• Cet après-midi démarre Paris-Nice 2015, une 73ème édition qui retombe dans le classicisme avec un prologue, une étape-reine dominée par une montée finale, et le chrono du col d'Eze où la victoire devrait se jouer. Justement, qui peut prétendre à la victoire ?

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    Voici le parcours du Paris-Nice 2015 !

    Un parcours classique

    Cet après-midi, nous pourrons dire que la saison a réellement commencé et que tout va désormais s'accélérer. Après un mois de février où toutes les têtes connues du peloton ont repris, il est temps d'avoir un premier jugement sur les forces en présence. Comme à son habitude, Paris-Nice va laisser les grosses têtes d'affiche à Tirreno-Adriatico mais il n'empêche que nous aurons droit à un beau plateau durant cette semaine de course. Le peloton s'attaque au traditionnel prologue qui se tiendra cette année à Maurepas dans la région parisienne. 6,7 kilomètres où des rouleurs comme Tony Martin ou Bradley Wiggins, vainqueur respectivement en 2011 et 2012, pourront s'expliquer. Lundi, mardi et mercredi, ce sont les sprinters qui auront la parole grâce à trois étapes où le vent pourrait faire des dégâts. Les rois de la vitesse devront en profiter entre Saint-Rémy-lès-Chevreuse et Contres, le zoo du parc de Beauval et Saint-Amand-Montrond et enfin Saint-Amand-Montrond et Saint-Pourçain-sur-Sioule, car après, la montagne arrive avec un passage dans le massif Central et plus précisément dans les monts du Forez. Au départ de Varennes-sur-Allier, les coureurs sauront à quoi s'attendre et les grimpeurs lanceront leurs premières attaques de la saison UCI World Tour en Europe. Le col de la Croix de Chaubouret, sur les hauteurs de Saint-Etienne, dans le massif du Pilat, n'est pas une ascension extrêmement compliquée mais elle fera déjà la sélection à trois jours du chrono du col d'Eze. Les éléments les plus faibles seront tout de suite éjectés de la course à la victoire finale. Les attaquants, bien servis l'an passé, n'auront qu'une seule occasion pour s'exprimer. Nul doute que les favoris se préserveront avant un week-end décisif à moins qu'ils ne soient trop groumand. Entre Saint-Etienne et Rasteau, sera notamment au programme en début d'étape le col de la République, classé en première catégorie, premier col de plus de mille mètres franchi par le Tour de France. Nous arrivons donc au week-end avec deux étapes de montagne qui nous attendent dont Vence-Nice qui nous offrira un passage obligatoire par le col de Vence et l'arrivée à Nice pourrait sacrer un français, pourquoi pas, comme l'an passé où Arthur Vichot, paré de son maillot de champion de France, avait dompté la promenade des Anglais. Il sera déjà temps, dimanche, de quitter la Course au Soleil avec le mythique chrono du col d'Eze où Bradley Wiggins et Richie Porte avaient conforté leur leadership respectivement en 2012 et 2013. Christian Prudhomme a d'ailleurs prévenu: celui qui s'impose au col d'Eze repart la plupart du temps avec le maillot jaune et la victoire.

    Qui pour la victoire ?

    C'est la question que l'on se pose avant une course. Les trois premières étapes en ligne devraient sacrer des sprinteurs et les favoris, sauf coup de bordure, se garderont bien de rester discret. Kristoff, dont l'un des principaux objectifs reste Milan-San Remo dont il est le tenant du titre, Degenkolb, Démarre, Bouhanni, la concurrence sera rude et des coudes on va jouer pour s'adjuger les trois bouquets mis en jeu pour les sprinters. Aujourd'hui, avant ce combat de trois jours, le prologue sera l'occasion de donner ses premiers coups de pédale et de ne pas concéder trop de temps. En revanche, jeudi, avec le col de la Croix de Chaubouret, les grimpeurs, les prétendants à la victoire finale, seront de sortie. Les seconds couteaux, les seconds leaders, sont là. Rafal Majka et Fabio Aru, deux jeunes dont on a beaucoup parlé la saison dernière, font partie des favoris, tout comme Richie Porte, qui avait déclaré forfait à la dernière minute l'année précédente. L'australien sera accompagné de Sir Bradley Wiggins, qui disputera sa dernière course par étapes de sa carrière, lui qui avait brillé en 2012 sur les routes de la Course au Soleil avant de s'adjuger le Tour de France la même année. Face à Richie Porte et la Sky, nous aurons bien sûr Rohan Dennis, vainqueur du Tour Down Under, et qui se présente comme un des favoris de cette course, lui, bon grimpeur et bon rouleur, avec un parcours qui lui correspond parfaitement. Côté français, Romain Sicard sera l'un des fers de lance du Team Europcar avec Bryan Coquard pour les sprints. AG2R-la-Mondiale sort l'artillerie lourde mais pas le tenant du titre, Carlos Betancur, finalement resté au sein de la formation de Vincent Lavenu. Deuxième du dernier Tour de France, Jean-Christophe Péraud sera là pour aider Romain Bardet en qui AG2R a placé de grands espoirs pour ce Paris-Nice, une course qu'aime bien Vincent Lavenu et Julien Jurdie aura une mention particulière avec un passage à Saint-Etienne, déjà primée par une arrivée et un départ sur la Grande Boucle 2014. 

