Après sa troisième place sur le Giro 2014 où il avait remporté une étape, l'italien Fabio Aru (Astana Pro Team) s'est imposé sur la onzième étape de la Vuelta grâce à une attaque dans le dernier kilomètre. Il prouve donc qu'il sera un sérieux candidat pour le top 5. L'autre information du jour, c'est bien sûr l'abandon de Nairo Quintana.

Fabio Aru, la grande année

L'année de la confirmation et de l'arrivée à maturité pour l'italien de 24 ans. Fabio Aru est sorti de l'ombre de Vincenzo Nibali cette année pour devenir le leader de l'équipe kazakhe Astana sur les grands tours que Nibali ne disputait pas cette saison, le Giro, où il a terminé troisième et pris un bouquet, et la Vuelta, où il a remporté la onzième étape aujourd'hui. Les échappés n'ont même pas eu le temps de s'exprimer entre Pampelune et le Santuario de San Miguel de Aralar et l'échappée du jour composée de cinq hommes dont Vasil Kiryienka s'est formée tard à cause d'un début d'étape plus mouvementé que prévu. Le premier sprint de bonifications a même été remporté par Alejandro Valverde devant Alberto Contador, prémice d'une lutte annoncée dans la montée finale. En effet, une fois toute l'échappée reprise dont le biélorusse de l'équipe Sky en dernier, l'écrémage a commencé et c'est un français, à six kilomètres de l'arrivée, qui a lancé la première banderille. Si celle-ci fut un coup d'épée dans l'eau à cause de la réplique de Robert Gesink qui l'a notamment lâché, Warren Barguil rassure après son chrono raté de la veille qui l'a vu passer de la dixième à la quinzième place au classement général. Derrière, Alberto Contador a toujours la soquette légère et parvient à contenir toutes les attaques dont une de Dan Martin ou une autre de Dani Navarro et "El Pistolero" a tellement l'air de s'ennuyer qu'il décide de partir à deux kilomètres de l'arrivée. Ceci n'aura aucune conséquence mais cela prouve bien que le nouveau maillot rouge de ce Tour d'Espagne 2014 est dans de très bonnes dispositions. Mais pas assez pour ne pas être surpris par l'attaque de Fabio Aru sous la flamme rouge. L'litalien a piégé tous les favoris pour s'imposer en solitaire, confirmant les espoirs placés en lui après sa troisième place sur le dernier Tour d'Italie où il était aussi allé chercher une étape. Aujourd'hui, il a mis six secondes aux principaux favoris de cette Vuelta, dans l'ordre, Alejandro Valverde, Joaquin Rodriguez, Alberto Contador et Christopher Froome. Pour Purito et ce dernier, ce fut tout de même plus compliqué et ils ont dû fournir de gros efforts pour s'accrocher et arriver dans le même temps que leurs principaux concurrents. Sixième de l'étape, Rigoberto Uran a lâché un peu de terrain après sa grosse performance réalisée lors du chrono hier. Au général, avec la défaillance de Winner Anacona, Froome remonte au quatrième rang juste devant Rodriguez qui intègre le top 5. 

La Vuelta 2014 commence à faire mal

Les trois premiers abandons ont eu lieu à partir de la septième étape, première depuis 1996. Mais aujourd'hui, avec une chute en tout début d'étape, les coureurs ont eu droit à un stress d'entrée. La première victime en est Nairo Quintana qui, après avoir chuté hier, a préféré jeter l'éponge à juste titre: il s'est fracturé une omoplate et sera opéré dès demain. Plus tard, Steve Morabito a lui aussi abandonné et on a appris que les français Thibaut Pinot et Maxime Bouet s'en étaient arrêtés à ce stade de la Vuelta 2014. Annoncé comme le grand favori de ce 69ème Tour d'Espagne avec Chris Froome, le colombien de la Movistar, Nairo Quintana, quitte prématurément les siens, laissant orpheline toute une Vuelta qui s'attendait au sacre du vainqueur du Giro 2014. Celui-ci ne réalisera donc pas le doublé et laisse le privilège du leadership  de la Movistar à Alejandro Valverde, en grand forme alors qu'il se trouve à la deuxième place du classement général à seulement vingt secondes d'Alberto Contador à qui il a repris sept secondes aujourd'hui. Pour Quintana, la carrière est encore longue et les chances de remporter un jour la Vuelta, nombreuses.

