejandro Valverde (ESP, Movistar)

- John Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin)

- Fabio Aru (ITA, Astana)

Meilleur grimpeur:

- Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo)

- Christopher Froome (GBR, Team Sky)

- Fabio Aru (ITA, Astana)

- Thibaut Pinot (FRA, FDJ.fr)

Meilleur puncheur:

- Alejandro Valverde (ESP, Movistar)

- Julian Alaphilippe (FRA, Etixx-Quick Step)

- Joaquim Rodriguez (ESP, Katusha)

- Michal Kwiatkowski (POL, Etixx-Quick Step)

Meilleur sprinter:

- André Greipel (ALL, Lotto-Soudal)

- Alexander Kristoff (NOR, Katusha)

- Peter Sagan (SLO, Tinkoff-Saxo)

- Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida)

Meilleur rouleur:

- Tom Dumoulin (HOL, Giant-Alpecin)

- Jérôme Coppel (FRA, IAM Cycling)

- Tony Martin (ALL, Etixx-Quick Step)

- Adriano Malori (ITA, Movistar)

Meilleure coureuse:

- Elizabeth Armitstead (GBR, Boels-Dolmans)

- Anna van der Breggen (HOL, Rabobank-Liv Women)

- Lisa Brennauer (ALL, Velocio-SRAM)

- Jolien D'Hoore (BEL, Wiggle Honda)

Meilleur jeune:

- Esteban Chaves (COL, Orica-GreenEdge)

- Tom Dumoulin (HOL, Giant-Alpecin)

- Julian Alaphilippe (FRA, Etixx-Quick Step)

- Tim Wellens (BEL, Lotto-Soudal)

Meilleure course:

- Tour de France 

- Giro d'Italia

- Gand-Wevelgem

- Paris-Nice

Meilleure équipe:

- Orica-GreenEdge (AUS)

- Movistar (ESP)

- BMC Racing Team (USA)

- Etixx-Quick Step (BEL)

Meilleur manager général:

- Shayne Bannan (AUS, Orica-GreenEdge)

- David Brailsford (GBR, Team Sky)

- Patrick Lefevere (BEL, Etixx-Quick Step)

- Eusebio Unsue Labiano (ESP, Movistar)

Meilleur maillot:

- Orica-GreenEdge (AUS)

- Cannondale-Garmin (USA)

- Lotto-Soudal (BEL)

- FDJ.fr (FRA)

Coup de coeur:

- Esteban Chaves (COL, Orica-GreenEdge)

- Julian Alaphilippe (FRA, Etixx-Quick Step)

- Peter Sagan (SLO, Tinkoff-Saxo)

- Adam Hansen (AUS, Lotto-Soudal)

Un prix spécial du courage sera remis demain et viendra se rajouter aux douze catégories récompensées.

Source photo (ciclismo-espresso.com)

Nico

C'est votre nouveau rendez-vous dominical sur NewsSport-Cars et le premier numéro a lieu aujourd'hui. Alors, que s'est-il passé sur la planète cyclisme entre le dimanche 11 octobre 2015 et le samedi 17 octobre 2015 ? 

Dimanche 11 octobre: Trentin était pressé

49.642 km/h, c'est la moyenne qu'il a fallu pour l'italien Matteo Trentin pour remporter le Paris-Tours le plus rapide de l'histoire. La dernière classique de la saison fut donc très rapide et n'a pas offert le sprint  massif escompté, favorisant les tentatives d'attaques. Et à ce petit jeu, c'est Trentin, pensionnaire d'Etixx-Quick Step, qui s'est imposé, faussant compagnie au groupe de tête à dix kilomètres de l'arrivée. Accompagné de Tosh Van der Sande et de Greg Van Avermaet, il a dû disputer la victoire au sprint mais a également profité du problème mécanique du malheureux belge de la BMC qui s'est contenté de la troisième place. Van der Sande s'incline donc face à Trentin qui apprécie la France lui qui a déjà remporté deux étapes du Tour de France, à Lyon en 2013 et à Nancy en 2014. En 2015, c'est sur Paris-Tours, la classique des feuilles mortes qu'il s'est illustré, de la plus belle des manières.

