• Le belge Ben Hermans (BMC Racing Team) a succédé en solitaire à son compatriote et coéquipier Philippe Gilbert au palmarès de la Flèche Brabançonne, dernière répétition avant la semaine des Ardennaises. 

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    Ben Hermans lève les bras en solitaire après un effort de trente kilomètres en tête. Il devance de peu un peloton dominé par Michael Matthews.

    Il se sentait chez lui Ben Hermans. Il faut dire que la Province du Brabant flamand jouxte la Province de Limbourg d'où est originaire le coureur belge de 28 ans passé chez RadioSchack et désormais chez BMC depuis 2014. 5ème du Tour Down Under 2013, 8ème de l'Amstel Gold Race 2012, 7ème à Plouay l'an passé, Hermans n'était pas un inconnu lorsqu'il a attaqué à trente kilomètres de l'arrivée d'une course où Orica-GreenEdge a longtemps neutralisé les tentatives d'attaque, gardant à distance l'échappée matinale que le peloton a avalée à soixante kilomètres de la ligne. Emmenant David Tanner (IAM) dans sa roue, les deux compères ont réussi à déjouer tous les pronostiques et ont piégé un peloton qui n'est pas parvenu à s'organiser. Après s'être débarrassé d'un Tanner en dessous, Hermans a résisté à ce peloton qui revenait à vive allure dans le final difficile de cette Flèche Brabançonne. Mais ni Julian Alaphilippe, ni Tony Gallopin ou encore Michael Matthews ne rejoindront le belge qui s'impose sur cette 55ème édition de la Flèche Brabançonne. Matthews règle le sprint du peloton devant Philippe Gilbert. Le premier français est Tony Gallopin, quatrième, au pied du podium, mais qui fait preuve d'une forme ascendante, de bon augure avant le début d'une semaine cruciale qui comprendra l'Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège. Cela commence dès dimanche et les meilleurs puncheurs seront évidemment attendus.

    Source photo (@BMCProTeam)

    Nico


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  • Deuxième l'an passé, John Degenkolb s'est imposé cette année sur la reine des classiques en réglant au sprint un groupe de six coureurs, devançant Zdenek Stybar et Greg Van Avermaet sur la piste du Vélodrome de Roubaix.

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    John Degenkolb n'a pas eu de problème pour soulever son deuxième Monument, son premier Pavé dans l'Enfer du Nord.

    Degenkolb écrase la concurrence

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    Kristoff, dixième, était moins bien qu'il y a une semaine. Cela s'est senti sur les 27 secteurs pavés où il a été discret. Le norvégien a laissé la place à un autre sprinter sur le devant de la scène, pas n'importe qui, un allemand de la Giant-Alpecin, vainqueur de Milan-San Remo cette année et qui s'est adjugé un deuxième Monument au terme d'une course au scénario étrange pas très rocambolesque mais qui a offert un sprint "massif" entre six coureurs, un moment que le Vélodrome de Roubaix n'avait pas vu ça. Tout s'est joué dans les derniers kilomètres. Une attaque de Yves Lampaert et Greg Van Avermaet à douze kilomètres de l'arrivée va d'abord faire la sélection dans le groupe des favoris, des favoris qui n'avaient pas réussi à faire la différence avant la sortie du Carrefour de l'Arbre. Mais les deux fuyards ne parviendront jamais à rallier la ligne d'arrivée seuls puisque John Degenkolb en a décidé autrement. Nous nous retrouvons dans la même configuration que la semaine dernière où Nikki Terpstra s'était retrouvé face à plus rapide que lui en l'occurence Alexander Kristoff. Aujourd'hui, Van Avermaet et Lampaert n'ont pas voulu rouler pour emmener Degenkolb sur un fauteuil. Ce n'est que partie remise pour ce dernier qui voit Zdenek Stybar, Martin Elmiger, Lars Boom et Jens Keukeleire revenir pour un sprint à six, six car Yves Lampaert, septième à l'arrivée, ne parviendra pas à disputer le bouquet, les jambes ne répondant plus. Peu importe, John Degenkolb n'a besoin de personne pour s'imposer sans difficulté, étant bien plus rapide que ses adversaires. Il succède à Nikki Terpstra, quinzième cet après-midi, au palmarès. Zdenek Stybar et Greg Van Avermaet complètent le podium, deux grands battus sur les classiques pavées, le champion de République Tchèque avec son équipe Ettix-Quick Step, en difficulté sans Tom Boonen, et le leader de la BMC, souvent placé jamais gagnant. Dans l'Enfer du Nord, c'était bien John Degenkolb le plus fort.

