• L'espagnol Joaquim Rodriguez de la Katusha a remporté ce dimanche le Tour de Catalogne au terme d'une belle semaine en terre espagnole. A noter la superbe quatrième place de Romain Bardet, à dix secondes du vainqueur final.

    Il était impossible d'enlever la victoire d'étape à Joaquim Rodriguez au sommet de la Molina.

    En cyclisme, c'est chacun son tour !

    On se retrouve donc dans la sous-rubrique "Vuelta" pour ce Tour de Catalogne. Et oui, en ce mois de mars, nous avons assisté aux prémices des trois grands tours, Paris-Nice, Tirreno-Adriatico et cette semaine, la Vuelta a Catalunya. A Carlos Betancur la Course au Soleil, à Alberto Contador la course des Deux Mers et à Joaquim Rodriguez le Tour de Catalogne. Il faut dire que l'espagnol a été comme à son habitude tranchant dans les pourcentages élevés des montées catalanes. Mais, avant, les sprinteurs avaient deux étapes pour tenter de décrocher un bouquet. Il n'y a pas eu de contestation possible, Luka Mezgec a tout raflé. A 25 ans, le slovène signe ses premières références dans le peloton World Tour après avoir remporté la dernière étape du Tour de Pékin 2013. Dans l'ombre des leaders Degenkolb et Kittel, les sprinteurs de Giant-Shimano sautent sur la moindre occasion lorsque leurs supérieurs ne sont pas là. C'est ce que Mezgec a fait, résistant à l'armada des australiens d'Orica. Troisième étape, fini la rigolade. Au sommet de la Station de Molina, Joaquim Rodriguez place une attaque décisive qui lui offre la victoire d'étape et le maillot blanc de leader. Il laisse ses concurrents dans une fourchette de cinq à quinze secondes, comprenant Contador, Quintana, Van Garderen, Froome ou encore les coureurs d'AG2R, Domenico Pozzovivo et Romain Bardet. En revanche, Betancur, malade, termine loin et abandonne tout comme Chris Horner et Alexandre Geniez. Le lendemain, place à l'étape reine de ce Tour de Catalogne. Romain Bardet a la socquette légère mais se fait devancer sur le fil par Tejay Van Garderen. Cependant, les deux hommes n'ont pas réussi à prendre beaucoup de temps sur des favoris qui répondent présent. Les sprinteurs sont au rendez-vous lors de la cinquième étape et Luka Mezgec poursuit sur sa lancée en prenant un troisième bouquet. Sixième étape, après une semaine bien chargée, le peloton laisse filer l'échappée, nombreuse, qui est réglée au sprint par Stef Clement, devant le français Rudy Molard. Aujourd'hui, Joaquim Rodriguez n'était pas si serein. La dernière étape offrait un parcours accidenté mais Alberto Contador n'a jamais réussi à rattraper ses quatres secondes de retard sur son compatriote. Lieuwe Westra a enlevé la dernière étape et Thomas Voeckler a pris la troisième place. Derrière, le classement n'a pas bougé, Rodriguez, Contador, Van Garderen et la très bonne quatrième place de Romain Bardet dans le même temps que Nairo Quintana. A noter le bon retour de Thibuat Pinot, treizième, et la sixième place de Froome qui avait déclaré forfait sur Tirreno-Adriatico pour des problèmes de dos.

      

    Surgissant du brouillard, Tejay Van Garderen devance de justesse Romain Bardet sur la ligne d'arrivée à Valter 2000.

    Nico


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  • Après deux semaines d'absence, je reviens à mes articles et spécialement pour la Vuelta que je vais suivre durant trois semaines. Si Froome ou le dernier vainqueur de la Vuelta, Contador, ne sont pas là, les têtes d'affiche ne manquent pas. Tant mieux, car le Tour d'Espagne démarre aujourd'hui.

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    Le parcours de la Vuelta avec un passage obligé en France à l'occasion de l'année de la centième Grande Boucle: une arrivé au sommet de Peyragudes. Alberto Contador, au centre en rouge, n'est pas là pour défendre son titre.

     

    Nibali grand favori

    Avec l'absence du récent vainqueur du Tour de France, Chris Froome, Vincenzo Nibali part grand favori de ce Tour d'Espagne. L'italien d'Astana va tenter de réussir le difficile doublé Giro-Vuelta, lui, qui a écrasé toute concurrence sur le dernier Tour d'Italie. Mais Nibali ne sera pas seul à convoiter le sacre puisque Valverde et Rodriguez, deuxième et troisième de la Vuelta 2012, et pour le dernier, troisième du Tour de France 2013, seront présent sur les routes espagnoles. Le leader de la Movistar aimerait remporter une seconde fois ce tour, lui, déjà vainqueur en 2009. Rodriguez, le leader de la Katusha est un habitué des podiums. Mais l'espagnol veut encore plus et espère remporter le premier grand Tour de sa carrière. Valverde et Rodriguez, deux anciens coéquipiers à la Caisse-d'Epargne, seront les deux grands dangers de Nibali. Evidemment, on ne peut remporter un Tour seul: Valderde sera aidé par Intxausti, huitième du dernier Giro où il a remporté deux étapes, et Rodriguez aura Daniel Moreno comme lieutenant, l'espagnol, cinquième de la précédente Vuelta. Impossible d'éviter la formation Sky qui mise moins sur ce Tour d'Espagne. Froome et Porte ont décidé de se reposer: l'équipe britannique a donc fait appel à ses deux colombiens, Rigoberto Uran, dauphin de Nibali sur le Tour d'Italie 2013, et Sergio Henao, qui a été désigné leader de la team Sky à la surprise générale. Belkin, impressionnante sur la Grande Boucle, a décidé de refaire confiance à ses deux compères, Bauke Mollema et Laurens Ten Dam. Si Contador est absent, la Saxo-Tinkoff n'alignera pas n'importe qui. Le septième du Giro 2013, le polonais Rafal Majka, et le cinquième de la centième Petite Reine, le tchèque Roman Kreuziger, ou encore l'irlandais Nicolas Roche seront là pour gêner le grand favori Nibali. Côté Lampre, qui a officialiser les venues de Modolo et de Rui Costa, l'expérimenté Michele Scarponi sera le leader. Enfin, le vétéran Ivan Basso (35 ans), sera présent pour la Cannondale. Même si Nibali aura beaucoup d'ennemis sur le dos, il ne possède pas moins que la meilleure équipe sur le papier, avec Jakob Fuglsang et Janez Brajkovic pour l'aider. Oui, l'italien est bien le grand favori de la Vuelta 2013 qui s'annonce montagneuse.

