Après l'international, voici le palmarès national. AG2R-la-Mondiale et la FDJ.fr, les deux seules équipes françaises ayant le statut ProTour, sont les grandes gagnantes des Lauréats Cyclistes Nationaux. La jeunesse est largement à l'honneur.

National:

Prix du meilleur coureur: Sylvain Chavanel.

 

Quelle saison 2013 pour Sylvain Chavanel ! A 34 ans, le nouveau coureur de l'équipe suisse IAM a sans doute le plus beau palmarès français de cette saison. Cinquième de Paris-Nice avec une victoire d'étape à la clé, quatrième de Milan-San Remo, sixième du GP-E3, vainqueur des Trois Jours de la Panne, quatrième de la Flèche Brabançonne, champion de France du contre-la-montre mais aussi deuxième de la course en ligne des championnats de France ainsi qu'une belle 31ème place sur le Tour de France alors qu'il n'est pas un grimpeur, oui, Sylvain Chavanel a réussi une énorme saison qui lui vaut le prix de meilleur coureur français de la saison.

Prix du meilleur grimpeur: Thibaut Pinot.

Il a peut-être raté son Tour de France, le leader de la FDJ.fr a pris la septième place du Tour d'Espagne. A seulement 23 ans, il est un grand espoir du cyclisme français. Le fait que son équipe soit dans la division 1 a beaucoup joué puisque Pierre Rolland et Europcar ne sont que dans la ligue Continental mais cela pourrait très vite changé.

Prix du meilleur puncheur: Arthur Vichot.

Tony Gallopin aurait pu remporter ce prix avec sa victoire sur la Classica San Sebastian. Il est d'ailleurs le seul français à avoir remporté une épreuve classée WT cette saison. Mais mon choix s'est porté sur Arthur Vichot, lui aussi espoir du cyclisme français, le nouveau champion de France grâce à une attaque osée sous la flamme rouge. Il a aussi remporté le Tour du Haut-Var cette saison et a failli ajouté le GP du Québec, compétition WT, à son palmarès mais il s'est classé deuxième. A 24 ans, Arthur Vichot a encore le temps devant lui.

Prix du meilleur sprinteur: Nacer Bouhanni.

Bien évidemment, son abandon sur le Tour de France dès la cinquième étape aura déçu. Mais Nacer Bouhanni était malade et n'a pas pu montré toutes ses qualités. Il n'empêche qu'il remporte ce prix grâce à des résultats très convaincants cette saison: une victoire sur le Tour du Quatar, une autre sur Paris-Nice avec un maillot jaune mais une chute qui l'a contraint à l'abandon le lendemain. Comme ses coéquipiers, Thibaut Pinot et Arthur Vichot, il est l'avenir du cyclisme français à 23 ans. Avec Arnaud Démare, qui n'était pas loin de remporter ce prix, il est aussi l'avenir du sprint français.

Prix du meilleur rouleur: Sylvain Chavanel.

Jérémy Roy concourait pour ce prix mais Sylvain Chavanel ne pouvait pas ne pas l'avoir. C'est grâce notamment au chrono qu'il a remporté les Trois Jours de la Panne pour la deuxième année consécutive mais c'est surtout son cinquième titre de champion de France du contre-la-montre qui a beaucoup joué. Il remporte donc un deuxième prix après celui de meilleur coureur, sans doute le plus prestigieux, celui de meilleur rouleur.

Prix du meilleur jeune: Romain Bardet.

Thibaut Pinot ou Nacer Bouhanni aurait pu avoir ce prix, mais, à 22 ans, Romain Bardet le méritait. Treizième et premier français du Tour de France, le jeune grimpeur d'AG2R-la-Mondiale a bien réussi sa première véritable saison pro après avoir signé en 2012. Cinquième et meilleur jeune du Tour de Pékin, il a fini sa saison en beauté de quoi envisager de bonnes choses pour la saison prochaine.

Prix de la meilleure équipe: AG2R-la-Mondiale.

