Déjà vainqueur des deux confrontations en championnat cette saison contre Rennes, Guingamp a une nouvelle fois puni son voisin breton au Stade de France, cinq ans après sa première Coupe de France acquise contre…Rennes.

Maudits rennais !

Les coupes nationales, ce n’est pas le point fort des rennais, ou du moins, la finale est un cap qu’ils n’arrivent toujours pas à passer. Trois finales en cinq ans, toutes perdues. Il y a cinq ans, déjà contre Guingamp (1-2), l’an passé, en Coupe de la Ligue, contre Saint-Etienne (0-1). Et hier, nous ne les avons pas sentis concernés par cette finale où ils n’ont rien montré. Omniprésent devant les buts adverses, Guingamp concrétise sa domination à la 37^ème minute de jeu. Profitant de ses qualités aériennes, il a longtemps mis en difficulté la défense rennaise sur les côtés et sur coup de pied arrêté. L’ouverture du score vient d’un centre de Claudio Beauvue, depuis la droite, que Mandanne remise dans l’axe. Benoit Costil, sous la pression de Yatabaré, dégage du poing sur Martins Pereira qui envoie un missile dans la lucarne du portier rennais. A la pause, les occasions se font rares, les joueurs de Philippe Montanier aussi, et ce sont bien les guingampais, réalistes, qui mènent au score. Dès le retour des vestiaires, ces derniers doublent la mise, profitant de la largesse défensive rennaise. La charnière oublie totalement Mustapha Yatabaré, seul à cinq mètres du but, qui reprend d’une belle tête piquée un centre venu de la gauche signé Langil. Deux buts, à l’origine, deux centres, et une défense rennaise aux abois, Guingamp semble avoir fait le plus dur. Pourtant, dix minutes plus tard, Yatabaré n’est pas loin du troisième but, alors qu’il est déjà le meilleur buteur de cette Coupe de France avec huit réalisations. Encore un centre dangereux de Langil pour Christophe Mandanne qui prolonge pour l’attaquant guingampais qui tacle, trouvant cependant Costil auteur d’un arrêt inespéré, lui qui est abandonné par sa défense. Rennes, qui offre un meilleur visage, ne sera néanmoins pas plus offensif qu’en première période et s’incline une nouvelle fois au Stade de France. Les joueurs rennais, dépités, ont encore un maintien à assurer et cette affaire qui pourrait paraître plus mince n’est pourtant pas dans la poche. Avec six points d’avance sur Sochaux avant le début de cette 36^ème journée, les hommes de Montanier doivent cravacher.

Les joueurs rennais aux abonnés absents, pas les guingampais

Bien cerné par la défense adverse, Romain Alessandrini n’a pas pu exprimer toute l’immensité de son talent. Meilleur élément rennais, il aura bien essayé de dynamiter cette finale, en vain, ses partenaires n’ont pas suivi, comme Ola Toivonen, transparent, qui n’a pas pesé bien lourd sur la défense guingampaise bien organisée. Avec une charnière Kerbrat-Sorbon, les attaquants rouge et noir se sont cassé les dents sans obtenir une seule occasion. La grosse déception fut la défense centrale Armand-Kana-Biyik, qui est passée totalement à côté de sa finale. Avec deux buts où elle est coupable, cette charnière est à revoir. Encore un trophée qui passe sous le nez des rennais, l’été risque d’être long à reconstruire une équipe dans le doute qui pourrait voir ses meilleurs éléments quitter le navire. En revanche, l’intersaison risque d’être passionnant pour un Guingamp qualifié pour les phases de poules de la Ligue Europa. Passionnant à condition que les hommes de Jocelyn Gourvennec, qui ouvre son palmarès en tant qu’entraineur, se maintiennent. S’ils ont remporté une deuxième Coupe de France en cinq ans, leur avenir dans l’élite est encore à confirmer. Mais les bretons comptent sur cette victoire pour finir en beauté cette saison. Il faut dire que s’ils offrent le même visage qu’hier, le maintien ne peut être que de mise. C’est en tous cas ce que l’on espère aux hommes de Jocelyn Gourvennec.

Nico