La saison 2014, c'est terminé ! Le calendrier WT s'est achevé mardi avec la victoire de Philippe Gilbert sur le Tour de Pékin. Et si nous revenions sur cette saison 2014 avant la remise des prix demain ? 

Un espagnol succède à un autre

L'Espagne reste la nation maîtresse du cyclisme mondial. Après deux années de domination de Joaquim Rodriguez, c'est Alejandro Valverde qui a pris la relève cette année. Le coureur de la Movistar, vainqueur de deux classiques, quatrième du Tour de France et troisième de la Vuelta cette année, devient pour la troisième fois de sa carrière numéro un mondial après des succès en 2006 et 2008. Cette saison aura donc été très homogène au niveau des courses par étapes. Les trois grands tours ont été remportés par un coureur différent, Nairo Quintana (Giro), Vincenzo Nibali (Tour de France) et Alberto Contador (Vuelta). Ce dernier a par ailleurs marqué cette saison de son empreinte en remportant également Tirreno-Adriatico et le Tour du Pays Basque. Sinon, les coureurs se sont partagé les victoires, Paris-Nice allant à Carlos Betancur, la Vuelta a Catalunya à Joaquim Rodriguez et le Tour de Romandie à Chris Froome pour les courses par étapes les plus connues. Cette année 2014 était donc plutôt compliquée, où l'enchainement de courses était difficile. Cela a donc amené des surprises, des coureurs que l'on connait bien mais qui sont arrivés au moment où on ne les attendait pas. Parmi eux, Andrew Talansky, vainqueur du Critérium du Dauphiné Libéré, ou encore Rafal Majka, surpuissant sur "son" Tour de Pologne. Mais il y a aussi eu des confirmations comme la troisième victoire consécutive de Rui Costa sur le Tour de Suisse. Les jeunes étaient à l'honneur cette saison, ils avaient de la place et ils en ont profité. Tim Wellens s'est adjugé le Tour du Benelux notamment. C'est donc avec tristesse que cette saison 2014 se finit, déjà, et l'hiver arrive en attendant 2015.

Pas de jaloux sur les grands tours !

Bon, pour les favoris qui n'ont pas remporté de grand tour, c'est sûr qu'ils peuvent réfléchir. Mais pour certains, même le fait d'être sur le podium est une digne récompense. La saga de l'été, c'est nos français qui ont brillé sur le Tour de France, 101ème du nom. Deuxième et troisième respectivement, Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot ont fait vibrer les français jusqu'au bout. Devant eux, Vincenzo Nibali a été trop fort, privé de concurrence après les abandons de Chris Froome et Alberto Contador. Tout juste sacré champion d'Italie, le Requin de Messine a frappé un grand coup, notamment sur l'étape des pavés, et prouve qu'il n'a pas rejoint Astana pour rien. Avant, sur le Giro, Nairo Quintana avait aussi brillé malgré deux premières semaines compliquées. Mais meilleur sur la dernière, le colombien a subtilisé le maillot rose à un autre colombien, Rigoberto Uran. Cependant, sur la Vuelta, Quintana n'a pas eu la même chance en abandonnant après deux chutes en deux jours. C'est Alberto Contador qui s'est montré le plus fort pour prendre le maillot rouge, battant son rival britannique, Chris Froome. Dans tous ça, Alejandro Valverde, nouveau numéro un mondial, n'est pas loin. Quatrième sur le Tour de France, il a pris place sur le podium de la Vuelta devant un Joaquim Rodriguez pas verni. Décidemment, cette année, les chutes n'ont pas épargné les favoris et ont contribué à rendre trois grands tours homogènes de part leur vainqueur. 

Du classique ?