Cette saison, grâce à un très bon recrutement, AG2R-la-Mondiale a fini douzième du classement par équipes ProTour soit mieux que l'an passé. Avec son équipe très tournée vers les grands tours, elle a réussi à placer deux coureurs dans le top 10 du Giro, un dans celui de la Vuelta et compte le meilleur français du dernier Tour de France dans ses rangs avec la seule victoire d'étape française, celle de Christophe Riblon à l'Alpe-d'Huez. A noter les performances d'AG2R sur les classiques ardennaises grâce à un excellent et prometteur Betancur. Il était normal de récompenser la meilleure équipe française de la saison.

Prix du meilleur directeur sportif: Laurent Biondi.

Et si AG2R en est arrivée là, c'est grâce à l'entourage qu'elle a autour d'elle. Grâce à un manager général qui donne beaucoup, Vincent Lavenu, elle a réussi à trouver son vrai niveau. Elle le doit aussi à Laurent Biondi, meilleur directeur sportif français de cette saison, récompensé pour son travail admirable exécuté avec ses directeurs sportifs adjoints dont Julien Jurdie, très bon sur le dernier Tour de France.

Prix du meilleur maillot: BigMat-Auber 93.

Cette petite équipe tient tout de même un prix ! La team BigMat-Auber 93 remporte le prix du meilleur maillot français de la saison 2013. Un maillot à dominante grise, il fallait oser mais c'est réussi avec les couleurs bleues et rouges pour l'écriture du nom de l'équipe qui mettent parfaitement en valeur ce maillot.

Coup de coeur: Warren Barguil.

On ne donnait pas cher de la peau de ce jeune coureur de 21 ans vainqueur du Tour de l'Avenir en 2012. Et pourtant, Warren Barguil, grimpeur né, a montré de quoi il était capable sur la dernière Vuelta. Trop juste pour jouer le classement général, il est parti à la chasse aux étapes et en a remportées deux, et de quelle manière ! La première en surprenant Michele Scarponi ou encore Bauke Mollema. La seconde en altitude en battant au sprint de justesse Rigoberto Uran. L'équipe néerlandaise Argos-Shimano a flairé le bon coup en le faisant signé. Il voulait découvrir les routes du Tour d'Espagne, il l'a éclaboussé de son talent. Il est notre coup de coeur de la saison 2013 côté français.

La remise des prix est terminée. Il ne me reste plus qu'à vous dévoiler les équipes-types internationales et nationales de cette saison. Vous allez vous rendre compte qu'elles reflètent assez bien cette remise de prix.

Nico

La saison 2013 étant terminée, voici une remise de prix pour les coureurs et les équipes World Tour mais aussi Continental pour les prix nationaux. On commence par l'international avec un beau palmarès cette saison. Attention: cette remise de prix n'est pas réalisée en fonction du classement World Tour mais est un choix de ma part.

 

International:

Prix du meilleur coureur: Vincenzo Nibali.

 

Il y avait une forte concurrence pour ce prix très convoité de meilleur coureur de la saison. Trois coureurs partaient favoris: Joaquim Rodriguez, premier du classement UCI World Tour individuel, Christopher Froome, vainqueur du Tour de France, mais mon choix s'est porté sur Vincenzo Nibali. Le leader d'Astana a réalisé une très belle saison avec notamment une victoire sur Tirreno-Adriatico. Ce sont les résultats sur les trois grands tours qui ont départagé ces trois coureurs. Et, avec une première place sur le Giro et une seconde place sur la Vuelta, le choix de décerner ce prix à Nibali fut on ne peut plus logique. Toute la France et toute la Grande-Bretagne l'attend fermement sur les routes de la Grande Boucle.

Prix du meilleur grimpeur: Christopher Froome.