Autre événement du 11 octobre, la fin du Tour d'Abu Dhabi dont c'était la première édition. La quatrième épreuve des Emirats du calendrier a sacré Esteban Chaves qui avait battu le malchanceux Wout Poels lors de l'étape reine. Le jeune colombien d'Orica-GreenEdge, nominé dans deux catégories individuelles et deux catégories collectives des Lauréats Cyclistes Internationaux 2015, termine ainsi en beauté sa saison marquée par une très belle Vuelta. La dernière étape a été remportée par Elia Viviani qui empoche son deuxième bouquet de la semaine devant le tout récent champion du monde sur route Peter Sagan.

Lundi 12 octobre: Francis Mourey officialisé chez Fortunéo

Fortunéo-Vital, qui remplacera en 2016 la formation Bretagne-Séché, a enregistré lundi l'arrivée de Francis Mourey qui évoluait chez la FDJ.fr. Spécialiste du cyclo-cross, ce dernier n'en est pas moins un très bon coéquipier sur route. Son expérience devrait être vitale pour le projet d'une équipe qui essaie encore de grandir comme en témoigne sa participation aux deux derniers Tours de France.

Matthew Goss a quelque peu disparu des radars depuis son départ d'Orica-GreenEdge. Vainqueur de Milan-San Remo en 2011, sans doute la plus belle victoire de sa carrière, le sprinter australien n'a pas convaincu les dirigeants de la MTN-Qhubeka en 2015. Ainsi, à 28 ans, Goss va essayer de se refaire une santé chez One Pro Cycling qui a déposé un dossier de candidature pour accéder au statut d'équipe Continentale Pro.

Mardi 13 octobre: Dimension Data en force !

Dimension Data, ex-MTN Qhubeka, se donne les moyens de réussir. L'équipe sud-africaine, qui vise le World Tour, a réalisé un gros marché des transferts pour obtenir sa licence. Après Mark Cavendish, qui a rameuté avec lui ses poissons-pilotes chez HTC, Sky ou encore Etixx Mark Renshaw et Bernhard Eisel, Cameron Meyer a signé avec Dimension Data qui étoffe un peu plus son effectif tout-terrain. L'australien quitte donc Orica-GreenEdge avec qui il évoluait depuis quatre saisons.

C'était la dernière course en ligne de l'année et elle est revenue à...Nacer Bouhanni ! Malchanceux tout au long de l'année à cause de chutes à répétition, le sprinter français termine l'année 2015 sur une bonne note en remportant le Putte-Kapellen au sprint. Il devance Tom Van Asbroeck et Jens Debusschere.

Mercredi 14 octobre: Giant-Alpecin conserve ses poulains

On dit qu'un marché des transferts est réussi lorsqu'on arrive avant tout à conserver ses meilleurs éléments. C'est chose faite pour Giant-Alpecin en ce qui concerne les coureurs par étapes. Warren Barguil et Tom Dumoulin ont prolongé leur contrat de trois années supplémentaires. Ils sont les visages du nouveau virage pris par la formation allemande qui a sacrifié son sprinter fétiche Marcel Kittel qui a rejoint Etixx-Quick Step récemment.

On continue avec les transferts puisqu'Astana a recruté deux coureurs qui auront vocation à être des équipiers l'an prochain comme l'a souligné le manager général de l'équipe, Alexandre Vinokourov. Le grimpeur Eros Capecchi arrive en provenance de la Movistar et le rouleur Gatis Smukulis, en provenance de la Katusha.  

Jeudi 15 octobre: Astana fixe les rôles de ses leaders

C'est la grosse information de ce jeudi: les rôles qu'auront Fabio Aru et Vincenzo Nibali en 2016 chez Astana. Le premier disputera en tant que leader le Tour de France après s'être imposé sur la Vuelta en septembre dernier. Le second sera de retour sur le Giro trois ans après l'avoir remporté et il voudra surtout effacer ses échecs sur les derniers Tour de France et Tour d'Espagne. Le requin de Messine s'est même donné un autre objectif, la médaille d'or à Rio en août prochain où il croisera la route d'Alejandro Valverde qui s'est fixé le même objectif. Reste maintenant à savoir si Aru et Nibali seront coéquipiers aux Jeux Olympiques.

C'est sans doute une perte importante pour Jean-René Bernaudeau. Yukiya Arashiro rejoint la Lampre-Merida qui va voir sa côte de popularité grimper au Japon où le coureur est une véritable star, symbole de la mondialisation du cyclisme. Il bénéficie surtout d'une chance de retrouver le World Tour grâce à la formation italienne où il aura un rôle à jouer grâce à son expérience et ses qualités de puncheur. Autre info transfert, c'est la signature de Kanstantsin Siutsou chez...Dimension Data, décidément impossible à arrêter. Non seulement l'équipe s'est renforcée pour les sprints mais elle devient aussi très sérieuse en montagne. Elle sera l'une des formations les plus attendues de la saison prochaine même si l'on pourra regretter le départ de Louis Meintjes chez Lampre-Merida qui a prolongé d'un an Diego Ulissi.

