• C'est une course étrange à laquelle nous avons assisté, non pas par le scénario malgré la coquetterie de la ligne d'arrivée, mais par la retransmission. La réalisation espagnole a touché le fond en ayant des problèmes entre les kilomètres 140 et 212.

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    C'est la première victoire en World Tour pour Adam Yates qui devient également le premier britannique à remporter la Clasica San Sebastian.

    Adam Yates a bel et bien gagné

    Du début à la fin, cette classique a été étrange. Si le début de course laisse présager à une journée tout à fait normale avec huit échappés matinaux puis un contre dans la première ascension du Jaizkibel où figurait Warren Barguil, Mikel Landa ou Tom-Jelte Slagter, la réalisation espagnole a fait basculer la classique dans une autre dimension. A 60 kilomètres de l'arrivée, des problèmes de retransmission oblige les réalisateurs à stopper la diffusion et tout le monde doit alors se contenter d'images fixes placées dans les 500 derniers mètres. Les informations ne sont pas toujours très sûres et on apprend même que Warren Barguil compterait trente secondes d'avance sur le peloton à 15 kilomètres de l'arrivée. Ce n'est qu'à sept kilomètres du but que les images reviennent, nous sommes au sommet du Bordako Tontorra, lorsqu'Adam Yates apparaît seul en tête. Difficile de savoir ce qu'il s'est passé entre et le britannique est poursuivi par les favoris de la Clasica San Sebastian: Rigoberto Uran, Roman Kreuziger, Joaquim Rodriguez, Alejandro Valverde, Dan Martin et Bauke Mollema. Personne ne semble vraiment vouloir rouler dans ce groupe où le tenant du titre, Valverde, fait figure d'épouvantail. Tout cela profite à l'homme de tête, Adam Yates, qui s'impose. Mais le coureur d'Orica-GreenEdge pensait qu'il y avait d'autres coureurs devant lui et passe la ligne en roue libre et en vaincu avant qu'on lui fasse remarquer que le vainqueur, c'est bien lui ! Fin de course bizarre donc à l'image de cette classique où la réalisation espagnole sera pointée du doigt comme jamais. Adam Yates, lui, ravit une équipe qui a vécu un Tour de France difficile. A 22 ans, c'est la première victoire en World Tour du britannique et ce n'est sans doute pas la dernière. Derrière, un groupe est revenu sur les poursuivants et Philippe Gilbert le règle au sprint pour prendre la deuxième place devant Alejandro Valverde. Le premier français se nomme Julian Alaphilippe, il est huitième tandis que Warren Barguil se classe neuvième.

    Nico


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  • A peine sortis du Tour de France, de nombreux coureurs se retrouvent sur la Classica San Sebastian dont le parcours réjouit les grimpeurs-puncheurs. Cette année, Alejandro Valverde vise un triplé historique.

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    Le profil de la Classica San Sebastian 2015.

    Un parcours plus compliqué

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    La grande nouveauté de cette 35ème édition de la Classica San Sebastian est le Bordako Tontorra et ses passages à près de 20%. C'est une montée inédite qui n'a jamais été empruntée par les organisateurs de la classique et c'est un gros pari. On se souvient que la côte de Chérave n'avait pas apporté grand chose à la Flèche Wallonne 2015, demain, le Bordako Tontorra devrait apporter un nouveau souffle à une course qui célèbre les hommes solitaires à l'image des victoires de Tony Gallopin en 2013 et d'Alejandro Valverde en 2014. C'est dans cette ultime côte dont la descente mènera à l'arrivée à San Sebastian que la victoire va se jouer. Dans le cyclisme moderne, les courses d'attente sont désormais nombreuses et aucun favori ne devrait se découvrir dans les doubles ascensions traditionnelles, presque conventionnelles, de l'Alto de Jaizkibel et de l'Alto de Arkale. Inutile de vous dire que les grimpeurs-puncheurs sont sur leur terrain et de nombreux coureurs prenant part à la course viennent de sortir de trois semaines de Tour de France. La fraîcheur sera donc un élément à prendre en compte demain après-midi. Côté français, Romain Bardet, Tony Gallopin, Pierre Rolland ou encore Arthur Vichot seront présents. Sinon, Alberto Contador a mis un terme à sa saison après la Grande Boucle et ne participera pas à la Classica San Sebastian 2015, 35ème du nom.