    Dernier tour de manège pour Euskaltel-Euskadi

    Oui, malheureusement, la triste nouvelle a été annoncée cette semaine. Faute de moyens, la formation basque Euskaltel-Euskadi va disparaître en 2014. Présente depuis vingt ans dans le peloton, elle n'a pas réussi à trouver de second sponsor et quitte donc le monde du cyclisme. Ce Tour d'Espagne sera le dernier grand Tour pour l'équipe espagnole. Une mauvaise nouvelle qui fait le bonheur de certains: Samuel Sanchez, Mikel Nieve et Igor Anton, qui vont participer à la Vuelta, sont libres de s'engager où bon leur semble. Inutile de vous dire qu'il y aura du monde pour les recruter.

    Et les français ?

    Décevant sur le Tour de France, les français partent avec d'autres intentions sur ce Tour d'Espagne. On commence par celle qui réalise une saison pour le moins remarquable. Equipe la plus en vue lors de la centième Grande Boucle, AG2R-la-Mondiale a préféré laisser Péraud, Gadret et Bardet, tout récent vainqueur du Tour de l'Ain, à la maison. Néanmoins, elle affiche une équipe très compétitive. Révélation sur le Giro (cinquième), Carlos Betancur sera le leader de la formation de Vincent Lavenu avec Domenico Pozzovivo qui va découvrir la Vuelta. Oui, AG2R mise sur l'étranger et moins sur la France. Mais, Mickael Cherel ou encore Lloyd Mondory auront leur carte à jouer pour des victoires d'étapes en montagne. Et dieu sait s'ils en auront ! Plus d'une étape sur deux se termine en altitude. L'infatigable Rinaldo Nocentini sera aussi présent. La Cofidis, régulièrement invitée sur les routes d'Espagne, aura Jérôme Coppel comme leader. L'ancien coureur de Sojasun espérera rattraper son Tour de France raté. En revanche, la formation nordiste n'alligne pas Daniel Navarro, neuvième de la Grande Boucle. Enfin, chez FDJ.fr, Thibaut Pinot sera le leader incontesté et il est énormément attendu après un Tour cauchemardesque en juillet. Il sera assisté notamment par Kenny Elissonde en montagne. Mais les français ne sont pas obligés de rester en France. Warren Barguil, vainqueur du Tour de l'Avenir 2012, et Thierry Hupond ont été appelés par Argos-Shimano qui n'a pas emmené Marcel Kittel et John Degenkolb dans ses valises.

    En bref !

    Omega Pharma-Quick Step attend impatiemment l'arrivée de Rigoberto Uran pour pouvoir rivaliser au classement général. En attendant, la formation belge vise les victoires d'étape avec Tony Martin pour les chronos et Gianni Meersman pour les vallons. En parlant de vallons, BMC laisse carte blanche à Philippe Gilbert avec les absences de Cadel Evans et de Tejay Van Garderen. La Garmin-Sharp se présente avec un leader, Daniel Martin. Tyler Farrar est aussi là, mais on ne sait pas trop pourquoi étant donné qu'il est un pur sprinteur. Orica-GreenEdge misera beaucoup sur le contre-la-montre par équipes qui lance la Vuelta. Gerrans ou Clarke, meilleur grimpeur l'an passé, seront les leaders de l'équipe australienne. Comme pour Euskaltel-Euskadi, ce sera le dernier Tour de la RadioShack qui laisse les commandes à Trek la saison prochaine. Fabian Cancellara et Haimar Zubeldia sont de la partie. La Vacansoleil a alligné la meilleure équipe possible sur ce Tour d'Espagne. Thomas de Gendt, Juan Antonio Flecha, Wouter Poels, Lieuwe Westra ou encore Johnny Hoogerland ont été appelés.

    Mais revenons plutôt à OPQS qui a vécu une fin de semaine mouvementée avec l'annonce des départs de Sylvain Chavanel et Jérôme Pineau pour IAM. L'équipe suisse se prépare donc pour la saison prochaine avec un recrutement colossal. L'arrivée des deux français n'est pas une mauvaise nouvelle pour IAM qui pourrait convaincre Christian Prudhomme de laisser une Wild Card à la formation suisse pour le prochain Tour de France.

    Vous l'avez bien compris: cette Vuelta n'est à manquer sous aucun prétexte avec beaucoup de montagnes et beaucoup de têtes d'affiche. Le contre-la-montre par équipes, qui ouvre cette Vuelta, comme l'an passé, se déroulera en Galice et ne va pas tarder à commencer.

    Nico


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