Vendredi 16 octobre: Saxo Bank quitte le navire

Après huit années passées dans le cyclisme, Saxo Bank a décidé de se retirer et laisse donc Oleg Tinkov seul propriétaire de la formation Tinkoff qui s'appelait encore Tinkoff-Saxo cette saison. Saxo Bank laissera tout de même l'image d'un sponsor exigeant en quête de résultat qui a obtenu ses plus beaux succès sur les grands tours. Le clash Riis-Tinkov a sans doute eu un impact dans le choix du sponsor danois de se retirer du cyclisme.

Malchanceux sur la dernière Vuelta, Jérôme Cousin quitte Europcar qui deviendra Direct Energie en 2016 et rejoint Cofidis. C'est le deuxième départ de la semaine pour la formation de Jean-René Bernaudeau après celui de Yukiya Arashiro, formation qui a déjà perdu Pierre Rolland notamment. Les transferts touchent à leur fin mais les infos vont bon train. On le savait depuis un moment et la Movistar l'a officialisé ce vendredi: Carlos Betancur rejoint Movistar après trois saisons passées chez AG2R-la Mondiale où il laissera un goût d'inachevé à cause d'un talent gâché par un manque de professionnalisme. Il aura tout de même remporté Paris-Nice 2014 et finit cinquième du Giro 2013 mais Vincent Lavenu a perdu patience et a cédé le grimpeur colombien aux espagnols de la Movistar.

Samedi 17 octobre: Guillaume Martin chez Wanty-Groupe Gobert

Guillaume Martin a déjà 22 ans mais il a su être patient chez les amateurs. Cette année 2015 fut cruciale pour lui qui a remporté Liège-Bastogne-Liège Espoirs et une étape du Tour de l'Avenir. Wanty-Groupe Gobert a sauté sur l'occasion pour recruter le français prometteur qui rêve déjà de participer à la Doyenne 2016. Forcément, il doit y avoir le gène CC Etupes chez ce jeune grimpeur mais il faudra savoir l'exploiter la saison prochaine. On peut également se demander pourquoi une équipe française ne s'est pas positionnée sur Guillaume Martin.

Source photo (lanouvellerepublique.fr)

Nico

Le Grand Départ approche et nous poursuivons nos dossiers pré-Tour. Après le Big Four hier, voyons justement quels coureurs sont capables de déstabiliser les 4 fantastiques du peloton international. Voici 4 coureurs qui peuvent poser des problèmes aux intouchables.

Thibaut Pinot ou "le 5ème fantastique"

Nous ne mentirons pas si nous disons que le franc-comtois est en train de vivre sa plus belle saison depuis ses débuts professionnels. Quatrième de Tirreno-Adriatico, du Tour de Romandie et du Tour de Suisse, Thibaut Pinot enchaine les bonnes performances en World Tour et il a surtout retrouvé le chemin de la victoire sur ces deux dernières courses. Tout d'abord fin avril, sur le Tour de Romandie, où il a lâché Chris Froome et Nairo Quintana qu'il va retrouver sur les routes du Tour de France. Puis le mois dernier où il a écrasé la concurrence sur l'étape reine du Tour de Suisse. A chaque fois, il a levé les bras en solitaire et a montré des capacités de grimpeur impressionnantes. S'il a progressé, cela ne fait aucun doute, même en descente. Nous avons aussi tous été surpris par son sprint sur la deuxième étape du Tour de Suisse où il a pris la troisième place derrière Moreno et Sagan. En cas d'arrivée en petit comité, le leader de la FDJ.fr pourrait faire la différence, tant mieux car les bonifications vaudront chères. Il lui manque juste ce brin de réussite pour accrocher un podium qui lui a manqué cette saison à cause de ses limites restreintes en contre-la-montre. Mais justement, c'est la montagne qui prime cette année sur la Grande Boucle et la FDJ.fr s'est même améliorée en contre-la-montre par équipes. Lorsque la pente va s'élever, il faudra compter sur Thibaut Pinot qui pourrait se mêler à la lutte pour le podium, voire peut-être plus.