    Frayeur au passage à niveau

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    C'est l'une des images du jour. En plein coeur du célèbre secteur Pont-Gibus, un passage à niveau a fait figure d'épouvantail. Les barrières se sont abaissées, mais plusieurs coureurs ont franchi les rails pour ne pas être distancés. Les gendarmes ont finalement pu stopper les cyclistes de justesse avant qu'un TGV ne passe. Les commissaires de course, dépassés, ont seulement demandé au peloton de ralentir l'allure. Parmi les nombreux coureurs ayant traversé le passage à niveau alors que les barrières étaient baissées, il y a bien sûr des français dont Arnaud Démare, le champion de France en titre, encore une fois malchanceux avec une crevaison, aussi malchanceux que tous les FDJ.fr, Offredo ayant eu un incident mécanique et Ladagnous ayant abandonné. Côté français justement, Florian Sénéchal, regional de l'étape, a pris une belle 17ème place, celle de premier français. A seulement 21 ans, il est l'avenir des classiques pour les tricolores comme Alexis Gougeard (AG2R-la-Mondiale), membre de l'échappée matinale dont il en est le dernier rescapé avec une belle 26ème place. On en oublierait presque les britanniques. Geraint Thomas a eu deux crevaisons et a même chuté, ne pouvant prétendre à la victoire alors qu'il était l'un des favoris. On finit par Bradley Wiggins qui disputait sa dernière course sur route avant de tenter le record de l'heure puis l'Or olympique et qui a pris une belle 18ème place. 

    Les pavés, c'est terminé ! Place aux vallons avec l'Amstel Gold Race dimanche prochain où les meilleurs puncheurs seront de sortie. 

    Source photos (francetvsport.fr; eurosport.fr)

    Nico


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  • Plus d'un an après avoir remporté Milan-San Remo, Alexander Kristoff a remporté son deuxième Monument, le Tour des Flandres, au terme d'une course parfaitement maîtrisée conclue par un sprint facile pour battre son compagnon d'échappée, Nikki Terpstra. Greg Van Avermaet complète le podium.

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    Alexander Kristoff remporte la 99ème édition du Tour des Flandres devant Nikki Terpstra (à gauche) et Greg Van Avermaet (à droite).

    Kristoff marche sur les Flandres

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    Il est le premier norvégien à remporter le Tour des Flandres et cette année, ce n'est pas étonnant. Alors que la saison a repris depuis moins de quatre mois, il empile déjà sa dixième victoire. Il s'est révélé la saison dernière, il confirme en 2015. Aujourd'hui, il faisait partie des favoris une semaine après que son coéquipier, Luca Paolini, s'est imposé sur Gand-Wevelgem. Il aura fallu attendre les cinquante derniers kilomètres pour voir la situation se décanter. Auparavant, sans surprise, une échappée matinale s'est formée dont il ne restait plus que deux rescapés au moment d'accéder à la deuxième ascension du Vieux-Quarémont, Damien Gaudin et Lars Bak. Ceux-ci n'ont pas tenu longtemps et après Bak, Gaudin, le français d'AG2R-la-Mondiale, a lâché prise. Le Koppenberg, lui, a fait la sélection par l'arrière et alors que les voitures des directeurs sportifs n'étaient pas présentes dans le secteur, les plus malchanceux ont dû finir l'ascension pavée à pied tout comme les plus faibles physiquement du jour à l'image d'un Bradley Wiggins qui n'aura pas pesé bien lourd. Sylvain Chavanel, André Greipel, Alexey Lutsenko, ils tenteront leur chance sans succès alors qu'Arnaud Démare verra ses chances s'effondrer à cause d'un problème mécanique. Il faudra donc patienter jusqu'au Kruisberg où une simple attaque de Nikki Terpstra, tenant du titre de Paris-Roubaix, va placer une attaque qui va changer la physionomie de cette 99ème édition du Tour des Flandres. Le néerlandais d'Ettix n'avait cependant pas prévu d'amener dans sa roue Alexander Kristoff. Le peloton des favoris, lui, a du mal à s'organiser et a perdu Sep Vanmarcke, troisième l'an passé, pris dans une cassure. On arrive donc au dernier enchainement de la journée, Vieux-Quarémont et Paterberg. Les deux secteurs font la sélection et au sommet du Paterberg, à l'avant, Van Avermaet et Sagan sont les plus forts pour partir en chasse. Ils ne reviendront jamais car devant, Terpstra et Kristoff ont des jambes de feu. Le problème ne viendra donc pas de la forme physique mais du sens tactique. Le néerlandais le sait bien, il est plus faible au sprint que son homologue norvégien. Oui mais voilà, en trente kilomètres, il n'est pas parvenu à se débarrasser de lui et l'amène donc dans un fauteil au sprint. Un coup ça passe les relais, un coup non, au final Van Avermaet et Sagan sont trop courts et ce dernier s'écroule même sur la fin et termine au pied du podium. Terpstra se contente ainsi de la deuxième place derrière un Kristoff intenable qui arrache son dixième succès de la saison et fait preuve d'une tactique sûre. Pour la première fois depuis 1951, un belge ne remporte pas le Ronde pendant trois éditions consécutives. Le premier d'entre eux, c'est Greg Van Avermaet, troisième au courage. Pour les français, il faut aller loin, Arnaud Démare, 23ème.