Même s'il fait preuve d'une facilité déconcertante en montagne, Chris Froome n'a pas eu ce prix sans concurrence par le fait qu'il n'a pas montré ses qualités de grimpeur aussi souvent qu'un Nibali. Néanmoins, ses victoires faciles sur le Tour de France, sur le Critérium International ainsi que sur le Critérium du Dauphiné Libéré ont montré qu'il méritait ce prix. Son attaque impressionnante dans le Ventoux, assis sur sa selle, a été déterminante.

Prix du meilleur puncheur: Joaquim Rodriguez.

 

Deuxième de Liège-Bastogne-Liège, vainqueur du Tour de Lombardie, deuxième de la course en ligne des Championnats du Monde de Florence et il en manque, Joaquim Rodriguez a prouvé qu'il était le meilleur puncheur du peloton. Impressionnant de régularité, le petit grimpeur/puncheur de la Katusha est tellement facile quand la pente s'élève que ce prix ne pouvait lui échapper. Avec une seule victoire cette saison, je ne pouvais décerner le trophée à Philippe Gilbert. Peter Sagan reste cependant assez près de l'espagnol.

Prix du meilleur sprinteur: Peter Sagan.

Quand on parle du loup, il sort du bois. Le slovaque Peter Sagan remporte le prix du meilleur sprinteur, pas haut la main. Mark Cavendish, vainqueur du maillot rouge sur le Giro d'Italia, n'a pourtant pas pu prétendre à la victoire. Le slovaque détient le plus grand nombre de victoire cette saison, il a remporté le maillot vert pour la deuxième année consécutive avec une victoire d'étape sur le Tour à la clé et un nombre incalculable de podium. Sans compter sa saison des classiques réussie, il remporte, non facilement, mais logiquement ce prix. Mais attention, c'est très serré car Marcel Kittel, quadruple vainqueur d'étape sur la centième édition du Tour de France mais aussi le français Nacer Bouhanni se rapprochent des intouchables Sagan-Cavendish-Greipel.

Prix du meilleur rouleur: Tony Martin.

Pas besoin d'hésiter, l'allemand d'OPQS, Tony Martin, remporte sans aucune contestation le prix de meilleur rouleur. Sa prestation au Championnat du Monde du contre-la-montre était époustouflante. A cinq kilomètres de l'arrivée, il savait qu'il allait gagner et a pu savourer son troisième titre de champion du monde du chrono consécutif ! Aussi impressionnant, son échappée solitaire de 200 kilomètres sur la Vuelta avant d'être repris à quelques mètres de la ligne. C'est sans doute la saison la plus aboutie de sa carrière.

Prix du meilleur jeune: Nairo Quintana.

On pourrait penser que cela fut simple de choisir le meilleur jeune de cette saison et pourtant, la nouvelle génération du cyclisme arrive. Deuxième de son premier Tour de France avec le maillot blanc et le maillot à pois rouges à la clé, Nairo Quintana l'emporte logiquement. Mais le polonais Michal Kwiatkowski, très en vue sur le dernier Tour de France, est en embuscade. Excellent en contre-la-montre, il doit cependant s'améliorer en montagne pour prétendre à un podium sur un grand tour. Carlos Betancur, compatriote de Nairo Quintana, prétendait aussi à la victoire après une cinquième place sur le Giro. Il fut assez épatant comme son coéquipier chez AG2R, Romain Bardet, trezième et premier français du Tour 2013.

Prix de la meilleure équipe: Movistar.

Encore une fois, la Movistar a prouvé son esprit d'équipe en remportant ce prix malgré avoir été piégée par un coup de bordrure lors de la trezième étape du Tour de France. Il a peut-être signé chez la Lampre, Rui Costa est devenu champion du monde sous les couleurs de l'équipe espagnole et a aussi remporté le Tour de Suisse pour la deuxième année consécutive. Nairo Quintana a terminé second du Tour de France tandis que Valverde a pris la troisième place de la Vuelta. Côté victoire d'étape, c'est aussi fleurissant. Rui Costa a pris deux bouquets sur la Grande Boucle et Benat Intxausti en a pris deux sur le Giro et a même remporté le Tour de Pékin, dernière épreuve du calendrier World Tour, dont il a enlevé la dernière étape. Ce fut une saison très remplie et très fructueuse pour la Movistar.

