• Alors que le Tour de Grande-Bretagne, une course qui monte, s'est achevé hier, voici quelques enseignements à tirer de cette semaine britannique au terme de laquelle le jeune néerlandais Dylan van Baarle s'est imposé.

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    Dylan van Baarle sabre le champagne après sa victoire pleine de malice sur le Tour de Grande-Bretagne 2014.

    Dylan van Baarle, la surprise venue d'ailleurs

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    Il faut être malin plus que talentueux parfois pour remporter une course cycliste. Il semblerait que le néerlandais de la Garmin-Sharp, Dylan van Baarle, l'ait assimilé parfaitement au point de surprendre tous les favoris du Tour de Grande-Bretagne 2014. C'est par ailleurs sa première victoire de l'année et avec les noms qu'il devance, elle prend encore plus d'importance. Piégés, Michal Kwiatkowski et Bradley Wiggins ne peuvent que compléter le podium. Pourtant, le polonais avait cru faire le plus dur en remportant la quatrième étape qui arrivait à Bristol et prenant du même coup le maillot jaune de leader du classement général. Mais deux étapes plus tard, au soir de la sixième étape, Kwiatkowski s'est fait surprendre par Alex Dowsett, médaillé d'or du contre-la-montre individuel des Jeux du Commonwealth 2014. Deuxième de l'étape, le britannique prenait le maillot jaune chez lui. C'était sans compter sur un jeune néerlandais de 22 ans qui, le lendemain, s'introduisait dans l'échappée du jour pour terminer troisième de la septième étape et prendre le maillot jaune. Lors du chrono de dimanche matin, il a même été assez costaud pour conserver dix secondes d'avance sur Kwiatkowski qui ont été suffisantes pour le voir sacré à Londres dimanche après-midi. 

    Marcel Kittel domine Mark Cavendish

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    La Grande-Bretagne ne propose pas un relief montagneux et les sprinters peuvent en profiter. Si les étapes vallonnées les empêchent de jouer le général, il reste les étapes de plaine et cette année, le cru était plutôt bon. Après ses quatre victoires sur le dernier Tour de France, l'allemand Marcel Kittel a retrouvé le goût du succès en remportant la première étape à Liverpool devant Nicola Ruffoni et Mark Cavendish. Ce dernier, après l'immense déception de la Grande Boucle 2014, était de retour chez lui mais il était trop court physiquement pour pouvoir dominer un Marcel Kittel plutôt en forme. Si Cavendish n'a pas ramené de bouquet, OP-QS peut se consoler avec la victoire de Mark Renshaw lors de la deuxième étape, celle de Kwiatkowski sur la quatrième et une autre de Julien Vermote samedi. Mais ce Tour de Grande-Bretagne s'est achevé comme il avait commencé, par une victoire de Marcel Kittel, l'allemand restant roi à Londres après avoir remporté la troisième étape du Tour de France sur le Mall.

    Les échappées à l'honneur

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    Et oui, c'est rare en cyclisme par les temps qui courent mais les baroudeurs étaient à l'honneur sur ce Tour de Grande-Bretagne. Grâce à des étapes vallonnées, les échappées ont eu leur mot à dire sur cette édition 2014 et elles ont même eu un impact conséquent. Si les deux premières étapes ont été enlevées par des sprinters et que la quatrième s'est disputée au sprint massif entre puncheurs, la troisième fut le sacre d'un italien, Edoardo Zardini, vainqueur en solitaire avec neuf secondes d'avance sur le peloton au Tumble. Cinquième étape et rebelote, Matthias Brändle devance de peu un peloton qui était près à en découdre. Le lendemain, il récidive en devançant au sprint ses compagnons d'échappée mais avec une marge beaucoup plus grande sur un peloton et un maillot jaune, Michal Kwiatkowski, piégé qui perd son leadership au profit d'Alex Dowsett. Mais le peloton était-il si distrait pour laisser des hommes aussi dangereux aller au bout ? Peut-être car lors de la septième étape, samedi, Julien Vermote lève les bras en solitaire à Brighton avec 1'20" d'avance sur le peloton mais c'est surtout Dylan van Baarle qui en profite. Avec 23 secondes de retard sur le vainqueur du jour, il prend le maillot jaune à Dowsett qu'il gardera jusqu'au bout. Le Tour de Grande-Bretagne est donc peut-être l'un des derniers refuges pour baroudeurs.

    Source photos (rds.ca; velo101.com; videosdecyclisme.fr)

    Nico


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  • Ce week-end, le peloton avait rendez-vous avec les deux classiques canadiennes WT. Après son succès en avril dernier sur la Doyenne, l'australien Simon Gerrans a réalisé un superbe doublé à Québec City et à Montréal, de quoi se mettre en jambes avant les Mondiaux.

