• Les coureurs sont en Belgique aujourd'hui et vont affronter le mur de Huy en fin d'étape avec, pour beaucoup de coureurs, l'intention de reprendre un peu de temps perdu la veille.

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    Le profil de la troisième étape du Tour de France 2015 entre Anvers et Huy.

    Une grande première

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    Final de la Flèche Wallonne chaque année, le mur de Huy va être pour la première fois le théâtre d'une arrivée du Tour de France. Les puncheurs n'attendent que ça mais peut-être pas qu'eux. Beaucoup de coureurs ont perdu du temps hier dans les bordures ou les chutes et ils seraient bien tentés de commencer à rattraper leur retard dès aujourd'hui. Mais, en même temps, il y a le paradoxe de l'étape des pavés. Elle arrive dès demain et sans doute que le peloton voudra s'économiser avant une journée qui s'annonce musclée. Ainsi, nous avons de grandes chances d'assister à une course de côte comme ce fut le cas lors de la dernière Flèche Wallonne remportée par Alejandro Valverde. Mais la côte de Chérave, troisième côte de la journée après celles de Bohissau et d'Ereffe, pourrait changer la donne. En tous cas, ce ne sera pas une journée de tout repos, même pour les grands gagnants d'hier, Chris Froome, Alberto Contador et Tejay Van Garderen. Le mur de Huy et ses passages à 19% attendent les coureurs de pied ferme. L'arrivée sera forcément merveilleuse.

    Notre pronostique: Michal Kwiatkowski

    Il l'a montré hier, le polonais retrouve son vrai niveau. Il a fait parler ses qualités de rouleur pour participer à la bordure qui a piégé de nombreux favoris. Il a même été élu plus combatif du jour. Aujourd'hui, il retrouve un terrain qu'il affectionne, les vallons. Michal Kwiatkowski a remporté l'Amstel Gold Race en avril dernier et en plus d'avoir l'un des meilleurs punchs du peloton, il a une pointe de vitesse qui lui permet de battre ses concurrents dans un sprint en petit comité. Aujourd'hui, c'est notre favori et nous savons qu'Etixx-Quick Step doit se rattraper après avoir raté le sprint de Mark Cavendish hier.

    Source photos (letour.fr)

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  • Le breton de la Giant-Alpecin a réalisé un bon coup aujourd'hui en se glissant dans le groupe de tête lorsque celui-ci a borduré. Le temps qu'il a perdu lors du contre-la-montre hier est déjà oublié. En prime, un top 10 de l'étape.

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    Warren Barguil a le sourire à l'arrivée de la deuxième étape où il a réalisé un bon coup en reprenant du temps sur certains favoris.

    Déjà l'expérience d'un champion

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    Il a été discret mais nous avons bien remarqué qu'il était l'un des trois, puis l'un des deux français à ne pas avoir été piégés par la bordure des Etixx-Quick Step, Tinkoff-Saxo et Lotto-Soudal. Avec Tony Gallopin, il n'a pas eu à travailler et est resté dans les dernières places de ce groupe de tête d'une vingtaine de coureurs. Il a réussi un très bon coup, accompagné de Tom Dumoulin qui garde pour l'instant le maillot blanc. Ils étaient les deux seuls représentants de la Giant-Alpecin à l'avant et le français a très bien géré sa course, un jour pas facile au niveau des conditions climatiques et du scénario. On a eu l'impression qu'il en avait déjà connu vingt des jours comme celui-ci. Il a déjà l'allure d'un très grand, serein sur le vélo et ne paniquant pas. En plus, il a même pris la dixième place de la deuxième étape. Du coup, Warren Barguil fait un bond de plus de cent places au classement général: il est désormais 22ème à 1'25'' du nouveau maillot jaune, Fabian Cancellara. Mieux, il a pris du temps à plusieurs favoris au général. S'il continue à ce niveau, le français pourra viser une place au classement général, surtout avec ses qualités indéniables de grimpeur. Mais la haute montagne, ce n'est pas pour tout de suite.

    Quid de demain ?

    Demain, c'est le mur de Huy et Warren va retrouver des portions qui lui conviennent mieux. Avec un profil vallonné, il va pouvoir faire valoir son punch et pourrait tenter sa chance dans le mur de Huy même s'il n'est pas le meilleur puncheur du peloton. La troisième étape n'est pas la plus importante pour lui et il va se concentrer notamment sur l'étape des pavés qui arrive dès mardi. 

