• Deuxième étape de transition et nouvelle occasion pour les baroudeurs qui pourront bénéficier d'un profil à leur avantage pour se disputer le bouquet de la quatorzième étape du Tour de France 2015. Mais il faudra avoir un sacré punch.

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    Le profil de la 14ème étape du Tour de France 2015 entre Rodez et Mende.

    Le bouquet le plus indécis du Tour 2015 ?

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    Peut-être car hier, nous pouvions deviner qu'un sprinter-puncheur lèverait les bras. Mais aujourd'hui, si un baroudeur s'impose, ce ne sera pas une surprise de même si un grimpeur-puncheur triomphe à Mende, 1.5 kilomètres après le sommet de la côte de la Croix-Neuve, symboliquement surnommée la montée Laurent Jalabert. Ce dernier s'y était imposé en puncheur il y a vingt ans, en 1995. Cette année, le quatorzième bouquet du Tour semble être indécis et tout dépendra de la composition de l'échappée, de la volonté du peloton à la rattraper. Les baroudeurs ont quand même un petit avantage car les sprinters n'auront aucun intérêt sur cette étape et ne feront pas rouler leur équipe tandis qu'il sera difficile d'imaginer la Sky ou une autre équipe rouler pour la victoire d'étape tant l'énergie est à économiser pour les Alpes. Ainsi, un baroudeur devrait lever les bras. Mais si la côte de la Croix-Neuve sera la plus attendue tout à l'heure avec une probable bataille entre favoris, elle ne sera pas forcément un juge de paix naturel pour le bouquet du jour. La côte de Chabrits est située à moins de dix kilomètres de l'arrivée et une attaque pourrait y avoir lieu même s'il faudra se sentir très fort pour anticiper la dernière côte. La côte de Sauveterre, elle, a son sommet qui se trouve à un peu plus de trente kilomètres de l'arrivée ce qui représente une distance conséquente, ainsi une attaque y serait suicidaire. Entre Rodez et Mende, où Joaquim Rodriguez s'était imposé en 2010, le peloton doit donc s'attendre à une course rythmée.

    Notre pronostique: Thomas Voeckler. 

    Soyons fous ! Et si le baroudeur vainqueur tout à l'heure était Thomas Voeckler, prêt à nous faire rêver une dernière fois avec le maillot du Team Europcar. Ce serait magique et tout le pays serait en liesse à l'idée de voir l'une de ses idoles s'imposer pour la cinquième fois sur le Tour de France. Le profil intéressera les puncheurs demain et Voeckler en fait partie, de quoi avoir de grands espoirs. La place dans l'échappée sera chère car beaucoup de baroudeurs ou de déçus de la première semaine et des Pyrénées ont dû cocher la quatorzième étape de cette 102ème Grande Boucle comme un sérieux objectif. Bien évidemment, si Thomas Voeckler ne part dans l'échappée ou si le peloton souhaite revenir sur le groupe de tête, notre pronostique tombera à l'eau mais il faut parfois prendre les risques les plus fous pour connaître les joies les plus folles. Le deuxième bouquet tricolore, nous le tenons peut-être tout à l'heure. La réponse à Mende.

    Source photos (letour.fr) 

    Nico


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  • Warren Barguil a été discret lors de cette première étape de transition et a commencé à récupérer des forces avant les Alpes. Néanmoins, il a perdu dix secondes sur ses concurrents et John Degenkolb n'a pas gagné.

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    Warren Barguil arrive dix secondes après le groupe des favoris et est accompagné de Pierre Rolland notamment.

    Barguil rime avec tranquille

    Journée tranquille donc pour Warren Barguil qui, étant onzième du classement général, a été le seul coureur de la Giant-Alpecin avec John Degenkolb à ne pas rouler aujourd'hui. Sa formation a contrôlé une très grande partie de l'étape pour que le sprinter allemand remporte enfin sa première victoire sur les routes du Tour mais il en fut tout autre. Degenkolb n'a pas pu s'accrocher à l'attaque surpuissante de Greg Van Avermaet qui n'a été suivi que par Peter Sagan. Ainsi, il a dû se contenter d'une nouvelle place d'honneur, la quatrième place de l'étape derrière Jan Bakelants. Les occasions commencent à se réduire pour l'allemand et Warren Barguil, lui, n'a pas voulu ou n'a pas pu suivre ses concurrents dans le raidard à 10% qui précédait l'arrivée. Le breton, seizième de l'étape, a lâché dix secondes plutôt anecdotiques à l'arrivée comme Pierre Rolland, 19ème. Si le top 10 est encore jouable, Barguil a déclaré cependant que "s'il abandonnait maintenant, il ne regretterait rien". Et "Wawa" ne pèse jamais ses mots quand il parle.