Demain, ce ne sera pas une journée de repos mais presque. Nous allons retrouver les sprinters sur un critérium entre Logroño et Logroño. Au programme, huit boucles plates de 20,8 kilomètres pour une distance totale d'exactement 166,4 kilomètres. Les chances de victoire d'un attaquant sont quasiment nulles surtout que les étapes favorables aux rois de la vitesse commencent à se faire rares, très rares. Pour les favoris de ce Tour d'Espagne 2014, la journée devrait être tranquille ou plutôt, ceux-ci devront se rendre la journée tranquille pour économiser voire même reprendre des forces pour la suite. Cette douzième étape s'annonce donc sans intérêt à part pour des sprinters morts de faim dominés par John Degenkolb et Nacer Bouhanni qui ont déjà pris deux bouquets depuis le départ il y a une semaine et demi de la Vuelta 2014 depuis Jérez de la Frontera.

Source photos (@BBCSport; lavuelta.com; lequipe.fr)

Nico

De retour après la journée de repos hier, les rescapés de ce Tour d'Espagne 2014 avaient droit à un contre-la-montre individuel de 36 kilomètres aujourd'hui. Comme prévu, il y a eu des écarts et des surprises. 

A Tony Martin le bouquet...

Ceci n'est pas surprenant, entre Real Monasterio de Santa Maria de Veruela et Borja, le plus rapide se nommait Tony Martin. Alors qu'il vise un quatrième titre consécutif lors du championnat du monde du contre-la-montre le mercredi 23 septembre prochain à Ponferrada, le rouleur allemand a remporté le chrono individuel qui servait de 10ème étape à ce 69ème Tour d'Espagne. Avec une côte de troisième catégorie en début de parcours, Tony Martin a plutôt démontré sa puissance dans les deux derniers tiers du chrono, terminant mieux que quiconque ce contre-la-montre. Avec 18 secondes d'avance sur son rival suisse, Fabian Cancellara, l'allemand ne s'est pas imposé si aisément que cela mais il rajoute un bouquet à sa désormais grande collection. Les français se sont accrochés lors de cette dixième étape puisque le premier d'entre eux n'est autre que Jérôme Coppel, douzième à 1'35" du vainqueur du jour. 

...à Alberto Contador le maillot rouge.

C'est la grosse surprise du jour ! Nairo Quintana n'est pas un pur rouleur mais il a aujourd'hui concédé 4'07" ! Il le doit malheureusement à une chute spectaculaire, un soleil, en milieu de parcours qui a de grandes conséquences puisque le colombien a sans doute perdu le Tour d'Espagne aujourd'hui (11ème au classement général, +3'25") et qu'Alejandro Valverde devrait passer leader incontesté de la Movistar. Parmi les autres gros déçus du jour, le français Warren Barguil qui a été éjecté du top 10 en concédant plus de trois minutes, il dégringole à la dixième place. Le jeune leader d'Orica, Esteban Chaves, a perdu tout espoir de top 10 en arrivant à près de six minutes de Tony Martin. Non, aujourd'hui, il y a deux grands vainqueurs: Tony Martin qui remporte l'étape et Alberto Contador qui se pare de rouge. Avec le quatrième temps à 39 secondes de l'allemand, "El Pistolero" a frappé fort, comptant 27 secondes d'avance au général sur son dauphin, Alejandro Valverde, huitième aujourd'hui. Le colombien d'OP-QS, Rigoberto Uran, complète le podium après avoir signé un superbe deuxième temps à quinze secondes seulement de Martin. Quinzième du contre-la-montre, Winner Anacona conserve brillamment sa quatrième place au général alors que Chris Froome a montré qu'il n'était pas au top de sa forme. Gros rouleur, il ne prend que la dixième place de l'étape et se contente pour l'instant de compléter le top 5 du classement général. D'autres ont réussi des coups aujourd'hui comme Joaquim Rodriguez, 17ème de l'étape et 6ème au général, et Samuel Sanchez, cinquième de l'étape et 7ème au général. Voilà donc les principales informations à tirer de ce contre-la-montre individuel, premier de cette Vuelta 2014. A noter que le prochain sera lors de la dernière étape, d'une distance de dix kilomètres, dans les rues de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Demain, onzième étape de 153 kilomètres entre Pampelune et Santuario De San Miguel de Aralar. La montagne est de retour et les organismes n'auront pas le temps de se reposer après le contre-la-montre d'aujourd'hui qui n'était qu'une mise en bouche. Au programme, une côte de troisième catégorie, le Puerto de Lizarraga, avant la montée finale, troisième des huit arrivées en altitude de ce Tour d'Espagne 2014. L'Alto de San Miguel de Aralar, classé en première catégorie, sera proposé aux coureurs pour nous permettre de distinguer clairement demain soir les prochains possibles vainqueur de cette 69ème Vuelta. Heureusement que le début d'étape est plat car les 9,9 kilomètres à 7,5% de moyenne avec un passage maximum à 14% de ce col devraient faire mal à ceux qui seraient dans un mauvais jour.

