Je n’ai pas pu poster l’épisode numéro 3, je le réunis donc avec le 4. A cinq journées de la fin, petit récapitulatif des deux dernières journées équipe par équipe.

Monaco : la deuxième place à tout prix

Après leur prestation médiocre contre Evian, les monégasques se sont repris. Sérieux, ils ont d’abord évincé Nantes, portés encore une fois par un excellent James Rodriguez auteur d’un doublé. Entre les deux buts du colombien, c’est l’italien Andrea Raggi qui avait permis à l’ASM de souffler. Si l’américain Bedoya a réduit la marque, les hommes de Ranieri gardent le LOSC à distance alors que la première place semble désormais promise au PSG. Ce week-end, ils se sont plus reposés sur leur portier, Silvio Romero, auteur d’une excellente partie. Dix minutes après le retour des vestiaires, c’est Emanuel Rivière qui a permis à son équipe de battre Rennes qui restait pourtant sur trois matches sans défaites. Oui, Monaco n’a plus que sa deuxième place à sauver et il semble bien parti pour la conserver. Reste donc l’objectif Coupe de France : ça tombe bien, la demi-finale contre Guingamp, c’est ce soir.

Lille : touche pas à mon podium !

Avec Saint-Etienne dans leurs talons, les lillois étaient dans une mauvaise posture il y a deux journées. Mais, de trois points d’avance, ils sont passés à sept grâce à deux contre-performances stéphanoises. A Toulouse, ils ont fait preuve de concentration en première période pour mener 2-0 à la pause avec des buts de Nolan Roux et de Salomon Kalou. La rencontre aurait pu se conclure d’une meilleure manière si Frank Béria puis, dans la foulée, Pape Souaré, ne s’étaient pas faits expulser. Qu’importe, la réduction du score de Serge Aurier, suivi par Arsenal, intervient trop tardivement. A domicile en revanche, c’est plus compliqué. Cela fait depuis un mois que le LOSC ne s’est pas imposé avec deux buts d’écart devant son public. Déjà contre Guingamp, les hommes de René Girard l’avaient emporté de justesse grâce à Kalou. Dans le derby du Nord contre VA, ils s’en sont remis à Divock Origi, servi par Kalou, pour s’imposer, des succès courts mais précieux dans la lutte pour le podium, un podium que Lille ne veut pas lâcher.

Saint-Etienne : l’effet inverse

La victoire dans le derby aurait dû lancer l’ASSE dans la course pour la troisième place mais, au contraire, elle a paralysé les Verts. Depuis deux matches, ils stagnent et se font même peur en revenant par deux fois dans le temps additionnel. Contre Nice, les stéphanois n’ont proposé aucun jeu, ayant la chance de tomber contre une équipe qui n’en a pas proposé plus. Tout s’est joué sur coup de pied arrêté : Mathieu Bodmer a ouvert la marque à l’heure de jeu sur corner, Gradel lui a répondu à la 90+1 sur penalty après une main de Didier Digard, expulsé directement. 1-1, finalement, les foréziens s’en sortent bien. Bis repetita une semaine plus tard, à Reims, où les hommes de Christophe Gatier attendent d’être menés 0-2 après des buts de Charbonnier et Signorino pour réagir. Brandao réduit la marque dans la foulée puis François Clerc sauve les meubles dans le temps additionnel, tandis que Reims est définitivement lâché dans la course pour la Ligue Europa. En deux journées, les Verts semblent avoir abandonné la troisième place, à sept longueurs. Reste désormais à garder cette précieuse quatrième place car Lyon revient fort.

Lyon : le chasseur en poste

Après leur défaite à Gerland contre leur rival de toujours, les lyonnais paraissaient abattus. Mais ils se sont vite repris, revenant à deux points de Sainté. A Valenciennes, ils ont tout de même eu chaud, ouvrant la marque par Gomis mais se faisant rejoindre par un but de Waris. C’est Jordan Ferri qui a permis à l’OL de s’imposer grâce à une balle frappe sous la barre alors que Waris a loupé un penalty en toute fin de match. Le signal fort arrive dimanche dernier. Contre un Paris affaibli par son élimination en Ligue des Champions, Lyon a fait plus que résister, marquant le seul but de la rencontre par Jordan Ferri, encore une frappe hors-surface, son troisième but dans l’élite, son troisième en dehors des seize mètres cinquante. Par la suite, ils ont tenu pour s’imposer et revenir à la hâte à deux points de l’ASSE. Finalement, malgré l’élimination, la double confrontation contre la Juve fut de bon augure car les jeunes pousses du centre de formation lyonnais ont pu prendre de l’expérience. Reste désormais cinq matches dans la lutte européenne.

Marseille : changement de visage

Alors que Bielsa est pressenti pour remplacer José Anigo, Marseille a réagi ses deux dernières journées. Tout d’abord contre Ajaccio, dans une ambiance délétère au Vélodrome, grâce à un triplé d’André Ayew (3-1). Mais cette victoire fut difficile à fêter après l’accueil des supporters marseillais. Nul doute qu’il faudra bien plus pour calmer les fans phocéens. Cela commence par un déplacement à Montpellier, périlleux, où la victoire est impérative. Et on a longtemps cru que l’OM ne ramènerait pas les trois points. S’ils mènent par deux fois au score, les hommes d’Anigo se font à chaque fois rejoindre. Il faut attendre la 89^ème minute et une percée de Dimitri Payet conclue par un but chanceux pour que Marseille évite le nul. L’OM n’est pas encore définitivement distancé dans la course à l’Europe mais cette fin de saison peut être longue, très longue, à moins d’un changement de cap.

Nico