Quel dénouement de ce Mexique - Pays-Bas ! Le troisième huitième de finale de la Coupe du Monde 2014 s'est joué au couteau et n'a pas manqué de donner des émotions à tout les amateurs de foot. Résumé.

Opposée au Chili la Seleção brésilienne s'est faite très très peur et a bien failli dire adieu à son Mondial. Résumé d'un match sous haute tension à Belo Horizonte.

 

Tous les brésiliens se précipitent sur Julio Cesar, le héros du jour.

 

 

Après avoir obtenu sa qualification sans être vraiment convaincant, le Brésil avait rendez-vous avec le Chili en huitième de finale. Plus qu'un test, un véritable choc puisque la sélection chilienne a réussi une phase de poule époustouflante, battant l'Espagne (2-0) et s'extirpant du groupe de la mort. Confiants, tout les brésiliens s'arrêtent de vivre pour suivre la rencontre et ils vont voir leur équipe dominer le début de partie. Malgré quelques grosses fautes venant prouver l'énorme intensité, le Brésil se montre dangereux. Hulk est tout proche d'obtenir un pénalty (13'), Neymar botte un coup-franc flottant repoussé par Bravo (15') et Hulk, encore lui, inquiète le futur portier du FC Barcelone. Finalement c'est sur un corner que les choses vont se débloquer : Thiago Silva dévie de la tête sur David Luiz, seul au second poteau, ce dernier ne se trompe pas et pousse la ballon au fond, 1-0 pour le Brésil (18') ! La Stade explose mais la Selecao se relâche. Le but du break ne vient pas malgré une bonne accélération de Neymar et les petites fautes d'inattention s'accentuent. Comme lorsque qu'Hulk n'appuie pas assez sa passe sur une touche de Marcelo et que Vargas récupère la balle pour servir Alexis Sanchez libre de tout marquage à 5 mètres des cages ce qui ne laisse aucune chance à Julio Cesar et permet au Chili d'égaliser (32', 1-1). Cette action rapide douche le public brésilien et redonne du poil de la bête au Chili. Il faudra quand même un sauvetage d'un défenseur chilien pour que la tête de Neymar ne fasse pas mouche ainsi qu'une belle parade de Bravo pour empêcher la lourde frappe de Daniel Alves de se loger sous la barre. Mi-temps sur le score de 1-1. Au retour des vestiaires Hulk se met de nouveau en évidence en reprenant un long ballon dans la surface et en l'envoyant dans le petit filet opposé. Le joueur du Zenith St Petersbourg croît donner l'avantage aux siens mais son but est refusé pour une main loin d'être flagrante. Après ce fait de jeu le Brésil va sombrer petit à petit pour finalement attendre chétivement la prolongation et laisser le jeu à l'équipe chilienne : grave erreur ! Julio Cesar est obligé de sortir un splendide arrêt réflexe sur une frappe d'Aranguiz après un beau mouvement côté droit initié par Vidal et Isla (65'). La Selecao tremble et ne fait plus que balancer de longues balles sur le pauvre Jo qui se retrouve bien esseulé. Neymar est quand même tout proche de tromper Bravo à la 84ème minute. Finalement les brésiliens obtiennent ce qu'ils ont cherché : la prolongation. La première période est sans intérêt et la seconde a bien failli basculer dans ses derniers instants lors que le nouvel entrant chilien, Pinilla, a vu sa frappe s'écraser sur la tranversale de Cesar. 1-1 toujours et les deux équipes doivent se départager lors d'une séance de tir au but! Les brésiliens prient, pleurent, crient et marquent les premiers, par David Luiz. Derrière Julio Cesar détourne la tentative de Pinilla et Wilian a l'occasion de donner un gros avantage à sa nation mais il manque le cadre. Derrière, Sanchez voit sa frappe être bloquée par Julio Cesar. 1-0 pour le Brésil après 2 tirs de chaque côté. Marcelo puis Aranguiz réussissent leurs pénaltys mais Hulk manque le sien! Tout un peuple tremble et Diaz égalise à 2-2. Neymar passe le score à 3-2 et Jara se présente face à Cesar. Le défenseur chilien frappe sur le poteau et le Brésil se qualifie pour les quarts de finale (1-1, 3-2 TAB) ! Julio Cesar a sauvé sa patrie qui aura été en grande difficulté face à une équipe chilienne qui aura une nouvelle fois démontrée tout son talent. La Selecao doit maintenant se remobiliser car elle affrontera la Colombie au prochain tour.

 

Anto.

Grâce à un James Rodriguez intenable et auteur d'un doublé, la Colombie a éliminé l'Uruguay et affrontera le Brésil en quarts où elle fera figure de gros obstacle pour le pays organisateur.