Source photos (eurosport.fr; @LeGruppetto; @NSportCars)

Nico

Nairo Quintana a fait parler la poudre aujourd'hui, remettant les pendules à l'heure. Si Winner Anacona s'est imposé en costaud, le colombien de la Movistar s'est paré de rouge. Mais les yeux étaient surtout rivés sur la performance impressionnante d'Alberto Contador.

Un Winner qui lève les bras

Une échappée pouvait encore aller au bout aujourd'hui après la victoire d'Alessandro De Marchi vendredi en solitaire. Et ça, tout le monde l'avait compris surtout les 43 attaquants qui se sont glissés dans la grosse échappée matinale finalement composée de 31 coureurs lorsque le peloton s'est décidé à laisser filer ce gros groupe de tête. Parmi eux, un colombien de la Lampre, Winner Anacona, qui n'avait que 2'50" de retard ce matin. Ce danger a obligé le peloton à rouler durant cette étape mais au final, c'est bien un de ces 31 hommes qui s'est imposé aujourd'hui. Le plus fort se nommait justement Winner Anacona qui ne s'appelle pas comme cela par hasard. A 26 ans, après une performance de haute-volée où il s'est détaché de ses derniers compagnons d'échappée à cinq kilomètres de l'arrivée, le grimpeur colombien s'est adjugé la neuvième étape de la Vuelta 2014, causant même une frayeur parmi les favoris. Au final, Anacona prend le bouquet du jour...et la quatrième place au général à seulement neuf secondes du nouveau maillot rouge, son compatriote Nairo Quintana. La Lampre, elle, respire alors qu'elle n'a pas plus d'espoir au classement général.

Nairo Quintana au pouvoir

Cette fois, les choses sont claires, Nairo Quintana est le leader incontesté de la Movistar ! Alejandro Valverde avait émis des doutes chez certains en s'imposant à la Zubia et en prenant le maillot rouge de leader. Aujourd'hui, ce dernier a eu plus de mal, grimaçant plusieurs fois, tout comme Christopher Froome qui a longtemps vu rouler ses hommes pour réduire l'écart sur l'échappée du jour. Le leader de la Sky et son homologue espagnol de la Movistar ont concédé 23" sur Nairo Quintana qui a pris le maillot rouge. Le colombien a profité de l'attaque surpuissante d'Alberto Contador pour distancer l'un de ses principaux rivaux. "El Pistolero" a donc impressionné aujourd'hui par sa forme, surtout quelques semaines après sa chute qui l'avait amené à abandonner sur le dernier Tour de France. Celui-ci revient considérablement dans la course à la victoire finale et pourrait prendre le maillot rouge dès mardi dans le contre-la-montre individuel. Contador est à trois secondes au général de Quintana qui a réussi à s'accrocher dans la roue de l'espagnol ainsi que de son compatriote de la Katusha, Joaquim Rodriguez. Froome arrive donc après dans un groupe composé de Dan Martin et Rigoberto Uran notamment. Dani Navarro, Robert Gesink et Warren Barguil ont quant à eux concédé plus de terrain mais moins de trois minutes sur le vainqueur du jour.

Demain, c'est le premier jour de repos, mérité, sur cette Vuelta 2014. Il arrive au bon moment mais le programme est encore chargé pour la suite. Le premier rendez-vous important arrive mardi avec le premier contre-la-montre individuel de ce Tour d'Espagne où Contador pourrait déjà ravir le maillot rouge de leader Nairo Quintana. Au programme de cette 10ème étape, un chrono de 36 kilomètres entre Real Monasterio De Santa Maria de Veruela et Borja. Une côte de troisième catégorie sera répertoriée sur ce parcours, l'Alto del Moncayo, mais avec les deux derniers tiers du parcours plats. On marque donc une pause dans ce 69ème Tour d'Espagne et on se retrouve mardi.