    Source photos (@philippepriser; teamgiantalpecin.com)

    Nico


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  • La deuxième étape du Tour a tenu toutes ses promesses grâce aux bordures. Les grands gagnants sont Alberto Contador et Chris Froome mais aussi André Greipel qui a pris le bouquet au sprint tandis que Cancellara a piqué le maillot jaune à Rohan Dennis.

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    La joie de Greipel, vainqueur de la première étape en ligne du Tour de France 2015.

    La vengeance a commencé

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    Ils avaient abandonné après une chute l’an passé, ils se sont vengés aujourd’hui. Et ce n’est que le début d’une vengeance qu’Alberto Contador et Chris Froome avaient réfléchie depuis longtemps. Comme prévu, les bordures ont animé l’étape avec des conditions climatiques parfaites pour en créer. En plus du vent, la pluie a fait son apparition en cours d’étape et a compliqué la tâche du peloton. L’échappée matinale, composée de Pierrig Quémeneur, Jan Barta, Stef Clement et Armindo Fonseca, n’a tenu que jusqu’à 62 kilomètres de l’arrivée à cause de l’appétit de certains coureurs. Avant même Rotterdam, la Tinkoff-Saxo a tenté de piéger les favoris mais à cent kilomètres de Zélande, c’était trop loin pour tenir un rythme aussi élevé et tout a pu rentrer dans l’ordre. C’est à cinquante kilomètre du but que le coup de la bordure va enfin fonctionner. Etixx-Quick Step engage cinq hommes pour morceler le peloton, un coup qui va faire des dégâts. Aux côtés de la formation belge, la Tinkoff-Saxo d’Alberto Contador, la Sky de Chris Froome ou encore la BMC de Tejay Van Garderen prennent part à la fuite prestigieuse. Peter Sagan, André Greipel, Tony Gallopin, Warren Barguil, Mark Cavendish voire même Nacer Bouhanni parviennent à suivre. Pour ce dernier, c’est la malchance qui va l’éloigner de la victoire d’étape, une chute après laquelle il ne reverra jamais ce groupe parti à toute allure. C’est le gros coup du jour, donc, pour Contador, Froome et Van Garderen qui arrivent à piéger Nairo Quintana, Vincenzo Nibali, Thibaut Pinot, Jean-Christophe Péraud, Romain Bardet ou encore Joaquim Rodriguez. Ces favoris et outsiders arrivent dans le peloton maillot jaune à 1’28’’ de la tête. C’est déjà un retard conséquent, surtout après seulement deux étapes. Mais c’est encore correct par rapport à Pierre Rolland, Eduardo Speulveda et Wilco Kelderman, ces deux derniers étant victimes de chutes et ayant fait jeu de malchance. Le classement général est déjà loin pour eux qui ont perdu cinq minutes.

    Greipel l’opportuniste

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    Il y a aussi ceux qui ont profité de cette bordure pour se faufiler dans le groupe de tête et, soit remporter l’étape, soit prendre du temps au général. Pour Warren Barguil, dixième de l’étape, c’est le deuxième cas. Pour André Greipel, c’est le premier. L’allemand avait deux coéquipiers avec lui, Marcel Sieberg et Tony Gallopin. Mais il a bien évidemment laissé travailler Etixx-Quick Step qui s’est emmêlé les pinceaux dans le final, lançant Mark Cavendish bien trop tôt. Le britannique s’est fait avaler dans les derniers mètres et a pris une décevante quatrième place. L’autre vainqueur du jour, c’est donc André Greipel, vainqueur d’au moins une étape sur le Tour depuis 2011. Dès la deuxième étape, le « Gorille de Rostock » lève les bras et ce, devant Peter Sagan et…Fabian Cancellara, toujours présent lorsqu’il le faut. Le suisse, grâce aux bonifications, prend le maillot jaune à Rohan Dennis, sacrifié par la BMC au profit de Tejay Van Garderen. Comme en 2012, Cancellara prend la précieuse tunique jaune et il a sans doute en tête l’étape des pavés de mardi où il pourrait creuser l’écart un peu plus. En attendant, il faudra passer le mur de Huy demain.

    Classements :

    Classement général : 1. Fabian Cancellara (SUI, Trek Factory Racing); 2. Tony Martin (ALL, Etixx-Quick Step); 3. Tom Dumoulin (HOL, Gian-Alpecin); 4. Peter Sagan (SLQ, Tinkoff-Saxo); 5. Geraint Thomas (GBR, Team Sky).

    Maillot jaune:Fabian Cancellara.

    Maillot vert:André Greipel.

    Maillot blanc:Tom Dumoulin.