    De nombreux couacs

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    Cette 99ème édition fut mouvementée et pas seulement au niveau du scénario de la course. Avant que celle-ci ne s'emballe, Jesse Sergent, renversé par une voiture suiveuse, a dû abandonner alors qu'il faisait partie de l'échappée, une chute qui a causé une fracture de la clavicule du néo-zélandais. Peu après, une voiture suiveuse, toujours une voiture Shimano, est venue fracasser son pare-choc contre l'arrière d'une voiture FDJ.fr qui a ainsi renversé Sébastien Chavanel. Le trafic automobile sur les courses cyclistes va encore faire parler. Et pour ne rien arranger, un portique gonflable a manqué de peu de s'effondrer sur le peloton. Décidément, dans les Flandres, il n'y a pas que les pavés qu'il faut craindre. Cependant, la course fut très plaisante notamment dans ses cinquante derniers kilomètres. Après avoir triomphé sur les Trois Jours de la Panne cette semaine, Alexander Kristoff a levé les bras aujourd'hui. Parmi les grands perdants du jour, John Degenkolb, septième, Geraint Thomas, quatorzième, ou encore Sep Vanmarcke, grand battu du jour après avoir été pris dans une cassure et qui termine très loin, à la 53ème place, lui qui était parmi les favoris. On peut aussi rajouter l'équipe Ettix toujours muette depuis le début des classiques flandriennes World Tour. En revanche, on notera l'excellente performance du très jeune Tiesj Benoot (Lotto-Soudal), cinquième à seulement 20 ans. Prochain rendez-vous, Paris-Roubaix dimanche prochain, un nouveau Monument qui réserve beaucoup de surprises.

    Source photos (rtl.fr; francetvsport.fr)

    Nico


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  • Hier se disputait Gand-Wevelgem et une fois n'est pas coutume, les sprinters ont été discrets pour ne pas dire inexistants. Au final, nous avons eu droit à une répétition générale avant Le Ronde dimanche prochain. Luca Paolini a su tirer son épingle du jeu pour s'imposer.

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    Après l'effort, le réconfort. La joie est de mise sur le podium de Gand-Wevelgem où Luca Paolini fête son sacre en compagnie de Nikki Terpstra (à gauche) et Geraint Thomas (à droite).