Tejay Van Garderen ou "le polyvalent made in USA"

Après une année 2013 compliquée, Tejay Van Garderen a retrouvé la forme en 2014 en témoigne sa cinquième place sur le Tour de France. Cette année, il se présente sur la 102ème Petite Reine en tant que véritable outsider capable de bouleverser la hiérarchie imposée par les 4 fantastiques. Il a marqué les esprits sur le Critérium du Dauphiné Libéré où il a perdu le maillot jaune le dernier jour mais a tout de même pris une belle deuxième place. Sa force, c'est sa polyvalence. Van Garderen est aussi bon en montagne qu'il est bon en chrono. L'américain pourra compter sur le contre-la-montre par équipes où la BMC, après avoir remporté celui du Dauphiné, sera l'une des favorites. TVG le sait, il sera attendu sur ce Tour, peut-être même qu'il n'a jamais été aussi attendu, lui, le maillot blanc de la Grande Boucle 2012. Reste à savoir s'il aura les jambes pour tenir trois semaines mais les longs cols, c'est ce qu'il préfère.

Romain Bardet ou "le serein"

A 24 ans, l'altiligérien d'AG2R-la-Mondiale affiche une sérénité à toute épreuve. Il est modeste, a la tête sur les épaules, de quoi plaire imméditament au public français. Il est l'un des fers de lance de la nouvelle génération du cyclisme français. 15ème du Tour 2013, 6ème l'an passé, Bardet progresse et chaque année, il est attendu un peu plus. Si le top 5 demeure un objectif cette année, il sera d'autaut plus réalisable que le chrono ne sera pas un obstacle comme l'an passé où le français avait perdu sa cinquième place lors de l'avant-dernière étape. Romain Bardet aura une équipe costaude pour l'accompagner en montagne, AG2R pouvant même viser le classement par équipes comme sur le Giro 2014. La concurrence sera rude, mais sur le Dauphiné, Bardet a remporté la 5ème étape avait beaucoup de sang froid, en solitaire. 6ème de ce même Dauphiné comme du dernier Tour de France, il veut passer un cap dès ce mois de juillet. Au-delà de ses qualités de grimpeur, il a aussi de bonnes jambes de puncheur qui lui seront utiles à Huy, Le Havre ou encore Rodez. Cette année, Romain Bardet peut définitivement entrer dans la cour des très grands où il a même peut-être déjà un pied.

Rui Costa ou "le portugais"

Des portugais, il n'y en a pas beaucoup dans le peloton. Avec le palmarès de Rui Costa, il n'y en a qu'un seul. Le coureur de la Lampre, champion du monde sur route en 2013, vient de décrocher son premier titre national sur l'épreuve en ligne. Déjà vainqueur trois fois du Tour de Suisse, il attend ce déclic en grand tour. Pour l'instant, il n'a pas participé qu'au Tour de France pour un bilan mitigé. S'il a déjà trois bouquets à son actif, Rui Costa n'a jamais existé au général et il a même abandonné l'an passé alors qu'il se présentait en outsider. Cette année, c'est différent, troisième du dernier Dauphiné Libéré, il semble qu'il a progressé en montagne mais reste à savoir si les jambes vont suivre durant trois semaines pour ce coureur par étapes qui est très bon en contre-la-montre. Mais s'il pourra glaner quelques secondes à Utrecht, entre Vannes et Plumelec, il sera désavantagé par le fait que sa formation n'est pas une spécialiste du chrono par équipes. Alors, le portugais devra user de ses qualités de puncheur pour prendre du temps sur les arrivées en bosse. Néanmoins, il n'a jamais été aussi bien préparé pour le Tour de France dont ce sera sa septième participation.

Source photos (sports.orange.fr; cyclismactu.net; wikipedia.org)

Nico

Ils sont surnommés les 4 fantastiques et seront les 4 grands favoris du prochain Tour de France. Beaucoup pensent qu'ils seront intouchables en montagne. Nous avons décidé de les passer au crible pour connaître leurs points forts mais aussi leurs points faibles ainsi que le petit plus qui pourrait faire la différence.

