• John Degenkolb n'était pas le plus observé des coureurs aujourd'hui mais il fallait se méfier de lui. Et en effet, le sprinter allemand n'a pas déçu en remportant pour la première fois de sa carrière Milan-San Remo au terme d'un scénario plutôt ennuyeux.

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    Pour la première fois de sa carrière, John Degenkolb lève les bras sur Milan-San Remo, devant un Alexander Kristoff tenant du titre et déçu.
     
    Degenkolb est bien là

    D'habitude, John Degenkolb écrase la concurrence sur Paris-Nice et arrive en position de force sur les classiques. Mais cette année, l'allemand a été très discret sur la Course au Soleil et sur Milan-San Remo, il n'arrivait pas forcément en tant que grand favori. Non, tout le monde s'attardait sur Alexander Kristoff qui, au final, a pris la deuxième place. Côté conditions climatiques, cette Primavera 2015 fut très chaotique avec de la pluie mais surtout un froid paralyseur et le soleil présent en fin de course pourrait s'avérer trompeur. 11 échappés ont tenté le coup mais comme l'a souligné Julien Bérard (AG2R-la-Mondiale) après la course, le peloton n'a jamais vraiment laissé espérer cette échappée condamnée qui ne sera reprise que trente kilomètres avant l'arrivée. Un contre se met tout de même en marche et deux hommes arrivent à tromper une nouvelle fois la vigilance du peloton. Geraint Thomas, cinquième de Paris-Nice, et Daniel Oss sortent mais décidément, le peloton semble bien décidé à vouloir en finir au sprint. Le Poggio n'y changera rien par ailleurs malgré quelques attaques. Dans la descente, Thomas est repris tout comme Van Avermaet ou Sagan qui avaient tenté de sortir. La course se finit donc bien au sprint et Luca Paolini lâche Kristoff peut-être un peu trop tôt. Le norvégien est puissant mais plus puissant que le sprinter de la Katusha, il y a John Degenkolb qui s'arrache dans les 50 derniers mètres pour le devancer lui et Michael Matthews et lever les bras pour la première fois de sa carrière à San Remo, qui plus est sur la via Roma. Côté français, Nacer Bouhanni (Cofidis) prend une belle sixième place, trois devant un autre français, Tony Gallopin (Lotto-Soudal). John Degenkolb, lui, a une nouvelle mission: conserver son titre sur Gand-Wevelgem et ce dès dimanche prochain.

    Source photo (cyclingnews.com)

    Nico


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  • La meilleure période de la saison pour certains, tout de même derrière le Tour de France pour d'autres, la période des classiques de printemps réserve toujours des scénarii extraordinaires à condition de ne pas imiter l'édition 2014 de Liège-Bastogne-Liège. Mais avant les vallons, les pavés !

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    Ian Stannard, seul contre trois Ettix, s'impose sur l'Omloop Het Nieuwsblad pour la deuxième année consécutive devant un Terpstra abattu.

     

    Mais qu'ont fait les Ettix-Quick Step ?