    A ne pas sous-estimer non plus: Sylvain Chavanel (IAM), Tony Martin (Ettix-Quick Step), Michal Kwiatkowski (Ettix-Quick Step), Luis Leon Sanchez (Astana), Jakob Fuglsang (Astana), Tejay Van Garderen (BMC), Arthur Vichot (FDJ.fr), Rui Alberto Costa (Lampre-Merida), Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Simon Yates (Orica-GreenEdge), Andrew Talansky (Cannondale-Garmin), Warren Barguil (Giant-Alpecin), Wilco Kelderman (Lotto NL-Jumbo), Bob Jungels (Trek Factory Racing). (liste non exhaustive)

    Source photo (letour.fr)

    Nico


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  • La meilleure période de la saison pour certains, tout de même derrière le Tour de France pour d'autres, la période des classiques de printemps réserve toujours des scénarii extraordinaires à condition de ne pas imiter l'édition 2014 de Liège-Bastogne-Liège. Mais avant les vallons, les pavés !

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    Ian Stannard, seul contre trois Ettix, s'impose sur l'Omloop Het Nieuwsblad pour la deuxième année consécutive devant un Terpstra abattu.

     

    Mais qu'ont fait les Ettix-Quick Step ?

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    Première classique, ce n'est pas encore le printemps, mais déjà de quoi avoir le sourire aux lèvres. L'Omloop Het Nieuwsblad a réservé un final intéressant et surprenant samedi et sur la ligne d'arrivée, c'est Ian Stannard, vainqueur l'an dernier devant Greg Van Avermaet, qui s'est imposé. Mais au-delà de la victoire du britannique, c'est la stratégie complètement ratée et incompréhensible d'Ettix-Quick Step, anciennement Omega Pharma-Quick Step, qui a fait du bruit. A 40 kilomètres de l'arrivée, avec Stannard, ils étaient trois, trois contre le coureur de l'équipe Sky que l'on pensait impuissant face à l'armada de l'équipe belge. Boonen, Terpstra et Vandenbergh pouvaient croquer le britannique mais c'est l'inverse qui s'est produit. L'analyse de la stratégie d'Ettix est extrêmement compliquée à faire parce que nous ne savons pas quels agissements ont causé une telle défaite. Il y a sans doute eu un coup de stress à cinq kilomètres de l'arrivée alors que les poursuivants, notamment Van Avermaet et Vanmarcke, n'étaient plus très loin. Bizarrement, alors qu'il pouvait demander à Vandenbergh ou Terpstra, ce dernier étant très bon rouleur, d'attaquer ou de relayer pour tenir à distance ces poursuivants, Boonen a préféré attaquer, lui, le meilleur sprinter du quatuor. Stannard, sans doute surpris par l'attaque du triple lauréat de Paris-Roubaix et quadruple vainqueur de La Ronde, a tardivement réagi pour finalement revenir sur le belge. Mais le britannique en avait sous la pédale en ce samedi après-midi et a relancé...et même lâché Boonen et Vandenbergh ! Stuppeur pour les spectateurs et téléspectateurs ! Terpstra est le seul à suivre et ce n'est pas un belge qui s'imposera. Au sprint, comme l'an passé, Stannard s'impose et offre une leçon de stratégie au peloton au terme d'une course fort surprenante. Il vient aussi récompenser les efforts de ses équipiers dont Bradley Wiggins qui avait fait le nécessaire pour avaler une échappée matinale composée de sept coureurs au départ mais qui a perdu notamment Mondory et Morice à cause d'une chute. Sur le podium, à côté d'un Stannard radieux, Terpstra, deuxième, et Bonnen, troisième, avaient du mal à cacher leur déception. Ce dernier reconnaîtra une erreur de stratégie après la course.

