• La France tient sa première victoire sur le Tour de France 2015 et quelle victoire ! Alexis Vuillermoz a été le plus costaud dans le Mûr-de-Bretagne pour lever les bras avec quelques mètres d'avance sur Dan Martin.

    20150711200_20150711TDF0007-b
    Alexis Vuillermoz, après un gros effort, lève les bras tandis que Dan Martin, regardant vers le peloton, ne peut que constater sa deuxième place.

    Vuillermoz dompte le Mûr-de-Bretagne

    20150711218_20150711TDF0010-b

    Comme l'an passé, la première victoire française sur le Tour intervient lors de la huitième étape. Comme l'an passé, c'est un coureur d'AG2R-la-Mondiale qui permet à la France d'obtenir son premier bouquet. Après Blel Kadri, c'est Alexis Vuillermoz qui, lors de sa deuxième Grande Boucle, remporte la plus belle victoire de sa carrière. Et pourtant, qui l'aurait prédit ? En 2013, après avoir fait ses gammes en VTT, "Pikachu" rejoint Sojasun et découvre la route. Ce n'est qu'en 2014 qu'il intègre AG2R-la-Mondiale. 11ème du Giro 2014, 6ème de la Flèche Wallonne 2015, 3ème de l'étape du mur de Huy lundi dernier. Alexis Vuillermoz n'a pas tardé à s'acclimater au parfum du cyclisme sur route. Alors il est normal qu'il soit récompensé par ce qui est pour l'instant la plus belle victoire de sa carrière. Mais il y aura peut-être plus beau à aller chercher pour ce coureur de 27 ans. En attendant, aujourd'hui, il a fait forte impression et, comme prévu, un grimpeur-puncheur est allé chercher le bouquet du jour. Dans le Mûr-de-Bretagne, les attaques ont été controlées par les Sky. Vuillermoz, Yates et Geschke tentent de fausser compagnie au peloton à 1.5 kilomètre de l'arrivée mais celui-ci revient, mené par le maillot jaune en personne. Christopher Froome accélère après la flamme rouge mais stoppe son effort à 800 mètres de la ligne, moment où Alexis Vuillermoz place son attaque décisive. Il ne fallait pas tarder pour prendre la bonne décision, ce qu'a fait le coureur d'AG2R-la-Mondiale. Il ne s'est jamais retourné, fonçant vers l'arrivée alors que le peloton se regardait. Seul Dan Martin essaiera de rejoindre le français, en vain, il était le plus costaud aujourd'hui et lève les bras au plus grand bonheur de la nation. L'irlandais termine deuxième devant Alejandro Valverde, Peter Sagan, décidément malchanceux mais qui prend le maillot vert à André Greipel, et Tony Gallopin. Les favoris ont donc tenu bon, sauf Vincenzo Nibali, qui montre des signes pas très encourageants avant les Pyrénées, Thibaut Pinot, qui a vécu une première semaine très délicate, et Romain Bardet, qui a perdu 31 secondes, pas bon augure avant les Pyrénées.

    Une journée très française

    CJovIZ5WcAAM7w7

    Avant cette arrivée mouvementée, Sylvain Chavanel, Pierre-Luc Perrichon et Romain Sicard ont été accompagnés par Bartosz Huzarski en échappée. Le quatuor à 75% français a compté jusqu'à quatre minutes d'avance sur le peloton qui a contrôlé durant toute l'étape. Mais juste après le sprint intermédiaire, 17 coureurs dont Michal Kwiatkowski, Peter Sagan ou encore Mark Cavendish s'engagent à leurs poursuites mais avec un peloton, prudent, essayant de revenir à tout pris. Dans la confusion la plus totale, trois coureurs parviennent à tirer leur épingle du jeu en s'extirpant de cette situation: Lars Bak, Michal Golas et Bartosz Huzarski, une nouvelle fois à l'avant. Ce dernier sera élu combatif de l'étape, mais ce trio, devenu un duo dans ses dernières minutes d'existence, ne rejoindra jamais l'arrivée avant un peloton bien décidé à en découdre dans le Mûr-de-Bretagne où Alexis Vuillermoz s'est finalement imposé.