Christopher Froome: Team Sky

Un début de saison en demi-teinte, encore une fois marqué par un petit virus sans gravité. Chris Froome a tout de même attendu le Critérium du Dauphiné Libéré pour montrer son véritable niveau. Auparavant, nous pensions qu'il serait court pour prétendre au maillot jaune qu'il a déjà remporté en 2013. Mais le niveau de forme affiché sur le Dauphiné nous a fait mentir. Le dernier week-end a été dominé de la tête et des épaules par "Froomey" qui s'est littéralement relancé en vue du Tour de France. Non seulement il a remporté les deux dernières étapes en altitude, mais il a renversé en deux jours le classement général, ne laissant aucune chance à Tejay Van Garderen. En montagne, nous devrons nous attendre à du très lourd avec le britannique qui semble bien décidé, deux ans après, à reconquérir la Grande Boucle. Mais il aura aussi un sérieux désir de vengeance après avoir abandonné dès la cinquième étape l'an passé après être tombé trois fois en deux jours.

Ses points forts: Froome va sans doute débuter les trois semaines avec la meilleure équipe possible. Les 4 fantastiques auront une équipe redoutable mais la Sky semble bien au-dessus. En montagne, son train risque d'être infernal avec des noms comme König, Poels, Porte, Kennaugh ou encore Roche. D'autant plus que Froome pourra compter sur Geraint Thomas et Ian Stannard sur les pavés, de quoi être bien protégé. Son autre gros point fort, c'est sa résistence en montagne. Le vainqueur du centième Tour de France aime les longues montées et il devrait être plutôt à l'aise à la Pierre-Saint Martin ou à la Toussuire.

Ses points faibles: Christopher Froome n'a pas l'explosivité d'un Contador, ainsi les arrivées pour puncheurs comme à Huy ou au Mûr-de-Bretagne seront piégeuses pour lui. La Sky sera l'une des formations les plus attendues du contre-la-montre par équipes mais paradoxalement, le fait qu'il n'y ait pas une grande dose de chrono sur ce 102ème Tour de France désavantage le britannique. Lors de son sacre en 2013, il avait bénéficié du contre-la-montre par équipes et de deux chronos individuels dont un pour grimpeur qu'il avait remporté.

Le petit plus: Froome est capable d'assommer le Tour de France en une seule étape.

Nairo Quintana: Movistar

C'est peut-être LA grande année pour la Colombie. De toute façon, Nairo Quintana est encore jeune et si ce n'est pas en 2015, alors ce sera une autre année, à coup sûr. Mais la Colombie n'a jamais vu un de ses coureurs remporter le Tour de France. Si Rigoberto Uran fait partie des neuf coureurs sélectionnés par Etixx-Quick Step, tous les colombiens n'auront d'yeux que pour Quintana, l'idole du pays, qui a les espoirs de toute une nation sur les épaules. La pression sera lourde pour le deuxième du Tour de France 2013 où il avait remporté le maillot blanc et le maillot à pois rouges, là où il s'était révélé aux yeux du monde entier. Cette année, c'est en tant que grand leader de la Movistar qu'il vient affronter la route du Tour. Malgré sa victoire sur Tirreno-Adriatico en début de saison, Quintana n'a par la suite pas été très convaincant et a été plutôt discret. Mais le colombien s'est déclaré confiant pour la Grande Boucle 2015, de quoi offrir un beau spectacle.

Ses points forts: comme Chris Froome, Nairo Quintana n'a pas peur des longues montées et il devrait se montrer très actif dans les Pyrénées et dans les Alpes avec, pourquoi pas, une victoire à l'Alpe d'Huez comme il avait remporté la dernière étape du Tour 2013 avant les Champs-Elysées, au Semnoz. Sa résistence en montagne est aussi assez élevée et il ne sera donc pas impassible devant les attaques de ses concurrents.

Ses points faibles: le chrono d'Utrecht, dès samedi, constitue un danger pour Nairo Quintana. Le colombien est le moins à l'aise dans l'exercice du contre-la-montre parmi les 4 fantastiques. Si en montagne, la différence ne se fait pas, ce sont les secondes perdues en première semaine qui vont départager les coureurs. Ainsi, la première étape, un chrono de 14 kilomètres, révèle toute son importance pour la suite de la course. Contrairement à ses adversaires du big four, le colombien n'a pas d'équilibriste pour l'emmener sur les pavés. Boom pour Nibali, Thomas ou Stannard pour Froome, Sagan pour Contador, Quintana, lui, risque d'être le grand perdant de la quatrième étape entre Seraing et Cambrai. De plus, la présence de Valverde pourrait causer des problèmes chez la Movistar mais l'espagnol se prépare pour la Vuelta et devrait seulement aider Quintana.

Le petit plus: Quintana est capable de battre ses concurrents en montagne à l'usure.