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    Première classique, ce n'est pas encore le printemps, mais déjà de quoi avoir le sourire aux lèvres. L'Omloop Het Nieuwsblad a réservé un final intéressant et surprenant samedi et sur la ligne d'arrivée, c'est Ian Stannard, vainqueur l'an dernier devant Greg Van Avermaet, qui s'est imposé. Mais au-delà de la victoire du britannique, c'est la stratégie complètement ratée et incompréhensible d'Ettix-Quick Step, anciennement Omega Pharma-Quick Step, qui a fait du bruit. A 40 kilomètres de l'arrivée, avec Stannard, ils étaient trois, trois contre le coureur de l'équipe Sky que l'on pensait impuissant face à l'armada de l'équipe belge. Boonen, Terpstra et Vandenbergh pouvaient croquer le britannique mais c'est l'inverse qui s'est produit. L'analyse de la stratégie d'Ettix est extrêmement compliquée à faire parce que nous ne savons pas quels agissements ont causé une telle défaite. Il y a sans doute eu un coup de stress à cinq kilomètres de l'arrivée alors que les poursuivants, notamment Van Avermaet et Vanmarcke, n'étaient plus très loin. Bizarrement, alors qu'il pouvait demander à Vandenbergh ou Terpstra, ce dernier étant très bon rouleur, d'attaquer ou de relayer pour tenir à distance ces poursuivants, Boonen a préféré attaquer, lui, le meilleur sprinter du quatuor. Stannard, sans doute surpris par l'attaque du triple lauréat de Paris-Roubaix et quadruple vainqueur de La Ronde, a tardivement réagi pour finalement revenir sur le belge. Mais le britannique en avait sous la pédale en ce samedi après-midi et a relancé...et même lâché Boonen et Vandenbergh ! Stuppeur pour les spectateurs et téléspectateurs ! Terpstra est le seul à suivre et ce n'est pas un belge qui s'imposera. Au sprint, comme l'an passé, Stannard s'impose et offre une leçon de stratégie au peloton au terme d'une course fort surprenante. Il vient aussi récompenser les efforts de ses équipiers dont Bradley Wiggins qui avait fait le nécessaire pour avaler une échappée matinale composée de sept coureurs au départ mais qui a perdu notamment Mondory et Morice à cause d'une chute. Sur le podium, à côté d'un Stannard radieux, Terpstra, deuxième, et Bonnen, troisième, avaient du mal à cacher leur déception. Ce dernier reconnaîtra une erreur de stratégie après la course.

    Cavendish rattrape le coup

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    C'est un moindre mal. Ettix-Quick Step a écrasé l'Omloop samedi mais n'a pas pris le bouquet final. C'est donc au sprint, lors de Kuurne-Brussel-Buurne, que la formation de Patrick Lefevere s'est vengée. Les équipes de sprinters ont donc réussi à amener un peloton massif à Kuurne profitant du profil de cette classique où les principales difficultés sont situées à mi-parcours. Le Vieux Quarémont n'a donc eu aucun effet sur la course, pas même les attaques des Boonen, Vanmarcke ou Gilbert que Viviani, Kristoff et Cavendish avaient suivis dans ce mont que le Tour des Flandres a laissé de côté. A moins de 50 kilomètres de l'arrivée, les routes plates de Belgique ont fait leur retour et si le vent soufflait fort et en défaveur des coureurs, Gilbert a tenté une attaque suicidaire à cinq kilomètres de l'arrivée, sans réussite puisque les sprinters ont pu en découdre. Déçus la veille, les Ettix-Quick Step se sont remis debout pour aller chercher une victoire grâce à Mark Cavendish qui a devancé Alexander Kristoff, le norvégien qui sera à suivre ce printemps, et Ellia Viviani, fraîchement revenu des championnats du monde de cyclisme sur piste où, lors de l'omnium, il a pris le bronze. C'est le deuxième podium en deux jours pour Ettix-Quick Step et pour Sky aussi avec une victoire pour chaque formation mais un petit avantage pour l'équipe belge. Les premiers enseignements tirés, nous pouvons dire que la saison des classiques est lancée et les pavés sont pour l'instant sur le devant de la scène.

    Source photos (gva.be; cyclingnews.com; cyclingweekly.co.uk)

    Nico


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  • Favoris, John Degenkolb et Arnaud Démare n'ont pas pu s'exprimer à cause d'une échappée tenace qui est allée au bout. Seuls rescapés, Thomas Voeckler et Jelle Wallays se sont disputés la victoire au sprint et c'est le belge qui a levé les bras.

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    Jelle Wallays remporte à la surprise générale la 108ème édition du Paris-Tours devant un Thomas Voeckler malchanceux.