Source photos (lavuelta.com; francetvsport.fr; Page Facebook Team Movistar)

Nico

Après la première arrivée en altitude de ce Tour d'Espagne 2014, nous avons eu droit à deux étapes de transition. Si la première échappée gagnante de la Vuelta 2014 a sacré Alessandro de Marchi, Nacer Bouhanni a remis les choses au clair aujourd'hui.

7ème étape: De Marchi récompensé de ses efforts

Elu super-combatif du Tour de France en juillet dernier, l'italien de la Cannondale, futur pensionnaire de la BMC, Alessandro De Marchi, a vu ses efforts payer en remportant la septième étape du Tour d'Espagne 2014, théâtre de la première échappée gagnante de cette 69ème édition. Les sprinters ayant du mal à aller au bout, les chances augmentaient pour les attaquants qui se sont disputé les places dans l'échappée du jour. S'ils sont vingt à attaquer, le peloton ne laissera partir que quatre hommes, Alessandro de Marchi, Johann Tschopp, Ryder Hesjedal et le français d'AG2R, Hubert Dupont. Quatre hommes en tête et un coup de théâtre dans le peloton avec une chute de Christopher Froome ! Le britannique n'est décidément pas chanceux cette saison même s'il réussira à rentrer sans problème. Cette septième étape est donc mouvementée dès le départ et les premiers abandons arrivent après sept jours de course, une première depuis 1996. Devant, l'échappée sent qu'elle peut aller au bout mais le peloton commence à mettre en marche...trop tard puisqu'il se relève, laissant le luxe au quatuor de tête de se disputer la victoire d'étape. Une accélération de De Marchi qui fait craquer Dupont, une chute de Ryder Hesjedal et l'italien de la Cannondale se retrouve seul en tête avec un Johann Tschopp bien décidé à le rattraper, chose qui n'arrivera jamais. Fort de son Tour de France réussi, De Marchi résiste à ses trois poursuivants pour aller lever les bras en solitaire à Alcaudete. Il devance de plus d'une minute trente Ryder Hesjedal, Hubert Dupont et Johann Tschopp qui a craqué sur la fin. Dans le peloton, le sprint fait mal et Warren Barguil est victime d'une chute même s'il n'aura rien de cassé. Une septième étape qui valait le détour mais qui n'a cependant rien changé au classement général avec un Valverde toujours leader.

8ème étape: Nacer Bouhanni ne meurt jamais

Battu de justesse par John Degenkolb mercredi, arrivé à trente secondes d'un hors-délai jeudi, Nacer Bouhanni était loin de la forme qu'il avait montrée pour s'imposer en costaud lors de la deuxième étape il y a une semaine. Oui mais voilà, nous connaissons le caractère d'acier du sprinter français qui s'est vu aujourd'hui. Le lendemain d'une septième étape mouvementée, le peloton n'avait pas la tête à faire le spectacle et a contrôlé deux hommes partis ce matin, Elia Favilli et Francisco Javier Aramendia. Les deux fuyards n'ont néanmoins pas réussi à aller au bout puisque les Sky et les Tinkoff-Saxo étaient beaucoup trop affamés pour leur permettre d'aller au bout. Les deux équipes ont tenté un coup de bordure, étant même aidée par la Trek et OP-QS. Si Quintana et Valverde ont souffert, ils ont réussi à s'accrocher pour rentrer à cinq kilomètres de l'arrivée ! L'arrivée, on en parle, elle a eu lieu, sans surprise, au sprint massif. A ce petit jeu, les trois équipes de sprinters, la Giant, la FDJ.fr et OGE, se sont encore livré bataille. Au final, une semaine après avoir levé les bras à San Fernando, Nacer Bouhanni a récidivé dans les rues d'Albacete en devançant Michael Matthews et...Peter Sagan, de retour aux choses sérieuses après une semaine sabatique passée dans le peloton, alors que John Degenkolb a décroché la quatrième place. Triple vainqueur d'étape sur le Giro, le français de la FDJ.fr est encore en forme et brille sur les routes de la Vuelta où il récupère de précieux points WT pour sa future formation, la Cofidis, qui a vu son leader, Dani Navarro, perdre du temps dans la bordure, près d'une minute alors qu'il avait très bien résisté à la Zubia. Autres piégés, Kenny Elissonde, Maxime Bouet ou encore Adam Yates qui ont concédé plus de deux minutes au classement général. 

