• La Movistar n'est pas prête de s'arrêter

    On parle d'Astana, de la Sky ou de la Tinkoff-Saxo mais parle-t-on assez de la Movistar ? L'équipe espagnole date pourtant de 1980 et existait alors sous un autre nom. Après de multiples changements de sponsors, elle est aujourd'hui l'une des meilleures équipes du peloton et regorge surtout de talents.

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    La Movistar compte des pépites à n'en plus finir comme Nairo Quintana révélé sur le Tour de l'Avenir 2011.

     

    A fond sur les grands tours...

    QuintanaenroseNairo Quintana s'engage demain sur la Route du Sud, un tremplin efficace vers le Tour de France qui sera le principal objectif de la saison du colombien. qui a su trouver sa place très rapidement dans la formation espagnole. Il faut dire qu'à 23 ans, alors que son leader était Valverde, il a marqué les esprits en terminant deuxième du Tour de France 2013 tout en remportant le maillot blanc de meilleur jeune et le maillot à pois rouges de meilleur grimpeur. Tout ça, il le doit à la Movistar qui ne cesse de sortir des pépites prêtes à tout gagner. Nairo Quintana n'en est qu'un exemple lui qui a confirmé qui plus est en enlevant le Giro 2014 puis Tirreno-Adriatico cette saison. Très attendu sur la prochaine Grande Boucle, le colombien sera l'un des favoris pour le maillot jaune et pourra compter sur une équipe très tournée vers les grands tours comme elle l'a toujours été depuis ses débuts. Mais, paradoxalement, la Movistar attend une victoire sur le Tour de France depuis 2006, soit neuf ans, où Oscar Pereiro avait triomphé en jaune sur les Champs-Elysées. Bizarre pour l'héritière de Banesto, l'équipe des cinq succès de Miguel Indurain sur le Tour. Depuis 2006, elle a dû se contenter des places d'honneur et place désormais tous ses espoirs sur Nairo Quintana. Des grimpeurs comme Herrada, Gadret, Castroviejo ou encore Intxausti, la Movistar n'arrive même plus à les compter sur ses doigts si bien qu'elle en a oublié les sprinters. Néanmoins, si Rojas est sur le chemin de la retraite, elle a réussi à attirer Juan José Lobato mais la Movistar n'a jamais prétendu empiler les victoires sur les sprints, non, elle a trouvé un autre moyen pour gagner et avoir encore plus de visibilité.

    ...sans oublier les classiques

    ValverdeFlècheWallonneLa Movistar n'a jamais joué des coudes sur les pavés et c'est bien le petit hic pour le Tour de France où il faudra accompagner Quintana sur l'étape des pavés alors qu'aucun coureur de la Movistar ne semble en posture légitime de le protéger sur cette étape tant redoutée. En revanche, sur les vallons, ça va beaucoup mieux. Et la visibilité d'une semaine ardennaise vaut bien celle d'un Giro. La Movistar doit beaucoup à Alejandro Valverde qui est là depuis 2005, depuis la création du Pro Tour. L'espagnol a connu cinq changements de nom avec cette équipe, mais il n'a jamais voulu changé d'air, il s'est toujours senti bien dans cette structure qui l'a accompagné dans ses plus grands succès. Valverde a bien rendu service à son équipe en lui ramenant le Tour d'Espagne 2009 mais surtout huit classiques dont trois Flèche Wallonne et trois Liège-Bastogne-Liège ! Les dernières en date, en avril dernier, un doublé sur la Flèche et la Doyenne qu'il adore particulièrement. S'il a pointé la Vuelta cette saison, il sera sans doute présent sur les routes du Tour pour aider Quintana avec qui il n'y a pas de concurrence tant les rôles sont bien définis dans cette équipe au budget pas si conséquent que cela, huit millions d'euros en 2014. Un petit tour sur nos routes avant d'aller défendre son titre sur la Classica San Sebastian où il visera son premier triplé Flèche-Doyenne-San Sebastian mais où il visera surtout un troisième succès sur un tracé qu'il connait maintenant par coeur. A 35 ans, Alejandro Valverde n'est pas prêt de raccrocher, un peu comme son équipe.

    Un vivier de talents

    ViscontiGiro2015Seulement, là où se démarque la Movistar, c'est que, lorsque Nairo Quintana ou Alejandro Valverde manquent à l'appel, il y a toujours un ou plusieurs coureurs pour assurer le spectacle. Le dernier exemple c'est le Giro d'Italia 2015 où Valverde était absent comme à son habitude et où Quintana ne défendait pas son maillot rose acquis un an plus tôt. C'est pour cela que la formation espagnole n'était pas beaucoup citée en début d'épreuve, la presse s'attardant sur Contador, Porte ou Aru. A l'arrivée pourtant, Andrey Amador a pris une surprenante quatrième place au général, Giovanni Visconti a remporté le maillot bleu du meilleur grimpeur et, comme la tradition le veut depuis que l'équipe s'appelle Movistar en 2011, au moins un bouquet a été pris. Cette année, c'est Benat Intxausti qui s'y est collé. Autre exemple, en 2013, sur le Tour de France où Quintana et Valverde sont engagés cette fois-ci, Rui Costa, désormais chez la Lampre, parvient à se démarquer en remportant deux étapes dans la troisième semaine avant de devenir champion du monde de cyclisme sur route à la fin de la saison. Des exemples comme ceux-ci, il y en a beaucoup mais ils prouvent une chose, la Movistar est une équipe à part entière qui ne s'appuie pas seulement sur ses deux stars planétaires. Elle arrivent à avoir des résultats tous les ans grâce à l'ensemble de ses coureurs et c'est pour cela notamment, qu'elle n'est pas prête de s'arrêter.

    Toujours à jouer les premiers rôles sur les grands tours, en tête de liste sur les classiques, disposant d'un groupe large et talentueux, la Movistar existe depuis 1980 et s'appelait à l'époque Reynolds. Le mois prochain, elle fera encore partie des équipes à surveiller en continue sur le Tour de France 2015 où elle fêtera sa 33ème participation.

    Source photos (lequipe.fr; eurosport.fr)

    Nico


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