    Le coureur à suivre: Alejandro Valverde.

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    L'espagnol peut cette année réaliser un triplé Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège, Classica San Sebastian qu'avait réalisé Philippe Gilbert en 2011, faisant même un quadruplé grâce à l'Amstel Gold Race. Pour les deux premières classiques, qu'il a remportées en avril dernier, il a marqué son nom à leur palmarès pour la troisième fois de sa carrière cette année. Jamais deux sans trois comme on dit et la dernière, il l'a remportée deux fois, en 2008 et 2014. S'il s'impose, il rejoindra Marino Lejarreta au nombre de succès sur cette course. Ce dernier avait d'ailleurs enlevé les deux premières éditions en 1981 et 1982. Nul doute qu'El Bala est le grand favori de la 35ème édition de la Classica San Sebastian. Il sera le danger numéro un pour tous les prétendants à la victoire. Cette année, Alejandro Valverde peut définitivement rentrer dans l'histoire du cyclisme.

    Source photos (cyclingfans.com; vavel.com; cyclingweekly.co.uk)

    Nico


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  • Disputées la semaine dernière, les Ardennaises ont livré plusieurs verdicts dont un qui a marqué tout le monde: à 35 ans, Valverde n'est pas près de ranger son vélo. Bien au contraire, il a remporté cette année sa troisième Flèche Wallonne et son troisième Liège-Bastogne-Liège, toutes deux devant Julian Alaphilippe.

    Valverde devant Alaphilippe et Rodriguez
    Alejandro Valverde tout sourire sur le podium avec Julian Alaphilippe, deuxième, et Joaquim Rodriguez, troisième.

    Valverde toujours devant Alaphilippe

    urlIl a treize ans de plus que lui mais il l'a à chaque fois devancé sur la Flèche Wallonne et la Doyenne. Alejandro Valverde se réjouissait de "l'émergence de la nouvelle génération", celle-ci, grandement portée par Julian Alaphilippe, seulement 22 ans, a bien failli empêcher l'espagnol de réaliser le doublé et de prouver qu'il n'y a jamais deux sans trois. Tout d'abord sur la Flèche Wallonne et dimanche dernier sur un Liège-Bastogne-Liège à l'image du précédent, où les attaques, si téméraires elles furent, non importantes pour le scénario de la 101ème édition elles ont été. Le peloton, dans les différents vallons, a su maîtriser et surtout prendre à son compte le rythme d'une course qui ressemble aux courses d'attente du cyclisme moderne. Gand-Wevelgem aura été notre seul rayon de soleil, avec le Tour des Flandres, durant cette période des classiques de printemps. Sinon, les sprints massifs, ce fut plutôt ennuyeux, sprints massifs révélateurs de parcours pas assez difficiles ou alors n'ayant pas assez d'endroits stratégiques où les leaders sont obligés de se découvrir. Enfin, revenons à cette 101ème Doyenne et parlons des 500 derniers mètres où nous avons eu droit au moment le plus intéressant de cette classique dimanche dernier.

    Le choix de Valverde

    bd39bOn se souvient du dernier Tour de Lombardie où Valverde avait hésité à attaquer pour rejoindre un Dan Martin qui s'était imposé au final. Dimanche dernier, dans la côte de Ans, l'espagnol de la Movistar n'a pas refait la même erreur alors que Dani Moreno était en train de s'échapper pour parachever la stratégie sublime d'une Katusha plutôt discrète mais qui comptait encore trois coureurs dans le groupe des favoris ! Valverde, alors que plus personne ne prenait les relais, a décidé de prendre ses responsabilités pour rattraper Moreno. Le problème est venu ensuite lorsqu'il a fallu, pour Valverde, allait au bout de son entreprise en gagnant le sprint. Et il a démontré toute l'ampleur de son talent et de son expérience. Costaud, il a résisté au retour du français Julian Alaphilippe, mal placé au moment d'attaquer le sprint. Trois Flèche Wallonne et trois Liège-Bastogne-Liège, Valverde est un grand mais on sent qu'Alaphilippe, qui a avalé Rodriguez, troisième, dans les cinquante dernières mètres, aspire à être un grand coureur de classiques dans le futur et son apprentissage accéléré à vistesse grand V chez Etixx-Quick Step le montre. Qui aurait pensé que cette semaine Ardennaise tournerait à un duel passionnant entre un Valverde proche de la fin de sa carrière et un Alaphilippe qui la commence à peine ? Peu de monde, peut-être personne.