    Cavendish rattrape le coup

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    C'est un moindre mal. Ettix-Quick Step a écrasé l'Omloop samedi mais n'a pas pris le bouquet final. C'est donc au sprint, lors de Kuurne-Brussel-Buurne, que la formation de Patrick Lefevere s'est vengée. Les équipes de sprinters ont donc réussi à amener un peloton massif à Kuurne profitant du profil de cette classique où les principales difficultés sont situées à mi-parcours. Le Vieux Quarémont n'a donc eu aucun effet sur la course, pas même les attaques des Boonen, Vanmarcke ou Gilbert que Viviani, Kristoff et Cavendish avaient suivis dans ce mont que le Tour des Flandres a laissé de côté. A moins de 50 kilomètres de l'arrivée, les routes plates de Belgique ont fait leur retour et si le vent soufflait fort et en défaveur des coureurs, Gilbert a tenté une attaque suicidaire à cinq kilomètres de l'arrivée, sans réussite puisque les sprinters ont pu en découdre. Déçus la veille, les Ettix-Quick Step se sont remis debout pour aller chercher une victoire grâce à Mark Cavendish qui a devancé Alexander Kristoff, le norvégien qui sera à suivre ce printemps, et Ellia Viviani, fraîchement revenu des championnats du monde de cyclisme sur piste où, lors de l'omnium, il a pris le bronze. C'est le deuxième podium en deux jours pour Ettix-Quick Step et pour Sky aussi avec une victoire pour chaque formation mais un petit avantage pour l'équipe belge. Les premiers enseignements tirés, nous pouvons dire que la saison des classiques est lancée et les pavés sont pour l'instant sur le devant de la scène.

    Source photos (gva.be; cyclingnews.com; cyclingweekly.co.uk)

    Nico


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  • Quelle journée de Ligue 1 nous avons eu ! Les trois premiers ont tout droit été mis en échec, certaines équipes ont continué sur leur série et d'autres sombrent. Résumé.

    hsc
     
    Montpellier : l'équipe du moment.
     
    Paris n'en profite pas.
     
    - Cette année les parisiens n'ont pas encore été leader un fait incroyable qui aurait pu être révolu si le PSG s'était imposé à Monaco (0-0). Les nombreuses occasions manquées coûtent à Paris un place de leader car Lyon et Marseille avaient tout deux perdu. Les marseillais avaient subi la force des caennais vendredi soir car même en menant 2-0 ils ont chuté 3 à 2 ! Lyon menait également face à Lille mais s'incline au Stade Pierre Mauroy à force de suffisance. L'OL garde la tête pour un point sur les parisiens et Marseille suit à 3 longueurs.
     
    Montpellier dans le quatuor.
     
    - Avec son succès face à Nice et ses très bonnes performances en 2015 le Montpellier Hérault a fait une grosse remontée au classement. Les héraultais font désormais parti du "quatuor" pour les places européennes (et éventuellement une place sur le podium si possible). Dans ce groupe c'est l'AS Monaco qui mène la danse suivi de l'AS Saint Etienne. Les Verts et les Girondins ont été tenu en échec respectivement à Toulouse et à Reims (1-1). Les quatres équipes se disputent 2 places pour l'Europa League et a 11 journées de la fin leur forme sont différentes. L'ASM et le MHSC qui sont les plus en forme, comptent un match de retard l'un contre l'autre : un possible tournant.
     
    Maintien, tous concernés.
     
    - A part les 7 première équipes du classement aucun club ne semble être épargné par le maintien. Entre le 8e et le 18e il n'y a que 7 unités ce qui est presque rien. Dans le top 10 Nantes s'est relancé en battant Guingamp. Rien ne va plus pour les bretons qui enchaînent 3 défaites consécutives. Rennes gagne également et prend la 10e place. Enfin dans la catégorie coup d'arrêt on retrouve Bastia, battu 2-0 à Lorient. Des lorientains qui se relancent tout comme Evian l'a fait sortant de la zone rouge au plus grand malheur de Toulouse qui y glisse. 
     
    Lens et Metz condamnés?
     
    - Plus aucune trace de victoire du côté des deux lanternes rouges de la Ligue 1. Battu respectivement par Rennes et Evian, Lens et le FC Metz sont très proche de la relégation. A 7 points du 17e les deux équipes ne s'en sortent plus. Lens a des soucis sportifs et extra-sportifs et Metz n'arrivent pas à marquer suffisamment de but.
     
     
    Classement : 1- Lyon 54pts, 2- Paris 53pts, 3- Marseille 50pts, 4- Monaco 44pts, 5- St Etienne 43pts, 6- Montpellier 42pts, 7- Bordeaux 42pts, 8- Nantes 36pts, 9- Lille 35pts, 10- Rennes 35pts, 11- Guingamp 35pts, 12- Caen 34pts, 13- Nice 34pts, 14- Bastia 33pts, 15- Reims 32pts, 16- Lorient 31pts, 17- Evian 29pts, 18- Toulouse 29pts, 19- Lens 22pts, 20- Metz 22pts.
     
    Résultats : Marseille 2-3 Caen (Ayew-Gignac/Seube-Sala-Benezet), Lille 2-1 Lyon (Tolisso/Gueye-Lopes), Lorient 2-0 Bastia (Bellugou-Bruno), Lens 0-1 Rennes (Doucouré), Metz 1-2 Evian (Carasso csc-Sunu/Sarr), Toulouse 1-1 Saint Etienne (Gradel sp/Akpa Akpro), Bordeaux 1-1 Reims (Thielin/Charbonier), Nantes 1-0 Guingamp (Bammou), Montpellier 2-1 Nice (Beauthéac sp/Dabo-Barrios), Monaco 0-0 Paris.
     
    Anto.

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