Demain, ce sera la deuxième des huit arrivées en altitude prévues lors de cette 69ème édition de la Vuelta. Entre Carboneras de Guadazaon et Aramon Valdelinares, le début d'étape sera assez plat avant que les choses sérieuses ne commencent avec une côte de troisième catégorie, le Puerto de Cabigordo, suivie, en fin d'étape, par un enchainement de deux grimpeurs, un col de deuxième catégorie, l'Alto de San Rafael, et la montée finale classée en première catégorie, l'Aramon Valdelinares. Cette dernière n'est qu'un avant-goût de ce qui va attendre les coureurs par la suite avec huit kilomètres à une pente moyenne de 6,6% et des passages maximum à 8,5%, le dernier kilomètre est par ailleurs le plus simple. Les favoris pourront cependant s'expliquer une nouvelle fois ce qui devrait nous offrir un très beau spectacle, notamment dans les 35 derniers kilomètres.

Source photos (lavuelta.com)

Nico

Alejandro Valverde a prouvé qu'il était en forme en ce moment en s'adjugeant la sixième étape de la Vuelta 2014 théâtre de la première arrivée en altitude. Chris Froome a répondu présent...tout comme Alberto Contador qui a déjà oublié sa blessure.

Valverde reçu avec mention

S'il dit avoir travaillé pour Nairo Quintana, Alejandro Valverde a fait forte impression en s'imposant à la Zubia. Son panache lui a permis d'éloigner de quelques secondes plusieurs favoris. Mais ceux-ci n'ont pas perdu trop de temps offrant un classement général à la fois exceptionnel mais totalement remodelé. Vainqueur au sprint de la sixième étape, lors de la première arrivée en altitude, l'espagnol a devancé de peu Christopher Froome et Alberto Contador. Ces deux derniers ont, semble-t-il, déjà oublié leur abandon lors du dernier Tour de France. Plus surprenant, Contador, troisième de l'étape, était pessimiste quant à sa participation au Tour d'Espagne 2014. Mais parfois, l'envie prend le dessus sur la raison et avec le coeur, on arrive à réaliser des performances que nous ne réaliserions pas avec nos seules jambes. Il n'empêche qu'Alejandro Valverde a repris la tête du classement général qu'il avait occupée lors de la troisième étape avant de la laisser à Michael Matthews. Derrière, ça s'est accroché ! Joaquim Rodriguez et Nairo Quintana ne sont arrivés qu'avec huit et douze secondes de retard respectivement. Warren Barguil reste dans le top 10 en ne concédant que 33 secondes. Les jeunes Fabio Aru et Esteban Chaves ont assuré au contraire de certains. Les gros perdants du jour sont Jürgen Van den Broeck qui perd près de cinq minutes, Cadel Evans et Haimar Zubeldia qui concèdent plus de deux minutes ainsi que la Garmin-Sharp qui a vu Andrew Talansky et Ryder Hesjedal craquer alors que Dan Martin a concédé près d'une minute. Au-dessus de la minute justement, on retrouve Rigoberto Uran, Romain Sicard, Kenny Elissonde, Jérôme Coppel ou encore Adam Yates. Pour la Cofidis, la satisfaction du jour est tout de même pour Dani Navarro arrivé huitième à 25 secondes de Valverde alors que la Belkin a placé trois coureurs sous la minute dont le phoenix Robert Gesink, dixième. Cette première arrivée en altitude nous a donc permis de voir une première explication entre favoris mais n'oubliez pas, le meilleur reste toujours à venir. A noter qu'après six étapes, il n'y a toujours pas eu d'abandon sur cette Vuelta 2014.

Aujourd'hui, le peloton retrouve les vallons dans une étape où les sprinters devraient avoir du mal à rallier l'arrivée en premier. Les baroudeurs auront donc leur chance ce qui nous offre un final indécis à moins qu'un John Degenkolb ne se sente pousser des ailes pour surclasser tous ses concurrents. Au programme, entre Alhendin et Alcaudete, 169 kilomètres avec deux côtes, une de catégorie trois et une autre de catégorie deux. Cette dernière est située à près de cinquante kilomètres de l'arrivée mais celle-ci en légère montée pourrait favoriser les puncheurs au détriment des sprinters. Affaire à suivre...

Source photos (Page Facebook Team Movistar)

Nico