Prix du meilleur directeur sportif: Neil Stephens.

Créee seulement en 2012, la team Orica-GreenEdge a vite progressé au point de devenir une équipe incontournable du World Tour. Elle le doit surtout à ses directeurs sportifs dont Neil Stephens qui a accompli un travail extraordinaire sur le dernier Tour de France: un maillot jaune pendant trois étapes, deux bouquets dont le contre-la-montre par équipes, la saison d'Orica est réussie et Neil mérite ce prix.

Prix du Meilleur Maillot: Lotto-Belisol.

Un maillot à dominante blanche et bleue avec une teinte de jaune, voilà la réussite de la team belge Lotto-Belisol qui gagne au moins un prix cette saison: celui du plus beau maillot 2013. Bravo aux créateurs de ce magnifique maillot très bien mis en valeur par André Greipel.

Coup de coeur: Rui Alberto Faria da Costa.

Un Tour de Suisse, deux étapes du Tour de France mais surtout un titre de champion du monde, le nouveau leader de la Lampre-Merida a sorti la plus belle saison de sa carrière. L'équipe italienne peut être fière d'accueillir celui qui portera dignement le maillot arc-en-ciel.

On se retrouve donc demain pour la remise des prix sur le niveau national. AG2R-la-Mondiale et la FDJ.fr ont raflé pas mal de prix.

Nico

La saison 2013 du World Tour s'est achevée avec le Tour de Pékin et la victoire de Benat Intxausti. Retour sur une année 2013 haute en couleur qui aura vu la centième édition du Tour de France et la supériorité de certains coureurs.

La saison 2013 est terminée.

Bilan: Joaquim Rodriguez enchaîne.

Joaquim Rodriguez, ici vainqueur du Tour de Lombardie pour la deuxième année consécutive, termine numéro un mondial de la saison.

Après avoir remporté le classement individuel en 2012, Joaquim Rodriguez a récidivé cette année en étant une nouvelle fois numéro un mondial. Si le petit grimpeur/puncheur de la Katusha n'a encore jamais remporté de grand tour, il n'en reste pas moins un adepte des podiums. Ces dernière années, le leader de l'équipe russe s'est souvent contenté des places d'honneur et a frôlé la victoire sur la Vuelta 2012. Cette année encore, il a été un grand artisan de la saison UCI World Tour. Mais d'autres ont aussi marqué les esprits comme la révélation, Nairo Quintana, deuxième de son premier Tour de France, ou encore Chris Froome, vainqueur haut la main de la centième Grande Boucle et même de Vincenzo Nibali, vainqueur du Giro et deuxième de la Vuelta. On pourrait aussi parler de Rui Costa, champion du monde, de Fabian Cancellara qui a écrasé toute concurrence sur les classiques, ou alors de Peter Sagan qui a glané le plus de bouquets cette saison. Mais il y a aussi eu des déceptions comme Alberto Contador, décevant en montagne sur le Tour de France. Cette saison 2013 fut très âpre et disputée car le prestige de remporter une course WT n'a jamais été aussi grand.

Saison des classiques ou Cancellara time

  

Fabian Cancellara a dévoré la saison des classiques comme le montre sa démonstration sur le Tour des Flandres.