Epoustoufflant ! Le match de James Rodriguez fut héroïque mais il ne veut pas s'arrêter là. Elu meilleur joueur de la phase de poules, l'ailier monégasque a fait oublier la star Falcao en devenant provisoirement le meilleur buteur de la compétition grâce à ses deux buts magnifiques dont un, le premier, qui est sans aucun doute le plus beau depuis le début de la compétition. Privés de Luis Suarez, les uruguayens sont très discrets dans cette rencontre face à des colombiens que l'on sait joueurs mais qui n'ont pas confisqué le ballon à l'adversaire. Un Cavani muet, un Forlan transparent qui n'a plus la même hargne qu'il y a quatre ans et vous obtenez une équipe uruguayenne méconnaissable par rapport à 2010 où elle s'était inclinée lors de la petite finale contre l'Allemagne. Au contraire de la Celeste, los Cafeteros se sont montrés très efficaces pour remporter un ticket pour les quarts mérité. Sur la première véritable occasion de ce huitième de finale, à la 28ème minute de jeu, James Rodriguez est servi aux 25 mètres, réalise un amorti de la poitrine et enchaine avec une sublime reprise de volée du gauche qui rentre dans le but avec l'aide de la barre. Ce but résume à lui tout seul l'audace et le talent que possède ce gamin de 22 ans qui a toujours voulu jouer au foot. Cet éclair de génie n'arrange pas l'Uruguay qui a du mal à se procurer des occasions. Cependant, ce but va réveiller les coéquipiers d'Edinson Cavani. Après un coup franc du parisien qui a raté le cadre de peu, Gonzales met à contribution David Ospina d'une belle demi-volée aux 18 mètres. Mais à la pause, le score est toujours de 1-0 et il ne reste que 45 minutes à la Celeste pour revenir. Seulement, cinq minutes après le retour des vestiaires, la Colombie va doubler la mise de belle manière encore une fois. A la conclusion d'une belle action collective, Armero centre depuis le côté droit et trouve Cuadrado au second poteau qui remet parfaitement aux six mètres pour James Rodriguez qui n'a plus qu'à pousser la balle au fond des filets. A 2-0, la qualification s'éloigne maintenant pour l'Uruguay qui tente tout de même de sauver l'honneur. Malheureusement, les uruguayens se montrent trop maladroit et lorsqu'ils arrivent à se montrer réellement dangereux, Ospina veille et préserve son invincibilité sur cette rencontre où James Rodriguez a qualifié presque à lui tout seul son équipe qui se prépare désormais à affronter le pays hôte, le Brésil qui avance dans le doute.

Nico 

Les 32 équipes présentes dans la phase de groupes de cette Coupe du Monde nous ont proposé un spectacle grandiose avec 137 buts au total. Retour sur ce qui a marqué la rédaction sportive de NS-T durant ce premier tour.

La révélation: James Rodriguez. On pensait la Colombie touchée après le forfait de dernière minute de la star Radamel Falcao mais la nation s'est découverte un nouveau leader en la personne de James Rodriguez. La jeune pépite de l'AS Monaco a réalisé un début de Mondial absolument tonitruant inscrivant 3 buts et délivrant 2 passes décisives. Il contribue grandement au succès de son équipe à qui il apporte un souffle et une vivacité incroyable. D'ailleurs si la Colombie a remporté ces 3 premiers matchs et s'est montrée aussi séduisante, le jeune James (22 ans) n'y est pas pour rien. Face à l'Uruguay en huitièmes de finale les colombiens sont loin d'être des outsiders grâce à la présence du gamin de Cucuta, capable de tout à tout moment. Un joueur qui s'affirme encore un peu plus comme l'un des meilleurs espoirs du football.

La confirmation: l'Algérie. Privée de Mondial pendant 28 ans, l'Algérie a retrouvé ce plaisir en 2010 où elle a manqué d'expérience pour passer. Mais elle a appris et, durant ces quatre ans, elle a travaillé pour arriver fin prête lors du Mondial 2014 au Brésil. Dans un groupe très ouvert où personne ne faisait figure d'épouvantail, elle a d'abord mal débuté contre la Belgique où cela s'est joué à peu de chose. Puis, elle a pris confiance pour écraser la Corée du Sud 4-2 après avoir mené 3-0 à la pause. Enfin, elle a réussi à arracher le nul de la qualification historique pour les huitièmes de finale contre la Russie, déclanchant la liesse à Alger. L'Allemagne se présente désormais devant les Fennecs qui ont terminé deuxième du groupe H. Mais, dans un match au couteau, tout peut arriver. Il y a 32 ans, pour sa première apparition en Coupe du Monde, l'Algérie parvenait à battre la RFA (2-1) en poules. Désormais, elle écrit l'histoire et se prépare à la poursuivre lundi avec son sélectionneur, Vahid Halilhodzic, à qui elle doit beaucoup.