    Source photos (velo101.com; roadcyclinguk.com; lequipe.fr)

    Nico


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  • Jamais deux sans trois et après 2006 et 2014, Alejandro Valverde a récidivé aujourd'hui sur la Flèche Wallonne et devient le cinquième coureur a réalisé ce triplé. Il devance le français Alaphilippe et le suisse Albasini à Huy.

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    Facile, Alejandro Valverde a tout le temps de lever les bras au moment de remporter sa troisième Flèche Wallonne devant l'épatant Julian Alaphilippe et le suisse Michael Albasini.

    Valverde ou la facilité déconcertante

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    Une course de côte où même l'ajout de la côte de Chérave n'aura rien changé malgré une attaque de Tim Wellens rattrapé seulement au pied du mur de Huy. Mais cet avant-goût de la prochaine troisième étape du Tour de France nous donne tellement envie d'être le lundi 6 juillet 2015 ! Il faut dire qu'une fois que Manuele Mori s'est écarté au profit de Rui Costa, la trentaine de coureurs restants s'est regardé et personne ne voulait prendre les devants. C'est finalement Alejandro Valverde qui a montré la voie mais personne n'a été en mesure de lui contester la victoire. Accélérant à 400 mètres de l'arrivée, il a montré du haut de ses 35 ans que la Flèche Wallonne était sienne. On a tout de même eu la sensation du jour avec la deuxième place d'un Julian Alaphilippe très à l'aise dans la roude de Valverde. Michael Albasini, un autre vétéran a complété le podium alors qu'Alexis Vuillermoz a pris la sixième place derrière les deux espagnols de la Katusha Rodriguez et Moreno. Mais que dire de la facilité de Valverde qui a écrasé aujourd'hui la concurrence et qui se dirige tranquillement vers Liège-Bastogne-Liège, qu'il a déjà remportée deux fois de quoi lui donner encore des idées, où les cartes sont désormais redistribuées avec des espoirs pour les français.

    Des chutes, des chutes et des chutes

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    Finalement, ce n'est pas la côte de Chérave qui a attiré les yeux de tout le monde, ce sont les chutes qui ont marqué cette 79ème édition de la Flèche Wallonne. Plusieurs favoris se sont retrouvés à terre comme Philippe Gilbert qui a abandonné et qui laisse une Belgique entière dans le suspense quant à sa participation pour Liège-Bastogne-Liège ce dimanche. Christopher Froome, en repérage pour le prochain Tour de France où la troisième étape empruntera le même final que celui d'aujourd'hui avec une arrivée inédite au Mur de Huy, s'est aussi retrouvé à terre dans une chute à dix kilomètres du but qui a décimé l'équipe IAM et privé Samuel Sanchez de victoire, un jour à oublier donc pour la BMC qui triomphait grâce à Ben Hermans il y a une semaine sur la Flèche Brabançonne. Et puis, il y a eu les défaillances des favoris qui n'ont pas réussi à trouver comme excuse les chutes. Michal Kwiatkowski, pourtant bien placé au pied de Chérave, a craqué, n'ayant pas les mêmes jambes qu'il y a trois jours où il est allé cherché au sprint l'Amstel Gold Race. Que dire de Rui Costa, en tête au pied du Mur de Huy et qui prend une décevante 28ème place ou encore la Tinkoff-Saxo qui s'est activée pour rattraper Giovanni Visconti et Luis Leon Sanchez et qui place son premier coureur, Roman Kreuziger, vainqueur de l'Amstel en 2013, à une triste 11ème place. Non, il y a des jours meilleurs pour certains mais avec les bonifications sur le prochain Tour de France, l'enjeu sera ailleurs en fin d'après-midi, un certain lundi 6 juillet 2015, au moment de l'épilogue de la troisième étape.