Il l'avait dit, Fabian Cancellara serait présent sur les classiques. Auparavant, tels des préparations, les courses d'une semaine ont régné sur le calendrier World Tour avec les victoires de l'étoile montante du cyclisme néerlandais, Tom-Jelte Slagter, sur le Tour Down Under qui ouvre traditionnellement la saison, de Richie Porte sur Paris-Nice ou de Vincenzo Nibali sur Tirreno-Adriatico. Vient donc l'ouverture de la saison des classiques avec un duel annoncé et attendu entre Fabian Cancellara et Peter Sagan. Mais lors de la première classique, la plus longue, Milan-San Remo, qui a connu une météo particulière cette année, un arbitre se place devant les deux coureurs, l'allemand Gerald Ciolek qui remporte sans doute la plus belle victoire de sa carrière au sprint en devançant Peter Sagan et Fabian Cancellara qui devront patienter. Et cinq jours plus tard, ce dernier fait taire toute concurrence en remportant en solitaire le GP-E3. Le rouleur suisse lance donc sa saison et prend confiance de plus en plus. Il renonce cependant à Gand-Wevelgem et laisse le slovaque seul, ce dernier remportant la première classique de sa carrière, et cela valait bien un wheeling. Après s'être reposé, Cancellara revient pour la dernière course d'un jour du calendrier WT du mois de mars, la Ronde ou, si vous voulez, le Tour des Flandres. Il offre un récital, Sagan ne pouvant que constater la puissance de son adversaire qui le lâche. En solitaire, le leader de la Radioshack sur les classiques s'impose. Sur Paris-Roubaix, il l'emporte sur le fil au terme d'un sprint accroché avec Sep Vanmarcke. Avec trois classiques, trois monuments au compteur, le suisse laisse la place aux autres dans les Ardennes. Trois classiques en une semaine, trois vainqeurs différents: Roman Kreuziger s'impose sur l'Amstel Gold Race tandis que Daniel Moreno s'adjuge la Flèche Wallonne. Daniel Martin termine en beauté la semaine sur Liège-Bastogne-Liège en devançant Joaquim Rodriguez. La saison printannière des classiques se termine, laissant place aux trois grands tours même si les classiques ne sont pas terminées puisque le français Tony Gallopin s'adjugera la Classica San Sebastian et que "Purito" remportera le Tour de Lombardie.

Froome vs Nibali, Horner en juge de paix.

  

Vincenzo Nibali peut savourer son Giro d'Italia qu'il a obtenu avec beaucoup de mérite.

Ce fut un duel à distance cette année entre Christopher Froome et Vincenzo Nibali. Le premier a couru le Tour de France et le second a pris place sur le Giro et la Vuelta et ils ne se sont jamais rencontrés sur un grand tour cette saison. Néanmoins, nous sommes sûrs qu'ils s'affronteront sur la prochaine Petite Reine. Le leader italien d'Astana, recrue phare de l'équipe kazakhe fin 2012, voulait faire son grand retour sur les routes italiennes du Giro d'Italia. Et il a réussi son pari en remportant la course sans avoir eu à forcer son talent il est vrai. Le meilleur descendeur du monde n'a pas eu de concurrents capables de lui faire peur. Intraîtable en montagne, régulier en contre-la-montre, il glane presque facilement le Giro 2013. Son désir maintenant est de réaliser le doublé Giro-Vuelta et il avait donc décidé de faire l'impasse sur le Tour de France, course à laquelle il avait participé l'année précédente mais n'avait rien pu faire contre la machine Sky. Christopher Froome, dauphin de Wiggins la saison passé, arrive donc en grand favori sur la centième Grande Boucle. Son coéquipier, présent sur le Tour d'Italie, a dû abandonner pour infection pulmonaire et a rayé le Tour de France de son calendrier. Cependant, le "kenyan blanc" peut compter sur son fidèle lieutenant, Richie Porte, avec qui il a réalisé le doublé sur le Critérium du Dauphiné Libéré. Dès la première étape de montagne, la différence se fait. Porte emmène Froome vers la victoire et le leader incontesté de la Sky prend un maillot jaune qu'il ne quittera plus. Peu inquiété, si ce n'est sur un coup de bordure entre Tours et Saint-Amand-Montrond ou alors un coup de fringale dans l'Alpe-d'Huez, Chris Froome remporte son premier Tour de France et sans doute pas le dernier. Impressionnant dans la montagne, notamment sur le Mont Ventoux où il a attaqué assis sur sa selle, et puissant en chrono où il a failli battre Tony Martin entre Avranches et le Mont-Saint-Michel, il possède toute l'artillerie du collectionneur de grand tour. A confirmer l'année prochaine où il devra faire attention à la montée en puissance de Nairo Quintana, deuxième et surprise de ce Tour. Arrive donc la Vuelta où Nibali part favori, grand favori même après sa démonstration sur le Giro. Avec les bonifications, le maillot rouge change souvent d'épaule. Un certain Chris Horner, vainqueur de deux étapes, le porte pendant deux ou trois étapes. Mais rien de grave, car cet américain, vétéran du peloton, a 42 ans et semble trop vieux. Pourtant, Nibali, qui possède le maillot de leader, va craquer en troisième semaine. Seul Chris Horner était en-dessous de la minute de retard sur l'italien. Petit à petit, le coureur de la Radioshack va grapiller des secondes sur Nibali jusqu'à être à trois petites secondes du leader d'Astana. Dans l'Angliru, il est surmotivé et impossible à suivre. A 42 ans, Horner devient le vainqueur d'un grand tour le plus âgé et empêche Vincenzo Nibali de faire le doublé Giro-Vuelta. L'italien, l'ancien de la Liquigas, se contente de la seconde place et les français sont à la fête avec quatre victoires d'étapes dont trois en altitude. Après trois grands tours pleins, les championnats du monde approche à grand pas.

