• Vuelta 2014: la montagne devant eux

    Avant de s'attaquer à un triptyque montagneux décisif dans la lutte pour le maillot rouge, les coureurs avaient rendez-vous avec deux étapes de transition, une remportée par l'inévitable John Degenkolb, et l'autre remportée sans modération par l'espagnol de la Cofidis, Dani Navarro.

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    La joie éclatante de l'espagnol Dani Navarro qui offre à la Cofidis sa première victoire WT depuis trois ans sur la treizième étape de la Vuelta 2014.

    La passe de trois pour Degenkolb

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    Jamais deux sans trois, on ne le répètera jamais assez ! L'allemand John Degenkolb a remporté le critérium qui faisait office de douzième étape jeudi. Avec huit boucles autour de Logroño sans grimpeur répertorié, les sprinters étaient rois et il n'y a pas eu vraiment de surprise. Le seul fuyard du jour, Matthias Krizek, a été rattrapé dans la dernière boucle et les équipes de sprinters ont pu s'affronter. Mais à 800 mètres de la ligne, un événement est venu bouleverser la quête à la victoire d'étape, si rare sur ce Tour d'Espagne pour les sprinters. Une chute a cassé nette la dynamique du peloton qui s'apprêtait à boucler son huitième tour. Malheureusement, Nacer Bouhanni n'a pas été épargné et il n'a pas pu disputer le sprint. Non, jeudi, en fin d'après-midi, toutes les conditions étaient réunies pour que l'allemand de la Giant-Shimano, John Degenkolb, s'impose. Ce dernier n'a pas déçu en décrochant sa troisième victoire sur ce Tour d'Espagne, sa huitième au total sur les routes de la Vuelta. Il devance Tom Boonen et Giacopo Guarnieri qui n'ont pas pu lutter face à la puissance de Degenkolb qui peut encore décrocher une victoire avant la fin de cette 69ème Vuelta a España.

    La fierté Dani Navarro

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    La Cofidis ne traîne pas bonne réputation. Une équipe qui "gâche les talents" et pourtant, une victoire avec Dani Navarro. Arrivé en 2013, l'espagnol, ancien lieutenant d'Alberto Contador, était un espoir de renouveau pour la formation française. Cet été, lors du mercato, Didier Rousse a fait le ménage, se séparant de ceux qui n'ont jamais percé au sein de l'équipe malgré tous les espoirs placés en eux. Ainsi, Jérôme Coppel, Rein Taaramäe ou encore Christophe Le Mevel ont été priés de s'en aller mais pas Dani Navarro. Hier, sur ses routes, le leader de la Cofidis a brillé. Dans une étape réservée aux puncheurs et baroudeurs, il a su tirer son épingle du jeu pour s'en aller à deux kilomètres de l'arrivée, dans une bosse non répertoriée où il y a eu du mouvement, pour s'imposer en solitaire avec quelques mètres d'avance sur Dani Moreno et Wilco Kelderman. A noter que le seul sprinter rescapé du jour se nomme Nacer Bouhanni qui prend une surprenante cinquième place. Au classement général, Alberto Contador n'a pas été inquiété par ses concurrents qui se réservent sans doute pour le triptyque montagneux qui s'offre devant eux. Auparavant, malgré une étape qui leur était favorable, une échappée de onze coureurs a été reprise, les attaquants du jour se faisant avaler un par un par la tête du peloton longtemps dominée par la FDJ.fr. Au final, fierté pour la Cofidis qui n'avait pas vu un de ses coureurs lever les bras sur une course WT depuis trois ans, depuis la victoire de Rein Taaramäe sur le Tour d'Espagne 2011 trois étapes après celle de David Moncoutié. Dani Navarro met donc enfin un terme à cette disette lourde à porter pour la formation nordiste.

    Aujourd'hui, le peloton, ou du moins ce qu'il en reste, s'attaque à un triptyque qui va faire mal aux coureurs. A la sortie de cet enchainement, nous aurons peut-être déjà le nom du futur vainqueur ! En attendant, avec ce week-end montagneux prolongé jusqu'à lundi, veille de la deuxième et dernière journée de repos, la lutte pour le maillot rouge s'annonce intense. Lors de cette 14ème étape, ce samedi, trois cols sont au programme: un de deuxième catégorie, la Collada de la Hoz, suivi par deux de première catégorie, le Puerto de San Glorio, et la montée finale, La Camperona, longue de 8,3 kilomètres à 7,5% de moyenne et des passages à 19,5%. Vous l'aurez compris, de quoi faire frémir les grimpeurs-puncheurs du peloton qui seront évidemment les favoris du jour. Les coureurs sont déjà partis de Santander il y a un peu plus d'une demi-heure et arriveront à La Camperona Valle de Sabero vers 17h40.

    Source photos (lavuelta.com; eurosport.fr)

    Nico


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