    Quid de demain ?

    Warren sera sur un terrain qu'il affectionne demain. John Degenkolb ne pourra pas viser la victoire à Mende, le parcours est trop vallonnée et la côte de la Croix-Neuve sera trop compliquée pour lui. Ainsi, la Giant-Alpecin va miser sur Warren Barguil qui pourrait ne pas attendre la dernière côte pour se montrer. Mais avec sa onzième place au général, le français sera surveillé de près par ses concurrents. Le grimpeur-puncheur aura un profil lui correspondant demain, cependant, il devra être rusé pour lever les bras comme il l'avait été en 2013 sur la Vuelta. 

    Source photo (teamgiantalpecin.com)

    Nico


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  • Aujourd'hui, nous avons assisté à une vraie étape de transition avec un match entre sprinters et baroudeurs et ce sont les sprinters qui ont gagné. Greg Van Avermaet a levé les bras devant un Peter Sagan toujours maudit.

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    La délivrance de Greg Van Avermaet, l'un des éternels seconds du peloton, qui, après un sprint interminable, décroche son premier bouquet sur la Grande Boucle.

    Van Avermaet au punch et au sprint

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    Journée en apparence tranquille aujourd'hui pour le peloton mais si cette étape a vu son statut de transition être respecté, tout ne fut pas rose. Six coureurs ont composé l'échappée du jour dont trois français, Cyril Gautier, Pierre-Luc Perrichon et le régional de l'étape, Alexandre Geniez. Ils étaient accompagnés de Wilco Kelderman, Nathan Haas et Thomas de Gendt. Le peloton n'aurait pas été contre de les laisser gagner mais la Giant-Alpecin et la Tinkoff-Saxo ont travaillé, et pour la formation allemande, toute la journée. Il faut dire que leur sprinter, Peter Sagan et John Degenkolb, n'ont pas encore gagné sur ce Tour de France 2015 et avec une arrivée située juste après un petit raidard à 10%, l'occasion est parfaite. Mais l'échappée ne s'est pas laissé faire et lorsqu'on la pensait presque terminée, Nathan Haas relançait ses compagnons en attaquant. Cette relance a bouleversé la fin d'étape. Trois coureurs ont réussi à s'isoler en tête de course, Thomas de Gendt, Wilco Kelderman et Cyril Gautier. Leur avance, en-dessous de la minute, laissait peu d'espoir quant à leur possibilité de gagner. Mais ils se sont accrochés jusqu'au bout et ont été repris après la flamme rouge, dans le fameux raidard qui précédait la ligne d'arrivée. Là, Greg Van Avermaet a surgi et, avec son étiquette d'éternel second, il voulait en finir. Derrière lui, seul Peter Sagan parvient à suivre l'accélération du belge dans la forme de sa vie. Ce sont deux coureurs dont les deuxièmes places leur collent à la peau qui se disputent le treizième bouquet du Tour de France 2015 et on pense que Peter Sagan est parfaitement placé dans la roue d'un Van Avermaet qui semble être au sommet de son effort. Mais le slovaque, même en sprintant, ne parvient pas à dépasser le sprinter de la BMC Racing Team qui s'impose pour la première fois de sa carrière sur le Tour de France et permet à son équipe de prendre un troisième bouquet depuis le grand départ d'Utrecht. Peter Sagan, lui, se contente d'une nouvelle deuxième place mais conserve son maillot vert. C'est Jan Bakelants qui complète le podium et qui permet à la formation d'AG2R-la-Mondiale d'avoir le sourire malgré la grosse chute de Jean-Christophe Péraud au kilomètre 134. Le dauphin de Vincenzo Nibali en 2014, l'italien qui a même crevé aujourd'hui, s'est tailladé tout le côté gauche mais il s'est accroché pour revenir dans le peloton, finir l'étape et il veut même repartir demain, preuve que malgré ses difficultés cette année, il reste un grand combattant. Du côté des favoris d'ailleurs, on s'est reposé mais cela n'a pas empêché Froome de prendre une sixième place devant ses principaux poursuivants.

    Classements:

    Classement général: 1. Christopher Froome (GBR, Team Sky); 2. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team); 3. Nairo Quintana (COL, Movistar); 4. Alejandro Valverde (ESP, Movistar). 5. Geraint Thomas (GBR, Team Sky).

    Maillot jaune: Christopher Froome.

    Maillot vert: Peter Sagan.

    Maillot à pois rouges: Christopher Froome.

    Maillot blanc: Nairo Quintana.

    Quid de demain ?