Alberto Contador: Tinkoff-Saxo

Tout le monde le voit comme le grand favori du Tour 2015. Sa victoire sur le Giro a été perçue comme un signe révélateur d'un probable sacre sur la Grande Boucle. Mais n'allons pas trop vite, Contador est fatigué comme il l'a dit lui-même et ce, malgré sa victoire rassurante sur la Route du Sud. Il sera l'une des attractions du Tour de France mais il n'oublie pas le doublé Giro-Tour qu'il a en tête et dont il en est à la moitié. La dégaine d'El Pistolero risque de donner le tournis à beaucoup de ses concurrents durant les trois semaines de course y compris ceux du big four. Contador veut également reconquérir son territoire en France lui qui a connu deux Tours de France compliqués ces deux dernières années. Une quatrième place en 2013 et un abandon dans les Vosges l'an passé. Cette année, c'est peut-être la bonne pour celui qui a déjà remporté deux maillots jaunes mais jamais depuis son retour de suspension.

Ses points forts: Contador a l'une des meilleures accélérations du peloton en montagne, ses attaques sont fatales pour beaucoup de ses concurrents. Non seulement, il pourra prendre du temps à ses adversaires sur des arrivées pour puncheurs, mais il pourra également s'illustrer en montagne, de quoi être une double menace pour les prétendants au maillot jaune. Aussi, il est celui qui a le moins de pression. Si l'objectif du doublé a été clairement annoncé, il a déjà remporté le Giro d'Italia et ne repartira pas bredouille quoi qu'il arrive à la fin du Tour de France. Même s'il ne le gagne pas, l'espagnol pourra toujours se contenter du très beau Giro qu'il a obtenu il y a près d'un mois.

Ses points faibles: la troisième semaine sera très compliquée et nous savons que c'est le point faible de Contador, là où il a perdu le podium en 2013, là où il a connu des défaillances sur le dernier Giro, là où il a craqué en 2011 après avoir remporté le Giro qui lui sera finalement destitué. La troisième semaine dans les Alpes sera celle de tous les dangers pour El Pistolero qui sera testé par ses concurrents sur son niveau de forme. La fatigue du Giro risque de se faire sentir dans les jambes. Enfin, s'il a Sagan et Bennati dans son équipe, les pavés sont ce qu'il redoute le plus. L'an passé, il avait connu un véritable calvaire sur la cinquième étape du Tour.

Le petit plus: Contador est capable de se débrouiller seul en montagne en cas de défaillance de son équipe.

Vincenzo Nibali: Astana

Nous arrivons donc au tenant du titre. Sa première moitié de saison fut mystérieuse mais elle est à l'image de ce qu'il a montré l'an passé avant son sacre sur le Tour de France 2014. Comme il y a un an, Vincenzo Nibali, après un Critérium du Dauphiné Libéré en demi-teinte, va arriver au Grand Départ du Tour en tant que champion d'Italie. De quoi annoncer un pic de forme au meilleur des moments. Intraitable la saison dernière en montagne sur la Grande Boucle, le sera-t-il aussi cette année face au big four ? C'est justement la question que l'on peut se poser car peu nombreux sont les personnes qui voient Nibali en jaune sur les Champs-Elysées. Mais l'italien est un coureur imprévisible et c'est ce qui fait sa force.

Ses points forts: cette année, plus de surprise, Nibali sera bien l'un des favoris les plus attendus sur les pavés où il avait frappé fort l'an passé. C'est l'une des étapes où il peut prendre le plus de temps à ses adversaires. Son autre point fort, c'est la descente. Et le requin de Messine aura de quoi faire en deuxième et troisième semaine, notamment dans la descente du col d'Allos en direction vers Pra Loup, une descente qu'il a dû cocher depuis des mois.

Ses points faibles: le contre-la-montre par équipes est un danger pour Vincenzo Nibali qui ne possède pas la meilleure des quatre équipes du big four. Malgré une bonne surprise sur le Critérium du Dauphiné Libéré, Astana devrait assurer entre Vannes et Plumelec. Mais la vraie question est de savoir si l'italien pourra suivre ses concurrents en haute montagne. Il semble inférieur à Froome, Quintana ou encore Contador voire même Thibaut Pinot et sur les longues ascensions pyrénéennes et alpestres, il pourrait être mal à l'aise et perdre un temps considérable. Enfin, espérons pour lui qu'Astana a amélioré sa stratégie d'équipe depuis le Giro.

Le petit plus: Nibali est capable de surprendre ses adversaires à n'importe quel moment.

Source photo (cyclismactu.net)

Nico