• Plus qu'à l'attendre !

    Le parcours du Tour de France 2015 a été annoncé aujourd'hui au Palais des Congrès de Paris. Les montagnards devraient l'apprécier même la première semaine sera réservée aux sprinters et puncheurs.

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    Voici le tracé officiel du Tour de France 2015.

    Un Tour pour montagnard ?

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    Le Tour de France 2015, 102ème du nom, partira d'Utrecht et son célèbre Dom.

    Chaque année, avant de partir en vacances, les coureurs découvrent le parcours du prochain Tour de France. Aujourd'hui, c'était le grand jour, le Jour J. Malgré une fuite hier, nous avons pu en apprendre plus sur ce 102ème Tour de France qui a dévoilé son parcours et qui n'attend plus que le 4 juillet 2015 pour démarrer, attendre comme ce que nous allons faire. La première semaine ne sera pas du tout montagneuse, au contraire. Les deux dernières semaines sont, elles, plus propices aux grimpeurs. Du coup, ASO a décidé d'accorder une première semaine aux visages différents. Tout d'abord avec le seul contre-la-montre individuel de la prochaine Grande Boucle, lors de la première étape et dans les rues d'Utrecht, lieu du Grand Départ. Après une deuxième étape non à l'abri du vent où le peloton arrivera littéralement au bord de la mer, il y aura comme un air de Flèche Wallonne pour la première arrivée de l'histoire du Tour de France au mur de Huy. Puis il sera temps de quitter la Belgique mais pas de n'importe quelle façon. Par une étape pavée, pour la deuxième fois consécutive. Christian Prudhomme a dû apprécier la cinquième étape du Tour 2014 au point de placer sept secteurs pavés, dont un en Belgique, le long des 221 kilomètres de cette quatrième étape mais avec tout de même six secteurs vers la fin de course dont le dernier est placé à douze kilomètres de Cambrai, ville-arrivée. La cinquième étape servira à ne pas oublier ce qu'il s'est passé il y a un siècle. D'Arras à Amiens, les sprinters seront servis mais les mémoires, ravivées. Une autre étape pour sprinter, entre Abbeville et Le Havre mais avec le vent comme juge de paix et des bordures qui devraient être inévitables. Il sera alors temps de mettre le cap sur la Bretagne avec une étape Livarot-Fougères où le peloton devra faire l'impasse sur le fromage qui a fait la réputation de la ville-départ. Samedi 11 juillet, place aux puncheurs, à nouveau servis, pour une arrivée au Mûr de Bretagne où Cadel Evans avait devancé de justesse Alberto Contador en 2011. Cette semaine se refermera par un contre-la-montre comme elle avait commencé. Mais ce sera un contre-la-montre par équipes qui devraient écarter les formations les plus faibles où les enterrer après neuf jours de course ce qui fait donc une semaine allongée. Le repos à Pau devrait être le bienvenu avant que les grimpeurs ne prennent le relais.

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    Après quatre ans d'absence, c'est le grand retour du Plateau de Beille.

    Jour de fête Nationale, première étape dans les Pyrénées. Les français se montreront donc actifs pour une première arrivée en altitude après un départ de Tarbes. Arette La Pierre Saint-Martin accueille donc le Tour pour la première fois pour une course de côte puisque l'ascension finale sera la seule difficulté du jour. Retour à Pau le lendemain pour s'élancer vers Cauterets, remake d'une étape de 1953 qui avait vu le favori de l'époque, Hugo Koblet, chuter dans le Soulor puis abandonner. 62 ans plus tard, pas de Soulor, "juste" le Tourmalet où nous aurons droit à une belle bataille mais il faudra garder des forces pour la dernière étape du tryptique pyrénéen qui promet. Quatre ans après la performance de haute volée de Thomas Voeckler, le peloton retrouve le magnifique Plateau de Beille et ses paysages à couper le souffle. Portet-d'Aspet, la Core, le Port de Lers et l'ascension finale vers le Plateau de Beille, les favoris ne pourront plus se cacher. S'en suivent trois étapes de transition, une entre Muret et Rodez, une autre pour puncheurs entre Rodez et Mende où l'arrivée sera jugée au sommet de la montée Laurent Jalabert, et enfin, les sprinters seront de retour entre Mende et Valence où le Tour de France ne posera ses baggages que pour la deuxième fois. Avant la journée de repos à Gap, un appéritif avant les Alpes entre Bourg-de-Péage et Gap où deux cols seront répertoriés. La Grande Boucle sera alors loin d'être terminée puisque quatre étapes dans les Alpes se présentent.