    Wallays devant un Voeckler maudit

    Des chutes, de la malchance, Voeckler aura vécu une année 2014 plutôt compliquée et cela s'est poursuivi aujourd'hui avec une deuxième place sur Paris-Tours. Pourtant, on sentait la conviction qui régnait chez le coureur d'Europcar au moment de créer l'échappée du jour. Sept coureurs s'en vont en tête dont plusieurs français et l'entente cordiale entre les échappés leur permet de prendre plus de trois minutes d'avance sur un peloton trop tranquille qui se réveille tardivement, trop tardivement. Trois hommes finissent par s'isoler en tête tandis que les autres membres de cette échappée se font reprendre. Thomas Voeckler, Jelle Wallays et Kevin Van Melsen se retrouvent donc seuls en tête mais ce dernier lâche prise au pied de l'avant-dernière côte sous l'impulsion de Thomas Voeckler qui n'emmène que Wallays dans sa roue. Le français tentera bien de le décrocher dans la côte de l'Epan, le belge s'accrochera très bien. Derrière, le peloton ne s'entend pas dans la poursuite de ces deux hommes. Une attaque dans la côte de Beau Soleil provoquera une cassure mais le groupe de poursuivants composé notamment de John Degenkolb et Greg Van Avermaet ne reviendra pas, se faisant même rattraper par la tête du peloton. Non, cette année, ce sont les baroudeurs qui étaient à la fête. Jelle Wallays et ses 25 ans prennent le dessus sur l'expérience de Thomas Voeckler. Le coureur du TopSport-Vlaanderen s'impose, la plus belle victoire de sa carrière, devant un Voeckler encore second et maudit jusqu'au bout de la saison 2014. C'est le champion de Belgique, Jens Debusschere (Lotto-Belisol), qui règle le sprint du peloton auquel Arnaud Démare et John Degenkolb n'ont même pas participé, se contentant de franchir lal igne ensemble, tranquillement, de quoi achever une belle saison 2014 pour eux.

    Classement final: 1. Jelle Wallays (BEL, TopSport-Vlaanderen); 2. Thomas Voeckler (FRA, Tem Europcar); 3. Jens Debusschere (BEL, Lotto-Belisol); 4. Roy Jans (BEL, Wanty-Groupe Gobert); 5. Heinrich Haussler (AUS, IAM Cycling).

    Source photo (letour.fr)

    Nico


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  • Après Liège-Bastogne-Liège en 2013, Dan Martin a remporté aujourd'hui son deuxième Monument sans trop se montrer mais en profitant de l'apathie de ses concurrents dans le dernier kilomètre. L'irlandais devance le collectionneur malchanceux Alejandro Valverde et le portugais Rui Costa.

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    La joie de Dan Martin qui a assez de temps pour savourer le deuxième Monument de sa carrière sur la 108ème édition du Tour de Lombardie.

    Malice irlandaise

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    Rien ne sert de courir vite, il suffit de partir à point. C'est LA citation de la 108ème édition du Tour de Lombardie qui s'est tenue ce dimanche. Au programme, un parcours de 256 kilomètres un peu modifié par rapport aux années précédentes avec un départ de Como et une arrivée dans la vieille ville de Bergamo. La physionomie du jour, elle, n'a pas trop changé. Des échappés, un peloton qui contrôle, des contres. Arrivés jusque là, nous pouvons signaler la présence en tête dans les quinze derniers kilomètres d'un trio, Hermans, Weening, König, qui s'est rapidement transformé en duo après la disparition du tchèque. Malheureusement pour les deux fuyards, le cyclisme moderne ne leur a pas laissé plus de champ, le peloton revenant au pied de la dernière petite bosse où les attaques ne furent pas tranchantes. Pas aussi tranchantes que ce que l'on aurait pu imaginer du moins. Sans doute la fatigue de fin de saison qui a empêché les plus costauds de se frayer un chemin vers la victoire. A défaut de ne pas basculer seul en tête, les favoris ont néanmoins réussi à constituer un petit groupe pour se jouer la victoire. Mais dans le dernier kilomètre, les favoris se regardent beaucoup trop et Dan Martin en profite, à 500 mètres de la ligne, pour partir seul sans que personne ne réagisse. Valverde ne prend pas ses responsabilités, lui, qui va devenir le nouveau numéro un mondial du cyclisme après deux ans de domination de Joaquim Rodriguez, double tenant du titre de la course aux feuilles mortes. L'espagnol n'arrivera que huitième alors que l'irlandais Dan Martin peut savourer à 100 mètres de la ligne, une victoire qui vaut beaucoup pour lui.