    Classements:

    Classement général: 1. Christopher Froome (GBR, Team Sky); 2. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo); 3. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team); 4. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal); 5. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team).

    Maillot jaune: Christopher Froome.

    Maillot vert: Peter Sagan.

    Maillot à pois rouges: Daniel Teklehaimanot.

    Maillot blanc: Peter Sagan.

    Quid de demain ?

    C'est le jour où certains peuvent définitivement perdre le Tour de France, le jour où d'autres peuvent asseoir leur domination. Mais ce sera quoi qu'il arrive un jour dangereux rendu difficile par la côte de Cadoual où sera placée la ligne d'arrivée de cette neuvième étape atypique du Tour de France 2015. 28 kilomètres entre Vannes et Plumelec pour un contre-la-montre par équipes tardif qui va enterrer les équipes les plus faibles. Mais surtout, les équipes spécialisées dans l'exercice ont souffert durant la première semaine. Orica-GreenEdge vainqueur du chrono par équipes à Nice il y a deux ans a déjà perdu trois membres, Etixx-Quick Step fera sans son triple champion du monde du contre-la-montre individuel Tony Martin, tout comme la Giant-Alpecin sera privée de Tom Dumoulin et la Trek Factory Racing de Fabian Cancellara. Tout le monde aura les yeux rivés sur la BMC Racing Team de Tejay Van Garderen qui a remporté le TTT du Dauphiné. L'américain pourrait même prendre le maillot jaune demain, chose que Peter Sagan convoite lui qui se trouve dans une équipe qui sera citée dans les favoris demain, la Tinkoff-Saxo.

    Source photos (letour.fr; @letour)

    Nico


    votre commentaire
  • Les sprinters laissent la place aux puncheurs aujourd'hui pour une arrivée intéressante au sommet du Mûr-de-Bretagne. Les favoris pourraient déjà s'expliquer avant les Pyrénées.

    PROFIL (4)
    Le profil de la huitième étape du Tour de France 2015 entre Rennes et Mûr-de-Bretagne.

    Les puncheurs pour la victoire ?

    201410221_Mur_de_Bretagne-p

    On parle de puncheurs-grimpeurs pour la victoire mais un seul sprinter a son nom dans la tête de tous les suiveurs du Tour de France: Peter Sagan. Avec ses qualités de puncheurs, il peut passer le Mûr-de-Bretagne. Mais tout le monde sait que le slovaque ne cherche pas seulement un bouquet sur le Tour de France après lequel il court depuis deux ans. Il peut également prendre le maillot jaune s'il s'impose avec une seconde d'avance sur Chris Froome tout à l'heure et le maillot vert puisqu'il n'a que douze points à rattraper sur André Greipel. Mais aura-t-il assez de qualités en vallons pour passer le Mûr-de-Bretagne et ses passages à 10% dans la première partie ? Si la montée fait deux kilomètres, les puncheurs n'attendront pas les 500 derniers mètres pour attaquer. En 2011, Cadel Evans s'était imposé devant Alberto Contador et Alexandre Vinokourov, de quoi écarter la menace des sprinters-puncheurs. Sagan devra donc sans doute passer par la case sprint intermédiaire dans les étapes de montagne. Aujourd'hui, c'est un puncheur qui devrait lever les bras, ou un puncheur-grimpeur. Encore une fois, les échappés auront du mal à aller au bout. Mais ça, nous le saurons à la fin des 181 kilomètres du parcours de cette huitième étape partie de Rennes.

    Notre pronostique: Joaquim Rodriguez

    Déjà vainqueur au mur de Huy, il va de soi que Joaquim Rodriguez est l'un des grands favoris de l'étape du jour dont le final semble un peu trop compliqué pour Peter Sagan, même si le slovaque est capable de tout. Il n'empêche que cette arrivée, même si moins compliquée que le mur de Huy, correspond parfaitement au profil de Rodriguez, le grimpeur-puncheur de la Katusha, équipe marquée par le test positif à la cocaïne de Luca Paolini révélé hier par L'Equipe. L'espagnol voudra donc rapidement faire oublier cet événement par une victoire, sa seconde sur un Tour de France qu'il a très bien préparé au point que Nicolas Portal, directeur sportif chez Sky, le voit comme un candidat sérieux au podium. Aujourd'hui, Purito peut prouver qu'il se battra jusqu'au bout pour monter sur un podium à Paris. 