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    Liège-Bastogne-Liège, un Monument, la Doyenne, marque la fin des classiques de printemps ce dimanche alors que le Giro commence à pointer le bout de son nez.

    Source photos (lequipe.fr; @Movistar_Team; @flechewallonne)

    Nico


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  • Qui a dit que le maillot de champion du monde portait malheur ? Pas Michal Kwiatkowski en tous cas qui a remporté l'Amstel Gold Race alors qu'il avait accumulé les places d'honneur depuis le début de la saison. Nous regretterons cependant le scénario ennuyeux de cette 50ème édition.

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    La joie de Michal Kwiatkowski, le polonais qui tient enfin sa première grande victoire de la saison sur l'Amstel Gold Race, devant une foule de coureurs dépités.

    C'est mieux quand on ne l'attend pas

    Le maillot arc-en-ciel est une consécration mais il est aussi un poids, un lourd fardeau à porter. Dans le peloton, un champion du monde ne passe pas inaperçu et il est directement marqué d'une croix par ses adversaires. Mais aujourd'hui, nous attendions plus le tenant du titre, Philippe Gilbert, l'australien Michael Matthews ou encore Alejandro Valverde pour la victoire. Cependant, le polonais a su déjouer les pronostiques pour lever les bras au terme d'une course plutôt ennuyeuse qui s'est emballée dans les derniers kilomètres seulement, lors de la dernière ascension de la journée, la quatrième du Cauberg. Pas de quoi être satisfait donc de cette course d'attente, celle à quoi nous devons nous habituer désormais. Les échappées, les tentatives d'attaques ont existé mais sans réels espoirs alors que la BMC a travaillé toute la journée pour placer Gilbert dans les meilleures conditions. La satisfaction du jour est venue de Vincenzo Nibali, transparent depuis le début de la saison, et qui a montré une forme rayonnante en portant un contre à une trentaine de kilomètres de l'arrivée, emmenant dans sa roue Tony Martin, David Tanner et Simon Clarke. Cependant, le premier, l'allemand, n'a pas collaboré avec ses compagnons d'échappée, sans doute pour les neutraliser afin de laisser revenir un peloton où se trouvait Michal Kwiatkowski. Simon Clarke fut le dernier rescapé de ce groupe alors que Nibali s'est relevé avec Martin peu après Tanner. L'australien avait de bonnes jambes mais les BMC ont imposé un tempo d'enfer ne laissant rien sortir, même pas les tentatives de contre comme celle de Jakob Fuglsang. Au final, ce sont soixante coureurs qui sont arrivés groupés au pied du Cauberg où Ben Hermans, vainqueur de la Flèche Brabançonne mercredi, a placé sur orbite Philippe Gilbert qui a lui-même placé une attaque impressionnante au sommet sans succès puisque Michael Matthews a réussi à s'accrocher dans sa roue. Plus rapide, ce dernier a donc déjoué les plans du belge ne roulant plus et facilitant le retour d'une quinzaine de coureurs qui se sont disputé la victoire au sprint de manière amère. Matthews n'avait plus de force pour prendre le bouquet et contre toute attente, c'est Kwiatkowski, le champion du monde en titre, qui a levé les bras devant Alejandro Valverde, discret mais toujours bien placé, et Michael Matthews, troisième et forcément frustré. C'est la première fois depuis 31 ans et Bernard Hinault qu'un champion du monde remporte l'Amstel Gold Race. Jusque-là vainqueur du prologue de Paris-Nice, le polonais se libère enfin et permet à Ettix-Quick Step de se rattraper de sa campagne flandrienne ratée. Au final, Philippe Gilbert ne prend que la dixième place, son coéquipier, Greg Van Avermaet, la cinquième derrière Rui Costa alors que deux français suivent aux sixième et septième places, Tony Gallopin et Julian Alaphilippe, un bon signe à une semaine de Liège-Bastogne-Liège.

    Mercredi, prochain rendez-vous du tryptique ardennais avec la Flèche Wallonne et son célèbre Mur de Huy.

    Source photo (cyclismeactu.net)

    Nico


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