    Des malheurs au bonheur

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    Après une saison 2013 réussie et notamment une victoire sur la Doyenne, cette saison 2014 fut remplie de malheurs pour l'irlandais. Tenant du titre sur Liège-Bastogne-Liège, Dan Martin filait vers la victoire avant de chuter dans le dernier virage. Pas épargné par les chutes, il récidive sur le contre-la-montre par équipes inaugural du Giro 2014 qui partait...d'Irlande du Nord. Très attendu Outre-Manche, il a dû abandonner très prématurément. C'était donc tout ou rien pour cette fin de saison: finalement, Martin s'en est bien sorti avec une septième place sur la Vuelta et donc, aujourd'hui, une victoire sur un Monument, le dernier de la saison, le Giro di Lombardia. Il devance au final Alejandro Valverde et Rui Costa alors que certains favoris se sont cassé les dents comme le tout nouveau champion du monde, Michal Kwiatkowski, victime de crampes à dix kilomètres de l'arrivée, ou Thibaut Pinot, retardé par une chute juste avant. Les français n'ont par ailleurs pas brillé, le premier d'entre eux se nommant Romain Bardet, onzième, juste derrière son coéquipier Rinaldo Nocentini. Une chute a aussi eu lieu dans le dernier virage chez un groupe de poursuivants et n'a pas épargné Warren Barguil et Alberto Contador notamment. 

    Il reste donc une seule course WT avant la fin de la saison qui approche. Le Tour de Pékin aura lieu du 10 au 14 octobre prochain et ce sera d'ailleurs la dernière édition de cette épreuve qui disparaît déjà.

    Source photos (eurosport.fr; lequipe.fr; @Il_Lombardia)

    Nico


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  • Après la Vuelta, des petites classiques peu connues font figure de dernière préparation avant les Mondiaux. Revenons donc sur deux classiques lombardes classées en 1.1 et le GP de Wallonie aussi classé  en 1.1.

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    Greg Van Avermaet affine sa forme avant les Mondiaux en s'imposant sur le GP de Wallonie devant Gallopin et Bakelants arrivant au loin.

    Petit tour en Lombardie

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    Le Tour de Lombardie, qui fait partie des cinq monuments, approche à grand pas. Mais en Lombardie, avant les championnats du monde se déroulent deux courses que les sprinters apprécient. Hier, d'abord, a eu lieu la Coppa Bernocchi, une course ayant lieu autour de Legnano. Alors que Sacha Modolo avait enlevé les deux dernières éditions, Elia Viviani (Cannondale) s'est imposé, en respectant la tradition, au sprint massif. Il a devancé deux de ses compatriotes, Filippo Pozzato et Simone Ponzi. Le lendemain, aujourd'hui donc, autour de Lissone, toujours en Lombardie, avait lieu la Coppa Agostoni, un peu plus connue que la Coppa Bernocchi. Niccolo Bonifazio a surpris tout le monde en s'imposant devant Grega Bole et Simone Ponzi. Le poisson-pilote de Sacha Modolo était vraiment dans une grande forme et remporte sa deuxième victoire professionnelle. 

    Van Avermaet prêt pour les Mondiaux, Gallopin aussi

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    Le GP de Wallonie était plus judicieux pour les futurs participants aux Mondiaux. Ainsi, quelques outsiders tels que Tony Gallopin, Greg Van Avermaet, Fränk Schleck ou encore Jelle Vanendert étaient présents aujourd'hui. Parmi ces noms, plusieurs ont tenté de fausser compagnie au peloton à vingt kilomètres de l'arrivée mais l'entente ne fut pas cordiale. Si le peloton a réussi à revenir, Greg Van Avermaet a mis tout le monde d'accord dans la côte de la Citadelle de Namur emprunté par le Tour de France 2012 lors de son passage en Belgique. Grâce à une avance confortable, le belge a pu savourer et devance le français Tony Gallopin, en forme et c'est de bon augure avant les Mondiaux, et son compatriote Jan Bakelants. A noter que Romain Bardet a termine 67ème à plus de six minutes du vainqueur du jour, pas sûr que le coureur d'AG2R soit en bonne forme pour disputer la victoire à Ponferrada. 

    Source photos (liberation.fr; velo101.com; metrotime.be)

    Nico


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