Florence 2013: entre des déceptions et une surprise.

  

Rui Costa peut exulter. Il devance Joaquim Rodriguez sur la ligne d'arrivée à Florence et devient champion du monde pour la première fois à seulement 26 ans.

Sans être impolis envers certains, ce que nous suivons le plus dans les championnats du monde, c'est le contre-la-montre et la course en ligne. Pas de surprise lors du contre-la-montre puisque Tony Martin a, pour la troisième fois d'affilée, remporté l'épreuve avec une facilité déconcertante. Tellement facile que l'allemand a pu savourer sa victoire dans les cinq derniers kilomètres ! Il relègue Bradley Wiggins à 46 secondes et la déception vient du quadruple champion du monde de la discpline, Fabian Cancellara "seulement" troisième à 48 secondes. Mais Tony Martin, qui arrive à l'apogée de sa carrière, était beaucoup trop fort pour ses adversaires. Pour clôturer ces championnats du monde à Florence, les hommes ont pris place pour la course en ligne. Si les français ont un peu déçu, quatre hommes ont animé la fin de course. Les deux espagnols, Alejandro Valverde et Joaquim Rodriguez, l'italien Vincenzo Nibali et le portugais Rui Alberto Faria da Costa. Et c'est le vainqueur du classement individuel du World Tour, "Purito", qui dégaine à quelques kilomètres de l'arrivée. Valverde contrôle les deux autres coureurs avec lui et le leader de la Katusha semble se diriger vers un titre de champion du monde. Mais, dans le dernier virage, Valverde laisse Rui Costa s'échapper. Le leader de la Movistar ainsi que Nibali ne peuvent suivre et le portugais, coéquipier de Valverde dans l'équipe du géant espagnol de la télécommunication, rentre sur Rodriguez. Au sprint, après tant d'efforts, ce dernier ne fait pas le poids face à Costa, la surprise de ces Mondiaux, vainqueur de deux étapes sur le précédent Tour de France, qui devient champion du monde à 26 ans. Il devance les deux espagnols qui l'accompagnaient, Joaquim Rodriguez, qui ne comprend toujours pas pourquoi son compatriote a laissé filer le malicieux portugais, et Alejandro Valverde. Grosse déception pour Vincenzo Nibali qui finit au pied du podium.

La saison World Tour 2013, c'est terminé. On se retrouvera donc fin janvier avec le début de la saison 2014 en Australie sur le Tour Down Under. D'ici là, place à la période des transferts qui a déjà bien commencé.

Nico