    Source photos (letour.fr)

    Nico


    votre commentaire
  • Encore une fois, journée tranquille pour Warren Barguil qui n'est pas tombé comme le peloton d'ailleurs. Le français a pu se reposer, sans doute impatient d'arriver en Bretagne.

    CJkEIHxUcAEFDtl
    Warren Barguil à Livarot avant le départ de la septième étape du Tour de France 2015.

    Wawa en toute tranquilité

    Il y a des jours sans sur la route du Tour de France et des jours sans danger, tranquilles, qui passeraient presque pour des sorties d'entrainement. Aujourd'hui, ce fut le cas et Warren Barguil a pu en profiter pour reprendre des forces après son début de semaine tonitruant. La Giant-Alpecin espérait tout de même que John Degenkolb allait enfin lever les bras mais l'allemand a pris la quatrième place de l'étape. Au-delà de cette contre-performance, c'est tout le train de la formation qui est remis en cause. Avant même la flamme rouge, on peut voir que Degenkolb est seul et tente de suivre les meilleurs sprinters. Sans un train performant et en étant mal placé, il sera difficile de le voir lever les bras. La Giant-Alpecin se tourne désormais vers Warren Barguil qui arrive chez lui en Bretagne pour trois jours avant de s'envoler vers les Pyrénées où il pourra faire valoir ses qualités de grimpeur. Il n'est pas seul à avoir hâte d'être en haute montagne, toute la France attend de le voir dans les Pyrénées.

    Quid de demain ?

    Demain, "Power" peut avoir sa carte à jouer. L'arrivée est au sommet du Mûr-de-Bretagne, une difficulté que John Degenkolb aura du mal à passer. Avec ses qualités de grimpeur-puncheur, Barguil pourrait jouer le coup à fond pour pourquoi pas devenir le premier français à lever les bras sur ce Tour de France 2015. Mais du monde va se bousculer au portillon car les bouquets sont bien sûr très prisés sur la route du Tour.

    Source photo (@Emilie_Drouet)

    Nico


    votre commentaire
  • Etape calme et convenue aujourd'hui avec une échappée à cinq reprise en fin de course pour pouvoir assister à un sprint massif remporté par Mark Cavendish, sa première victoire sur le Tour depuis 2013.

    ed703
    Mark Cavendish lève les bras sur le Tour pour la première fois depuis 2013 et pour la 26ème fois de sa carrière.

    Cavendish au bon moment

    4678777_6_a8cf_mark-cavendish-a-l-arrivee-a-fougeres_7bbae87247b6fc5f5cb2e4955cd4dfdf

    Les occasions seront rares désormais pour les sprinters et Mark Cavendish a su saisir sa chance aujourd'hui à Fougères. Plutôt seul dans le final, il a profité de l'aspiration d'André Greipel qui a lancé son sprint un peu tôt. Dans les cent derniers mètres, le britannique a débordé l'allemand, l'empêchant d'aller chercher une troisième victoire sur le Tour de France 2015. Greipel termine deuxième mais devant Sagan, troisième, et cela a son importance pour le classement par points puisque le sprinter de la Lotto-Soudal possède douze points d'avance sur celui de la Tinkoff-Saxo. Mais demain, dans le Mûr-de-Bretagne, le champion de Slovaquie pourrait passer à l'action pour ravir le maillot vert à Greipel. Hormis cette fin d'étape mouvementée qui a vu Kristoff, bien emmené par ses coéquipiers, terminer cinquième devant Arnaud Démare mais derrière John Degenkolb, ce fut une journée tranquille. Le peloton a toujours maintenu l'écart avec l'échappée de cinq coureurs, partis dès le début de l'étape. On y retrouvait Kristijan Durasek (Lampre-Merida), Brice Feillu et Anthony Delaplace (Bretagne-Séché Environnement), Luis Angel Maté (Cofidis) et le maillot à pois rouges Daniel Teklehaimanot (MTN-Qhubeka). Ce dernier a été le premier à être avalé par la tête d'un peloton bien décidé à arriver groupé. Les quatre autres attaquants du jour n'ont rien pu faire non plus et à onze kilomètres du but, Maté et Feillu ont abdiqué lorsque le premier coureur du peloton a attrapé leur roue arrière. La suite, on la connait, Mark Cavendish lève les bras sur la septième étape du Tour de France pour la première fois depuis 2013, c'est sa 26ème victoire sur la Grande Boucle. Cela masquerait presque l'absence de maillot jaune aujourd'hui. Récupérant la tunique jaune sur l'abandon de Tony Martin, Christopher Froome n'a pas voulu, par respect, la porter sur cette sixième étape.