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    Tous les deux ans, la traditionnelle montée de l'Alpe d'Huez fait son apparition, là où Christophe Riblon avait signé l'un des plus beaux succès du cyclisme français en 2013.

    La première sera assez rare. Quarante ans après la victoire qui avait permis à Bernard Thévenet de remporter la Petite Reine 1975, le peloton retrouve Pra-Loup via un départ de Digne-les-Bains et une ascension du Col d'Allos. Le lendemain, LA perle rare du Tour de France 2015 avec un départ de Gap et une arrivée à Saint-Jean-de-Maurienne. Juste avant de plonger vers la ville-arrivée de la 18ème étape, les coureurs emprunteront les 18 lacets inédits du col de Montvernier encrés dans une falaise abrupte. Christian Purdhomme a très bien vanté le mérite de ce col qui fait son entrée dans la légende du Tour et où tous les yeux seront braqués le 23 juillet prochain. Mais ceci ne sera pas le juge de paix du prochain Tour. La 19ème étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et la Toussuire-Les Sybelles s'annonce explosive avec quatre cols dont le col de la Croix de Fer, le Molard et en tout début d'étape, l'inédit col du Chaussy. L'ascension finale vers la Toussuire sera l'avant-dernière arrivée en altitude de la 102ème Grande Boucle, elle n'a plus été empruntée depuis la victoire de Pierre Rolland en 2012. 25 juillet, veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées, et étape absolument magique de 110 kilomètres, à l'identique ou presque par rapport à la 19ème étape du Tour 2011. De Modane à l'Alpe d'Huez, pas de répit avec le col du Télégraphe, le mythique Galibier et pour finir, l'inclassable Alpe d'Huez où Pierre Rolland avait été sacré en 2011 et où Christophe Riblon avait eu son jour de gloire en 2013. Il sera alors temps de se diriger vers Sèvres, aux portes de Paris, pour rallier le 26 juillet prochain les Champs-Elysées où les sprinters auront le dernier mot.

    Parcours bizarre, aux limites de l'étrange, mais que nous qualifierons d'atypique. Je ne me porterai pas garant de la référence qu'aura cette 102ème Grande Boucle ni de son attractivité comme ce que j'avais fait pour l'édition 2014 qui n'avait pas été si exceptionnelle que cela hormis la performance de Nibali et des français. Une première semaine pour tous les goûts sauf pour les grimpeurs qui pourront s'expliquer durant les deux dernières semaines et un Joaquim Rodriguez ou un Nairo Quintana, sans les chronos, qui retrouvent une position de grands favoris aux côtés des Froome, Contador et autre Nibali. Quant aux français, nous n'imaginons même pas le potentiel qui se cache derrière chacun d'entre eux ce qui pourrait faire du Tour de France 2015 une belle surprise. La réponse ? Elle débutera le samedi 4 juillet prochain à Utrecht.

    Source photos (@letour; bezoek-utrecht.nl; pyrenees.com; leparisien.fr)

    Nico


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  • Commentaires

    1
    Pestoune
    Mercredi 22 Octobre 2014 à 22:26
    Drôle de profil pour ce nouveau Tour de France ! L'est et l'Ouest vont être frustrés. Mais bon... Comme vous dites, il n'y a plus qu'à attendre.
      • NewsSport-Cars Profil de NewsSport-Cars
        Jeudi 23 Octobre 2014 à 11:44
        C'est vrai que c'est un profil atypique ! :) Après, c'est compliqué de rendre tout le monde heureux mais il faut rappeler que les Vosges ont été servies en 2014 et que la Bretagne n'en faisait pas partie. Après, si le Tour de France 2016 part de la Manche, on pourrait s'attendre à voir l'Ouest et le Massif Central. Et si celui de 2017 s'élance d'Allemagne, on pourrait retrouver les Vosges.
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