Premier débat de l'année 2015 avec aujourd'hui, le marché des transferts et le début de la saison cycliste alors que l'UCI prépare sa réforme qui ne fait pas autant de bruit que ça. 

 

Football: un marché des transferts à différentes échelles

 

Notre avis:

 

Nous avons pu apprécier un mercato d'hiver plutôt calme mais il révèle que les luttes au niveau financier et sportif sont totalement inégales autant entre deux championnats différents qu'au sein d'une même élite. Ainsi on peut mettre en évidence des classes de jeu opposées. En effet le foot business est une course au talent comme le montre l'arrivée de Martin Odegaard au Real Madrid. La jeune pépite de 16 ans a été achetée pour 3,5M plus bonus. Autant dire que la force de l'argent est quelque chose d’indissociable d'un mercato car le jeune norvégien est fan...du Barça. Mais avec la possibilité de signer au Real (et de toucher 3 fois plus que Pogba et devenir l'ado le mieux payé du monde) les clubs de cœur ne sont plus les mêmes... A côté de ça il y a des transferts qui nous paraissent moins froids, plus humains. C'est le cas d'André Schürrle et de Wolfsburg. Une histoire d'amour basée sur un projet qui donne de vrais résultats et qui respire le foot. Le passeur décisif de la fameuse finale contre l'Argentine a quitté Chelsea pour rejoindre les Loups tout comme l'avait fait De Bruyne l'an passé. Comme quoi il y a encore des transferts qui se font grâce à la passion. Puis il y a les recrutements efficaces, ceux dont les clubs ont réellement besoin. C'est le cas d'Evian. Les haut-savoyards ont effectué 30 mouvements depuis cet été (ce qui est un peu excessif quand même) et ont enregistré 6 arrivées cet hiver. Pour se sauver l'ETG a choisi le recrutement intelligent, basé sur des joueurs libres, des prêts, des échanges (Duhamel contre Benezet) ou des coups bien placés (Gilles Sunu recruté pour presque rien). Finalement avec peu d'argent on peut faire de grandes choses dans un mercato.

La jungle des transferts n'est pas identique pour tous. Il y a les gros qui se disputent les joueurs à coups de millions tandis que certains créent des relations avec les joueurs et donnent des transferts qui, bien loin de résonner au premier plan de la scène du foot, sont peut être plus intéressants. Enfin, comme pour montrer que chacun se bat avec ses armes il y a les "petits" qui font de leur mieux dans l'intérêt de leur collectif.

 

Cyclisme: 2015, le début de la transition ?

 

Depuis quelques mois, je ne cesse de vous parler de cette réforme qui va légèrement bousculer le monde du cyclisme. Néanmoins, l'UCI se montre pour le moment discrète et recule la date de l'instauration d'une réforme dont la partie la plus importante n'est pas attendue avant 2017. Mais démarre-t-on pour autant une transition qui pourrait rendre cette saison moins attractive avant la solution nommée "réforme" ?

 

Notre avis:

 

C'est l'attente. En tous cas, pour l'instant, car le nouveau barème qui devait mettre fin au classement World Tour ne sera finalement pas mis en place cette saison. Les équipes de première et seconde division, au nombre de 24 d'après la reforme, se regrouperont dans une élite avec seize équipes en D1 et huit en D2. Tous les coureurs de cette élite pourront avoir leur chance dans un classement qui prendra en compte les 52 dernières semaines de course et qui sera actualisé toutes les semaines à l'instar du classement ATP au tennis. Ainsi, c'est la régularité qui primera ou du moins, ce que souhaite l'UCI. En attendant, rien, la saison 2015 ressemblera à la saison 2014 au niveau du règlement. On souhaite l'élite pour 2016 avec le système de promotion qui va avec mais la patience devra d'abord s'imposer. Mais qu'appelons-nous "année de transition" ? Ce serait une année assez ennuyeuse avec des courses non attractives et un désir assez net de passer à autre chose. Vous pouvez d'ailleurs vous en rendre compte lors des étapes de transition sur les grands tours, peu appréciées mais pourtant nécessaires et qui réservent parfois des surprises. Des surprises ? On espère en voir cette année, tout comme des classiques comme nous avions l'habitude d'en voir avant, pas ces courses d'attente qui se finissent par un sprint tout comme lors du dernier Liège-Bastogne-Liège, décrié par son scénarion très éloigné du thriller attendu. C'est le piège lorsqu'une réforme est attendue mais qu'il faut bien passer par certaines étapes pour y accéder au détriment du spectacle. 2015 restera-t-il dans les annales ? Nous ferons les comptes à la fin de la saison mais nul doute que les grands tours joueront sur l'attractivité d'une saison que l'on qualifiera d'étrange. 

 

Source photos (espnfc.com; cyclismerevue.blogs.sudinfo.be)

 

Anto et Nico