    Il n'est jamais trop tard

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    Paolini attendait cette première flandrienne au statut World Tour. L'Omloop remportée en 2012 n'était qu'un appéritif pour celui qui avait l'habitude de jouer l'équipier modèle. Hier, nous avons vu l'italien sous un autre angle. Venu aider une nouvelle fois son sprinter Alexander Kristoff, qu'il avait emmené en vain sur un plateau lors de Milan-San Remo dimanche dernier, Paolini a profité de la physionomie de la course pour prétendre à la victoire finale. Les sprinters n'ont pas pesé bien lourd dans des conditions dantesques digne d'une pure classique flandrienne. Vent, pluie, tout était réuni pour un scénario fou. On a connu mieux mais il faut dire que c'était plus jouissif qu'un banal sprint massif qu'attendaient sagement Cavendish, Bouhanni, Kristoff et autres sprinters, trop sagement car ils n'ont pas eu leur mot à dire. Pour cela, il faut d'abord remercier Jürgen Roelandts, le coureur de la Lotto-Soudal, qui a débloqué la course. Un cycliste comme lui, bon sprinter et pas maladroit sur les pavés, on ne le laisse pas partir comme cela. Ainsi, en tête au mont Kemmel, il a rameuté tous les favoris d'une course qui a finalement servi de répétition avant Le Ronde dimanche prochain et Paris-Roubaix dans quinze jours. Vandenbergh, Thomas, Oss, Vanmarcke, Debusschere, tous se sont mis à attaquer suivis par Paolini et Terpstra. Cependant, il en faudra du temps avant que Roelandts ne soit repris, à un peu moins de vingt kilomètres de l'arrivée alors que les équipes de sprinters avaient déjà perdu tout espoir. Les hommes forts étaient bien lottis à l'avant mais désormais, c'était la ruse qui allait primé. Un premier événement va dessiner le final de ce Gand-Wevelgem 2015: Terpstra, tout juste revenu d'une crevaison, a attaqué emmenant Paolini dans sa roue. Geraint Thomas a dû faire un effort surhumain pour revenir, cramant quelques cartouches. Cette attaque aura servi à fatiguer certains organismes et à déceler les éléments les plus faibles du groupe de tête. Vanmarcke et Debusschere n'ont quasiment plus rien dans les jambes à l'image d'un Vandenbergh qui ne parviendra pas à faire l'effort souhaité par Terpstra après l'attaque de Paolini. Et oui, du haut de son mètre soixante-quatorze, l'italien de la Katusha sort à six kilomètres du but, tel un vieux briscard. Il faut dire qu'à 38 ans, il en a vu passer des courses comme celles-ci, plus difficiles encore que ce Gand-Wevelgem. Terpstra et Thomas étaient les plus "frais" pour revenir mais ils n'auront jamais la force pour rattraper la fusée Paolini lancée vers la victoire. Pas seulement les jambes rappelle l'italien, le mental et le coeur aussi. Premier de cette magnifique édition 2015 de Gand-Wevelgem, il devance Terpstra, deuxième pour l'équipe Ettix-Quick Step qui a décidément du mal avec la tactique de course. Pour compléter le podium, Thomas s'en charge, lui qui n'a pas pu s'imposer deux jours après avoir levé les bras sur l'E3. Derrière, on arrive au compte-gouttes, Vandenbergh, Debusschere, Vanmarcke, Roelandts et plus loin encore, Oss. Quatre belges dans le top 10 mais le vainqueur, c'est bien un italien, au bon souvenir de Francesco Moser ou Fiorenzo Magni.

    Où sont les français ?

    Déjà décevants sur l'E3 où le premier d'entre eux était Yoann Offredo, seizième, les français n'ont pas été plus à leur avantage hier après-midi. Sylvain Chavanel a bien tenté un contre, mais il fut bien trop timide pour suivre les protagonistes d'une course pour laquelle Nacer Bouhanni nourrissait nos meilleurs espoirs. Cependant, Gand-Wevelgem 2015 ne s'est pas joué au sprint et là, grand vide. Il manque à la France ce coureur de classiques flandriennes capable de rivaliser avec les meilleurs. Ce peut être Tony Gallopin, qui n'était pas là hier, ou encore Florian Sénéchal, 19ème, juste devant Sylvain Chavanel. Hier, le plus important était tout de même de rester entier. Seuls 39 coureurs ont terminé la course ! Tous les autres ont abandonné sans doute parce qu'il n'y avait plus rien à jouer. Certaines équipes ont même vu tous leurs coureurs quitter l'épreuve. Alexander Kristoff a remporté le sprint du peloton devant un Peter Sagan encore une fois juste et qui se contente d'une dixième place, insuffisante à une semaine du Tour des Flandres. Encore pourra-t-on dire qu'avec 160 abandons, dixième, c'est bien. 

    Prochaine étape dans les Flandres, un Monument avec le Ronde, le Tour des Flandres, où la victoire sera encore plus prisée. Les protagonistes d'hier seront encore là dimanche où la météo devrait être plus clémente. Est-ce qu'un français se sentira assez fort pour jouer des coudes pour le bouquet ? Va-t-on assister à une surprise ? Les réponses sont attendues dimanche.

