L'équipe de France s'est qualifiée pour la Coupe du Monde 2014 après un revirement de situation historique. L'Ukraine était méconnaissable...tout comme les bleus. Mamadou Sakho a inscrit un doublé et est l'homme du match.

Un ciel bleu !

Ce n'était que vendredi dernier, et pourtant, le match aller a déjà disparu des têtes françaises. Pourtant, on sentait une tension avant le début de ce match très forte. Rattraper ce retard sera dur mais tout le monde y croit. Didier Deschamps a beaucoup remanié l'équipe avant ce match retour capital et, dès le début du match, les bleus poussent et acculent les ukrainiens dans leur camp. Valbuena obtient la première occasion française d'une belle frappe enroulée repoussée du bout des doigts par Pyatov. Ce dernier est d'ailleurs le seul ukrainien à avoir surnager hier soir. Il ne pourra en revanche rien faire vingt minutes plus tard avec, à l'origine, un coup franc frappé par Matthieu Valbuena. Le meneur de jeu marseillais envoie le ballon dans le paquet mais celui-ci est repoussé sur Frank Ribéry qui envoie une lourde frappe à ras de terre sortie par le portier ukrainien...sur Mamadou Sakho qui n'a plus qu'à marquer son premier but en équipe de France. Dans la foulée, Paul Pogba, énormissime hier, est esseulé à l'entrée de la surface mais envoie sa lourde frappe au-dessus. Après une petite période d'accalmie, la France remet une grosse pression sur la défense ukrainienne qui montre de grosses lacunes avec l'absence de cadres suspendus. Karim Benzema se voit injustement refuser un but pour une position de hors-jeu inexistante alors que Mathieu Valbuena voit Pyatov repousser sa demi-volée. Finalement, au terme de leur temps fort, les bleus inscrivent ce deuxième et importantissime but et rattrappe leur retard en seulement dix minutes. Sur un centre de Mathieu Debuchy, la défense adverse a du mal à se dégager et sur un tir manqué à l'entrée de la surface, Valbuena contrôle de la poitrine avant de laisse le soin à Benzema d'inscire le deuxième but français. Au ralenti, on peut se rendre compte que l'attaquant du Real Madrid était nettement hors-jeu. Si cela peut compenser la première erreur d'arbitrage, on peut aussi se demander où était le juge de touche. Déjà au Brésil ? Alors que l'on pense se diriger tranquillement vers la mi-temps, l'Ukraine est toute proche de réduire la marque sur un corner et une frappe de Zozulya stoppée par la poitrine de Debuchy, presque héroïque. A la pause, la France mène 2-0 et a déjà refait son retard. De quoi nous offrir une seconde période intense.

Les ukrainiens perdent le fil du match

Les ukrainiens absents depuis le début du match, la physionomie de l'affrontement a totalement changé depuis le match aller. Cette fois-ci, ce sont les français qui donnent la leçon aux ukrainiens. Ces derniers craquent et c'est le pilier de leur défense qui doit rentrer aux vestiaires prématurément après un second carton jaune reçu suite à une faute sur Frank Ribéry. A onze contre dix et avec un seul but encore à marquer, les bleus sont en position de force. Une mi-temps en infériorité numérique, c'est long et les Jaunes font tout pour tenir. Dix minutes après l'expulsion de Khacheridi, Benzema est servi dans la surface de réparation mais n'arrive pas à cadrer son tir du gauche alors qu'il était seul. Mathieu Debuchy s'essaie lui aussi, de plus loin, mais sa superbe reprise passe à côté. La pression se fait de plus en plus forte et Yohann Cabaye, d'une frappe lointaine limpide, trouve Pyatov sur son chemin. Sur ce corner, les ukrainiens peinent à se dégager et Evra tente une frappe aux vingt mètres que Pyatov dégage difficilement. Valbuena est à l'affut mais glisse et c'est Paul Pogba qui récupère la sphère, sert Ribéry qui centre-tire à destination de...Sakho qui envoie l'équipe de France au Brésil. Giroud aura l'occasion de tuer le match en fin de rencontre sur une tête catapultée vers les filets adverses mais sortie par Pyatov. Yarmolenko enverra la dernière frappe de la soirée à la dernière minute mais Lloris s'y opposera. L'équipe de France devient donc la première équipe à remonter un retard de deux buts dans l'histoire des barrages de la Coupe du Monde. C'est une qualification qui fut dure à obtenir, qui soulage, qui a permis à TF1 d'exploser son record d'audience et, enfin, qui aura servi à nous remonter le moral.

Deschamps soulagé

Au coup de sifflet final, on pouvait voir le soulagement sur le visage de Didier Deschamps qui avait presque les larmes aux yeux. Porté en triomphe par son effectif, le sélectionneur a vu son contrat être prolongé dans la foulée jusqu'en 2016. Cette qualification fait du bien à toute l'équipe et évite les soucis qu'elle aurait pu rencontrer si elle ne s'était pas qualifiée. Elle retrouve aussi ses supporters et un stade de France où les décibels n'étaient pas montées aussi haut depuis un petit bout de temps. On attend donc impatiamment le tirage au sort des phases de groupes du prochain Mondial le 6 décembre 2013. Une chose est sûre: la France sera au Brésil !

Nico