    Nouvelle étape de transition demain mais les favoris vont peut-être se découvrir en fin d'étape. Si le raidard d'aujourd'hui laissait de l'espoir à certains sprinteurs, la côte de la Croix-Neuve, ou la montée Jalabert selon les goûts, sera de trop pour eux à la fin de la quatorzième étape. C'est un puncheur comme Joaquim Rodriguez qui peut lever les bras ou bien un des favoris du classement général. Avec 3.1 kilomètres à 10.1% et une ligne d'arrivée située à Mende 1.5 kilomètres après le sommet de cette côte, certains tenteront sans doute de récupérer quelques secondes. Certains attaqueront peut-être même avant grâce aux côtes de Sauveterre, de deuxième catégorie, et de Chabrits, de quatrième catégorie. En tous cas, cette deuxième étape de transition de 178.5 kilomètres entre Rodez et Mende ne se fera pas en toute tranquilité. 

    Source photos (lemonde.fr; letour.fr)

    Nico


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  • Journée difficile pour Warren Barguil qui a perdu près de trois minutes sur le groupe maillot jaune et qui a été éjecté du top 10, se retrouvant à la onzième place du classement général.

     

    Barguil n'a pas tenu

    Il a chuté il y a deux jours et terminé quinzième à la Pierre-Saint-Martin, il a lâché du temps hier à Cauterets. Aujourd'hui, ce fut la journée de trop pour Warren Barguil qui n'a pas résisté au tempo des Sky qui emmenaient le groupe maillot jaune à une allure insupportable pour le grimpeur de la Giant-Alpecin. "Wawa" a terminé l'étape avec Tony Gallopin, l'autre français présent dans le top 10 du général ce matin. Les deux coureurs étaient dans un groupe qui comprenait également Andrew Talansky, Mathias Frank, Laurens Ten Dam et Eduardo Sepulveda. Barguil termine l'étape à la 23ème place à 2'59'' du groupe maillot jaune et perd sa neuvième place, se retrouvant onzième à 1'41'' de Bauke Mollema, dixième. Il va devoir être costaud dans les Alpes pour retrouver sa place dans le top 10 et oublier cette douzième étape difficile achevée au sommet du difficile Plateau de Beille. Barguil s'engage désormais dans la transition vers les Alpes où il espère récupérer du tryptique pyrénéen.

    Quid de demain ?

    Un baroudeur ou un sprinter lèvera les bras demain, ainsi, Barguil n'a rien à jouer et se contentera de rester dans le peloton, bien au chaud. John Degenkolb a aussi ses chances de victoire demain et peut-être que Warren devra travailler un peu. Mais il a vraiment besoin de récupérer des forces car le passage dans les Alpes sera très difficile. Il devra enfin se montrer vigilant car les transitions peuvent s'avérer piégeuses.

    Nico


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  • Comme hier, la grande bataille entre favoris n'a pas eu lieu tant l'équipe Sky était au-dessus de tout le monde. L'échappée est encore allée au bout et c'est Joaquim Rodriguez qui s'est imposé pour la deuxième fois sur ce Tour de France 2015 après sa victoire au mur de Huy.

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    La joie et la délivrance de Joaquim Rodriguez qui, après une grosse étape, lève les bras pour la deuxième fois sur ce Tour de France 2015.

    Rodriguez entre les gouttes

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    Après le sprint intermédiaire du kilomètre 20 remporté par André Greipel, 22 coureurs ont composé l'échappée du jour qui avait ses chances d'aller au bout. Au fur et à mesure que les kilomètres étaient avalés, le peloton contrôlait l'écart avec le groupe de tête qui perdait des membres dans le col de Core où, dans la descente, Michal Kwiatkowski, Georg Preidler et Sep Vanmarcke s'isolent à l'avant et comptent plus d'une minute d'avance au moment d'aborder l'ascension du Port de Lers. Là, les meilleurs éléments de l'échappée résistent tandis que les plus faibles lâchent. Sous l'impulsion de Mikaël Chérel, les poursuivants reviennent presque au contact de Kwiatkowski et de Vanmarcke alors que Preidler est repris. Mais le duo de tête passe le sommet du Port de Lers en tête et augmente son avance dans la descente qui va mener vers le pied du Plateau de Beille dont l'ascension s'est faite sous une pluie battante. Chérel, Bardet, Sicard, Fuglsang, Barta, Meintjes, Rodriguez et Izagirre, ce sont les huit poursuivants de Kwiatkowski et de Vanmarcke. Le néerlandais, spécialiste des classiques du nord, ne tarde pas à craquer et laisse partir le polonais qui perd petit à petit l'avance qu'il a sur ses poursuivants qui vont se déchirer au moment où Chérel, après avoir accompli son travail, s'écarte. Fuglsang est le premier à attaquer et est suivi par Bardet, Rodriguez et Meintjes. Le sud-africain ne tiendra pas sur la seconde lame initiée par Rodriguez. C'est donc un trio qui part à la poursuite du champion du monde. Les trois coureurs n'arrivent pas à s'entendre et il apparaît que le plus fort d'entre eux n'est autre que Joaquim Rodriguez. L'espagnol, déjà vainqueur au mur de Huy, doit s'y prendre à plusieurs reprises pour lâcher Fuglsang et Bardet de sa roue mais il y parvient à environ sept kilomètres de l'arrivée. "Purito" rattrape et laisse sur le bitume Kwiatkowski qui craque complètement. Fuglsang, lui, prend de l'avance sur Bardet et les deux hommes ne tardent pas à dépasser chacun leur tour un champion du monde, désigné le plus combatif de l'étape, qui se fera même rattraper par le groupe maillot jaune en fin d'étape. Joaquim Rodriguez arrive avec plus d'une minute d'avance sur Fuglsang et peut célébrer sa deuxième victoire sur ce Tour de France 2015. Le premier français, Romain Bardet, prend la troisième place de l'étape et se rassure.