    Classements:

    Classement général: 1. Christopher Froome (GBR, Team Sky); 2. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo); 3. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team); 4. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal); 5. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team).

    Maillot jaune: Christopher Froome.

    Maillot vert: André Greipel.

    Maillot à pois rouges: Daniel Teklehaimanot.

    Maillot blanc: Peter Sagan.

    Quid de demain ?

    Demain, étape 100% bretonne et la Bretagne-Séché Environnement sera sans aucun doute à l'avant. Au départ de Rennes, les coureurs vont se diriger vers le Mûr-de-Bretagne là où Cadel Evans s'était imposé en 2011 devant Alberto Contador. La seule difficulté du jour avant l'arrivée sera le col du Mont Bel-Air en milieu d'étape. Sinon, tous les yeux seront rivés sur ce final compliqué où les puncheurs pourront s'expliquer. S'il y a un sprinter qui peut passer le Mûr-de-Bretagne, c'est bien Peter Sagan. Le slovaque représentera une triple menace puisqu'il pourra s'imposer, prendre le maillot jaune et le maillot vert à l'issue de l'étape. Le Mûr-de-Bretagne est surtout compliqué à son pied avec des passages à plus de 10%. Il faudra être costaud donc pour le champion de Slovaquie s'il ne veut pas repartir une nouvelle fois bredouille à l'issue de la huitième étape. Surtout qu'un Joaquim Rodriguez, vainqueur lundi au mur de Huy, serait bien tenté de lever les bras une seconde fois et reprendre pourquoi pas le maillot à pois rouges puisque l'arrivée est répertoriée au classement de la montagne, en catégorie trois. 

    Source photos (lequipe.fr; lemonde.fr)

    Nico


    votre commentaire
  • Barguil a été pris dans la chute à l'arrivée où Tony Martin s'est fracturé la clavicule. Si le breton n'a rien eu de cassé, il sait que tout peut arriver. John Degenkolb, lui, n'a toujours pas levé les bras.

    CJfZ_0GWoAAhaqI
    Warren Barguil n'a pas réussi à éviter la chute mais celle-ci fut sans grande conséquence heureusement.

    Une chute sans conséquence

    Un cycliste connaît les chutes, heureusement pour Barguil, celle dans laquelle il a été pris n'a eu aucune conséquence pour lui. Mais moralement, ce n'est jamais bon de tomber. Néanmoins, le fait que le Tour de France arrive bientôt en Bretagne va le booster. Aujourd'hui, hormis la chute, Warren a vécu une journée tranquille, bien calé dans le peloton avec, dans sa tête, l'espoir que John Degenkolb lève les bras sur les hauteurs du Havre en fin d'après-midi. Mais le sprinter allemand n'a pu faire mieux qu'une quatrième place. Demain, Degenkolb retentera sa chance mais la Giant-Alpecin commence à s'impatienter surtout que ses coéquipiers travaillent pour un résultat toujours nul. Barguil attend donc la montagne pour pouvoir s'exprimer pleinement mais celle-ci n'arrivant que mardi, il devra éviter de tomber une nouvelle fois car, après un très bon début de Tour, il serait très dommageable d'abandonner sur un sort du destin.

    Quid de demain ?

    Demain, c'est plat et le vent ne devrait pas poser de problème. Ainsi, Warren Barguil va vivre une nouvelle journée tranquille au sein du peloton et il espèrera une victoire de John Degenkolb pour enfin lancer le Tour de la Giant-Alpecin. Il espèrera aussi ne pas se trouver au mauvais moment au mauvais endroit en cas de chute.

    Source photo (lequipe.fr)

    Nico


    votre commentaire