    Source photos (gent-wevelgem.be; lequipe.fr)

    Nico


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  • L'E3 a tenu toutes ses promesses cet après-midi avec une victoire de Geraint Thomas et un Peter Sagan défaillant sur la fin. Mais la grosse information de la journée, ce sont les chutes, dont une de Fabian Cancellara qui sera absent du Ronde et de Paris-Roubaix !

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    Geraint Thomas, qui remporte la première classique flandrienne WT de sa carrière, peut laisser éclater sa joie au moment de franchir la ligne d'arrivée en solitaire.

    Geraint Thomas en profite

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    Un petit top 5 sur Paris-Nice et le voilà sur les Flandres. Oui, Geraint Thomas est l'un des hommes à tout faire de la Sky et nous l'avons retrouvé aujourd'hui sur le GP E3 de Harelbeke. A 28 ans, la science de la course, le britannique la connaît, l'expérience, elle ne se trouve pas seulement dans ses jambes, elle est aussi présente dans sa tête, dans son mental. Tout cela s'est vu aujourd'hui à quarante kilomètres de l'arrivée de cette classique, la première classique WT dans les Flandres, WT, plus pour longtemps par ailleurs. C'est là que de manière spontanée il a placé une attaque que Stybar dans un premier temps puis Sagan dans un second ont suivi sans que le peloton ne réagisse. Et cette réaction, elle ne s'est faite que trop tard. Les Katusha ne retrouveront jamais ce trio parti vers la victoire. Alexander Kristoff ne terminera que quatrième mais le sprinter a su prouver qu'en cas de sprint durant la quinzaine flandrienne, il sera là. Il n'empêche qu'il a raté le podium...au sprint ! Matteo Trentin a été plus prompt que lui pour prendre la troisième place derrière Zdenek Stybar. Le tchèque battu au sprint ? Non, Thomas l'a surpris lui et Sagan car il savait qu'il n'aurait aucune chance au sprint. A quatre kilomètres de l'arrivée, le gallois de la Sky, troisième l'an passé, place un coup d'accélérateur décisif qui va le pousser vers la victoire. Stybar n'est en effet jamais revenu et s'est contenté de la seconde place. Pour Sagan, vainqueur l'an passé, c'est une défaillance qui l'a cloué sur le goudron. En pôle position pour accéder à sa propre succession, le slovaque s'est écroulé au point de finir à la trentième place, à 1'14'' du vainqueur du jour, Geraint Thomas, désormais parmi les favoris pour le Tour des Flandres.

    Cancellara rejoint Boonen à l'infirmerie

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    La faute n'a pas de chance. Le suisse arrivait encore une fois en tant que favori sur cette quinzaine flandrienne où il a l'habitude de prendre ses quartiers fin mars-début avril. Mais cette année, l'aventure a vite tourné court pour le coureur de la Trek Factory Racing victime d'une chute avant que la course ne s'emballe. Manque de concentration, au mauvais endroit au mauvais moment, court moment pour une grande conséquence: deux vertèbres du bas du dos fracturées. N'en déplaise aux amateurs de cyclisme, "Spartacus" ne pourra prendre son vélo le dimanche 5 avril ou le suivant, 12 avril. Ces dates ? Celles de deux Monuments, le Ronde et Paris-Roubaix, qui étaient déjà orphelins de Tom Boonen qui ne reprendra qu'en mai et qui doivent affronter l'absence de Fabian Cancellara. Mais il n'y a pas que le suisse qui a chuté. Les 17 Monts du parcours de l'E3 ont été préjudiciables à bon nombre de coureurs du peloton. Boom, Langeveld, Bonifazio, Van Avermaet, auteur d'un vol plané, ont tous frotté le bitume avec des conséquences plus ou moins graves. Il faudra faire les comptes mais beaucoup manqueront à l'appel pour Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres ou encore Paris-Roubaix. Sans Tom Boonen et Fabian Cancellara, les pronostiques sont grand ouverts et les outsiders auront leur carte à jouer.

    Les sprinters sont de sortie dimanche après-midi pour Gand-Wevelgem, une classique qui vaut plus pour son sprint final que pour son spectacle inférieur à ses homologues flandriennes. Arnaud Démare, deuxième l'an passé, voudra prendre sa revanche sur John Degenkolb qui a pris la 25ème place de l'E3 aujourd'hui.

    Source photos (skysports.com; @davidverbrugghe; lequipe.fr)

    Nico


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