Pas tant que ça. Pour une fois, Fabian Cancellara n'a pas tout raflé dans les Flandres. Il s'est contenté d'un Monument, le Tour des Flandres, qu'il a remporté au sprint. Sinon, Niki Terpstra a surpris tout le monde en remportant en solitaire Paris-Roubaix alors que Gand-Wevelgem est revenu à John Degenkolb, deuxième de ce même Paris-Roubaix, et que le GP-E3 d'Harelbeke a été remporté par un certain Peter Sagan, un peu plus dans l'ombre cette année. Par ailleurs, côté sprinteur, Marcel Kittel a une nouvelle fois dominé le Tour de France alors que Mark Cavendish a abandonné chez lui dès la première étape. Déjà vainqueur de deux étapes sur le Giro, le sprinter allemand est en passe de devenir le meilleur sprinter du monde. Mais avec cinq victoires sur deux grands tours, Nacer Bouhanni a prouvé qu'il progressait de plus en plus au point de devenir un sérieux candidat pour les meilleurs sprinters actuels. Alexander Kristoff, avec deux étapes sur la dernière Grande Boucle, s'invite lui aussi dans la ronde mais s'est surtout distingué en s'adjugeant Milan-San Remo en mars dernier. Vainqueur des deux classiques canadiennes, l'australien Simon Gerrans a marqué la saison 2014 de son empreinte après avoir remporté Liège-Bastogne-Liège au terme d'une semaine ardennaise où Philippe Gilbert a remporté l'Amstel Gold Race et Alejandro Valverde, la Flèche Wallonne. Ce dernier n'a pas été en reste puisqu'il s'est aussi imposé sur la Classica San Sebastian. Et c'est finalement l'un des malchanceux de l'année, Dan Martin, qui a fini la saison en boulet de canon avec un succès précieux sur le Tour de Lombardie. On en oublierait presque que Sylvain Chavanel s'est lui aussi distingué sur le GP Ouest France de Plouay avec une victoire au sprint. Comme pour les grands tours, hormis quelques exceptions, le partage était de mise.

Kwiatkowski, la Pologne qui monte

La Pologne a été très en vue cette saison. D'une part avec un Rafal Majka en grande forme sur le dernier Tour de France et libéré après l'abandon de Contador et d'une autre avec un Michal Kwiatkowski champion du monde un peu à la surprise générale à Ponferrada il y a bientôt un mois. Le coureur d'OP-QS a su faire preuve de stratégie pour attaquer à un peu plus de cinq kilomètres de l'arrivée pour rallier l'arrivée avec quelques secondes d'avance sur Simon Gerrans, grandissime favori, et Alejandro Valverde, qui collectionne les places d'honneur sur les championnats du monde. Kwiatkowski a donc conclu une très belle année pour la Pologne après les deux bouquets et le maillot à pois rouges de Rafal Majka sur la Grande Boucle ainsi que sa victoire sur le Tour de Pologne. Autre surprise à Ponferrada, à part le maillot arc-en-ciel de Kwiatkowski et la prise de pouvoir de BMC sur le contre-la-montre par équipes de marques, la victoire de Bradley Wiggins devant Tony Martin et Tom Dumoulin sur le chrono individuel. Le britannique s'impose pour la première fois dans la discipline et prive l'allemand d'un quatrième titre consécutif. Un bon moyen de se venger après ses nombreuses désillusions depuis sa victoire sur le Tour de France 2012 et de dire qu'il est toujours là. 

2014 s'achève mais il reste encore quelques articles à poster dont, demain, les Lauréats Cyclistes Internationaux et Nationaux, comme l'an passé, l'occasion de récompenser les meilleurs coureurs de l'année qui vient de s'écouler. Voici les différentes catégories avec deux récompenses en plus par rapport à l'an passé:

-meilleur coureur

-meilleur grimpeur

-meilleur puncheur

-meilleur sprinter

-meilleur rouleur

-meilleure coureuse

-meilleur jeune

-meilleure équipe

-meilleur directeur sportif

-meilleur maillot

-meilleur poisson-pilote

-coup de coeur

Source photos (uci.ch; inthebunch.co.za; rtl.fr; cyclismactu.net; outdoorblog.it)

Nico