    Quid de demain ?

    Demain, c’est la fameuse étape du mur de Huy. Les premiers points de la montagne vont être distribués grâce à trois côtes de catégorie quatre, les côtes de Bohissau, d’Ereffe et de Chérave. Nous sommes sur les traces de la Flèche Wallonne et le mur de Huy et ses passages à 19% vont faire mal. Il est classé en troisième catégorie, les puncheurs vont s’en donner à cœur joie pour aller chercher le bouquet du jour. Les favoris pour le classement général, eux, vont se reposer après l’étape dantesque d’aujourd’hui et avant l’étape des pavés prévue le lendemain.

    Source photos (letour.fr)             

    Nico


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  • Aujourd'hui, place à la deuxième étape du Tour, la première en ligne. Elle est promise normalement à un sprinter mais ce que tout le monde attend, c'est s'il y aura bordures ou non.

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    Le profil de la deuxième étape du Tour de France 2015 entre Utrecht et Zélande.

    La bordure tant redoutée

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    Ce n'est pas parce qu'une étape présente un risque de bordures qu'il y en aura forcément. Cependant, ce matin, dans toutes les têtes, ce mot doit avoir une importance particulière. Chacun a une bonne raison de créer une bordure: piéger un concurrent, augmenter une avance acquise la veille, rattraper son retard de la veille, se venger d'une déception. Mais personne ne peut réellement savoir qui va la créer. C'est une surprise, un mouvement d'humeur dans le peloton. La bordure, c'est lorsque les coureurs paniquent, qu'ils perdent leurs repères et qu'ils ne pédalent plus selon leurs qualités mais selon leur instinct de survie. Alors aujourd'hui, dans les 40 derniers kilomètres, l'attention sera particulière pour les 198 coureurs du Tour de France 2015. Et les sprinters devront patienter, eux qui pourront même créer une bordure dans l'emballage final au moment d'accélérer le rythme pour préparer le train de sprint. C'est l'autre enjeu du jour, qui sera le premier sprinter à lever les bras ? Le plateau est impressionnant et ça risque de frotter sévèrement dans les derniers kilomètres de toute beauté prévus par les organisateurs.

    Notre pronostique: John Degenkolb

    L'allemand a réalisé un bon temps hier et il a prouvé que les jambes tournaient bien. C'est notre favori du jour et ce, même si Alexander Kristoff fête ses 28 ans aujourd'hui. Degenkolb est surtout libéré de Marcel Kittel sur ces trois semaines de course. Le quadruple vainqueur d'étape sur la dernière édition absent, John Degenkolb est désormais l'unique leader de la Giant-Alpecin pour le sprint sur ce Tour de France. Aujourd'hui, nous le voyons prendre le bouquet à Zélande.

    Source photos (letour.fr)

    Nico


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  • Hier, Warren Barguil a débuté son premier Tour de France ! C'est notre coureur à suivre durant les trois semaines de course et comme prévu, nous allons analyser son étape d'hier puis se pencher sur ce qu'il peut faire aujourd'hui.

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    Warren Barguil sur la rampe de lancement hier.

    Il ne fallait pas s'attendre à plus

    Le contre-la-montre, on le sait, ce n'est pas l'exercice préféré du breton. Non, Warren Barguil est un grimpeur. Mais 127ème, c'est plutôt pas mal, surtout quand on regarde le temps de ses concurrents. Il n'est qu'à douze secondes d'Andrew Talansky, à quatorze secondes de Rui Costa par exemple et le dernier membre du big four, Nairo Quintana, pointe à 26 secondes. Après, Barguil ne vise pas forcément une place au général, tout dépendra de ses résultats en montagne, la montagne qui arrivera le mardi 14 juillet. Ce qui intéresse le français de la Giant-Alpecin, ce sont sans doute les victoires d'étape, comme sur la Vuelta 2013 où il en avait ramené deux. En tous cas, hier, Warren Barguil a bien limité la casse et se tourne désormais vers la première semaine piégeuse où il devra faire attention.

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    Quid d'aujourd'hui ?

    Il n'a rien à viser sur cette deuxième étape toute plate entre Utrecht et Zélande qui devrait arriver au sprint. Ainsi, il va rester au chaud dans les roues mais il devra se méfier, comme tout le monde, du risque de bordures très élevé, surtout après avoir dépassé Rotterdam. Il ne faut pas oublier non plus que son coéquipier John Degenkolb vise la victoire aujourd'hui.

    Source photo (@LeGruppetto)

    Nico


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