La surprise: le Costa Rica. Qui aurait pu croire il y a quelques mois de cela que le Costa Rica terminerait premier de son groupe, devant l'Italie, l'Uruguay et l'Angleterre ? On y croyait encore moins après l'ouverture du score de l'Uruguay sur les costariciens lors du premier match, mais ces derniers sont revenus avec leur coeur pour finalement s'imposer 3 buts à 1 ! Une performance incroyable qui n'a pas manqué de faire parler, surtout que le Costa Rica a confirmé dans la foulée en s'imposant face à l'Italie (1-0). Une victoire qui lui permet de valider son ticket pour les huitièmes de finale ! Lors du dernier match et malgré une rotation de leur effectif los Ticos ont quand même réussi à faire match nul avec l'Angleterre. Comme facteur pouvant expliquer ces performances il y a l'acclimatation plus facile avec le Brésil étant donné sa proximité mais dans ce cas là comment expliquer ce retournement de situation face à l'Uruguay, un pays encore plus proche du Brésil ! Il reste donc ce qui est la plus grande force du Costa Rica : son unité. Son capitaine, Ruiz, en est le symbole. Les 23 joueurs de la Sele marchent dans le même sens et cela fait la différence. En huitièmes de finale contre la Grèce, le Costa Rica part favori et a une occasion en or de voir les quarts de finale.

Le carton rouge: l'arbitrage. On aurait pu voir les primes des joueurs africains ou bien les pelouses qui s'usent rapidement, mais nous avons décidé de rester sur l'arbitrage qui fut douteux sur certains matches. On retiendra bien sûr le premier, Brésil-Croatie, et le penalty imaginaire accordé à Fred et aux brésiliens. Depuis, on se dit que Nishimura a peut-être éliminé la Croatie sur ce coup de sifflet. Dès le lendemain, le Mexique ou plutôt Giovanni Dos Santos se voyait refuser deux buts en première période contre le Cameroun pour deux hors-jeu imaginaires. Depuis, on se dit que l'arbitre assistant, qui a été renvoyé chez lui, a peut-être empêché le Mexique d'arracher la première place du groupe A à cause de la différence de buts. Le soir même, l'Espagne se voyait attribuer un penalty imaginaire. Depuis, on se dit que cela n'a pas eu énormément d'importance. Mais des erreurs comme celles-ci, des choix douteux comme ceux-ci, les arbitres en ont faits. Désormais, nous arrivons au second tour où se jouent des matches coup près, où les équipes n'ont pas le droit à l'erreur. Espérons que les arbitres se concentrent un peu plus.

La déception: Cristiano Ronaldo. On dit souvent que le Portugal a toujours eu des équipes parmi les meilleures du Monde. Emmené par Luis Figo, Pedro Miguel Pauleta, Deco ou encore par un certain Eusebio, la Selecção a toujours bien réussi dans les grandes compétitions mais sans jamais obtenir le moindre titre. Cette année l'effectif paraissait vraiment plus pauvre qu'à l'accoutumé mais un homme, Cristiano Ronaldo, pouvait tout faire basculer. Celui qui n'avait marqué qu'un seul but lors de la Coupe du Monde 2010 est cependant arrivé au Brésil avec un genou en méforme. Impuissant face à l'Allemagne, il n'a rien pu faire dans la déroute des siens (0-4). Face aux USA, pas mieux. Il adresse tout de même un magnifique centre pour Varela qui égalise et permet au Portugal de rester en vie, maigre consolation. Enfin, contre le Ghana il a marqué et il a gagné. Mais cela n'a pas suffi, son équipe est éliminée du Mondial sans jamais avoir fait plaisir à voir. Le plus incroyable reste la poisse de Cristiano. Face aux ghanéens il a touché la barre avant de voir sa tête à bout portant être miraculeusement repoussée par le gardien. En fin de match il loupe même le cadre alors qu'il se trouvait à 2 mètres des cages. Ce n'était décidément pas la Coupe du Monde de ce grand joueur qui saura repartir avec le Real Madrid l'an prochain pour nous démontrer de nouveau tout son talent.

Anto et Nico

La dernière journée de ce groupe H restera dans l'histoire car l'Algérie a obtenu sa première qualification pour les huitièmes dans un Mondial. Dans l'autre rencontre la Belgique a disposé de la Corée. Résumé.