    Gallopin et Barguil ont craqué, Gesink aussi

    Derrière, nous n'avons pas eu la bataille attendue dans le Plateau de Beille où le Team Sky a contrôlé les attaques timides des concurrents de Christopher Froome. La formation britannique s'est retrouvée à l'avant du peloton durant toute l'étape et a imposé son tempo. La Tinkoff-Saxo, elle, a roulé au début de l'ascension finale pour préparer une attaque d'Alberto Contador qui ne s'est pas révélée tranchante. Presque tout le monde a tenté sans réussite. Vincenzo Nibali, Alejandro Valverde, Nairo Quintana et même le maillot jaune qui n'avait pas le même coup de pédale qu'il y a deux jours. Il a laissé Richie Porte puis Geraint Thomas, surprenant depuis le début des Pyrénées, rouler à l'avant du groupe maillot jaune. Et trois coureurs du top 10 ont craqué dont deux français. Warren Barguil et Tony Gallopin n'ont pas réussi à suivre le tempo des Sky et ont lâché 2'59'' sur leurs pousuivants. Barguil sort du top 10 au profit de Vincenzo Nibali, neuvième du général, qui en a même profité pour dépasser Bauke Mollema. Tony Gallopin perd une place et se retrouve huitième derrière Robert Gesink qui a perdu du temps, 57 secondes sur le groupe maillot jaune, mais qui a gagné une place. Pierre Rolland est victime aussi d'un paradoxe plutôt surprenant mais qui n'a rien d'anormal. Il a fini avec les meilleurs en montagne mais loin des deux premiers de l'étape partis dans l'échappée gagnante du jour. Fuglsang remonte au quatorzième rang, Rodriguez est quinzième et derrière, ayant perdu deux places, nous retrouvons Rolland devant Romain Bardet qui retrouve des sensations au contraire d'un Jean-Christophe Péraud qui a craqué dès le Port de Lers. Autre élément à signaler, c'est le retour de Thibaut Pinot parmi les meilleurs. 24ème du général ce soir, le français a fini l'étape dans le groupe maillot jaune, de quoi rassurer tout le monde.

    Classements:

    Classement général: 1. Christopher Froome (GBR, Team Sky); 2. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team); 3. Nairo Quintana (COL, Movistar); 4. Alejandro Valverde (ESP, Movistar); 5. Geraint Thomas (GBR, Team Sky).

    Maillot jaune: Christopher Froome.

    Maillot vert: Peter Sagan.

    Maillot à pois rouges: Christopher Froome.

    Maillot blanc: Nairo Quintana.

    Quid de demain ?

    Etape de transition demain, il y en aura quatre avant d'arriver dans les Alpes. La transition entre les deux massifs donnent généralement lieu à de formidables batailles à distance entre baroudeurs et sprinters. Les premiers ont toutes leurs chances tandis que les seconds devront prier pour que leurs équipiers n'aient pas perdu trop de force dans les Pyrénées. Entre Muret et Rodez, 198.5 kilomètres et trois difficultés dans la deuxième partie de l'étape avec les côtes de Saint-Cirgue, de la Pomparie et de la Selve. Une bosse sera située dans les quinze derniers kilomètres mais ne sera pas répertoriée au classement du meilleur grimpeur. Elle sera néanmoins peut-être le juge de paix de cette treizième étape.

    Source photos (@francetvsport; letour.fr)

    Nico


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