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    Grosse performance de l'australien Simon Gerrans qui réalise un doublé canadien après ses victoires sur le GP de Québec et le GP de Montréal (photo).

     

    Gerrans les a tous cloués au tapis

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    Le leader d'Orica-GreenEdge est désormais plus qu'un puncheur, c'est un coureur qui a progressé au sprint et qui est capable de régler un groupe réduit sans problème avec sa pointe de vitesse. Favori pour les prochains Mondiaux à Ponferrada, le champion d'Australie 2014 n'a pas déçu et a confirmé sa forme du moment. Tout d'abord vendredi, lors du GP de Québec, où, après que toutes les attaques aient été neutralisées, il a devancé Tom Dumoulin et Ramunas Navardauskas au sprint. Alors qu'il avait crevé à quinze kilomètres de l'arrivée, il a su franchir tous les obstacles pour se retrouver aux avants-postes dans le final. Personne n'a pu dicter sa loi face à celle de Gerrans. Arthur Vichot a lourdement chuté et sera forfait pour les Mondiaux, une mauvaise nouvelle alors qu'il était l'une des meilleures chances du côté des bleus. Victime d'une fracture de la clavicule, sa saison est terminée. Le premier français se nomme Tony Gallopin, cinquième. Puis, hier, Gerrans, non rassasié, a récidivé pour lever les bras pour la deuxième fois du week-end, remportant sa troisième classique WT de l'année 2014. Le plus sprinter des puncheurs du peloton ? Sans doute et il l'a prouvé hier. Une fois l'échappée reprise, le peloton a été très nerveux. Plusieurs coureurs et non des moindres, Rui Costa ou encore Romain Bardet, ont tenté leur chance mais l'armada Orica-GreenEdge était présente. Cinq hommes étaient au côté de leur leader, Simon Gerrans. L'australien n'a donc pas eu de mal à s'imposer devant le champion du monde en titre Rui Costa et le français Tony Gallopin. La lutte pour le maillot suprême, le maillot arc-en-ciel, est déjà lancée. L'Australie pourra bien évidemment compter sur Simon Gerrans qui semble être devenu le grand favori de la course en ligne des Mondiaux de Ponferrada, mais la France, même si elle a perdu Arthut Vichot, pourra compter sur Tony Gallopin en grande forme alors que Romain Bardet a terminé cinquième du GP de Montréal. Sans compter toutes les têtes d'affiche qui seront présentes le dimanche 28 septembre prochain, nous aurons droit à un affrontement intense, peut-être le meilleur jamais connu par les championnats du monde de cyclisme sur route.

    Source photos (sbs.com.au; lapresse.ca)

    Nico 


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  • Hier soir, en s'imposant au sommet du Puerto de Ancares, Alberto Contador a validé, sauf cataclysme ce soir, sa troisième Vuelta. Aucun des favoris n'a réussi à suivre l'espagnol beaucoup trop fort sur ces trois semaines de course.

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    Alberto Contador, seul au sommet du Puerto de Ancares, célèbre son sacre sur cette Vuelta 2014.

    La revanche de Contador

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    Depuis sa victoire sur le Tour d'Espagne 2012, "El Pistolero" n'avait qu'un seul objectif en tête: remporter le Tour de France. Quatrième en 2013, il avait malheureusement abandonné en juillet dernier. Incertain pour disputer la Vuelta 2014, Contador avait finalement décidé d'y prendre part mais personne ne le voyait en tant que grand favori. Pourtant, sur ces trois semaines de course, c'était bien lui le plus fort en montagne, trop facile au moment de suivre les attaques incessantes de ses adversaires. Hier, après que les Astana et les Sky aient rattrapé l'échappée du jour, Wouter Poels et Maxime Mederel tout d'abord, puis Przemyslaw Niemiec et Jérôme Coppel au pied de l'ascension finale, Joaquin Rodriguez a placé un démarrage tout aussi foudroyant que suicidaire. Neuf kilomètres avec des pourcentages élevés, c'est dur, trop dur, surtout quand Christopher Froome décide d'attaquer. A ce moment-là, Alejandro Valverde craque et seul Contador parvient à suivre le britannique. Ces deux-là rattrapent et avalent Rodriguez qui ne tiendra pas plus longtemps face à un Valverde qui le dépose pour assurer sa troisième place. Froome, lui, tente le tout pour le tout mais avec 1'19" de retard sur un puissant Alberto Contador, la mission est pratiquement impossible. Peu après avoir dépassé la flamme rouge, Froome est à bout et "El Pistolero" l'a bien compris: il s'en va seul aller cueillir sa deuxième victoire sur ce Tour d'Espagne qui lui en assure, sauf gros accident, l'édition 2014.

    Le classement général ne bougera pas

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    Aujourd'hui, place à un contre-la-montre de dix kilomètres autour de Saint-Jacques-de-Compostelle. Trop court, ce chrono n'aura aucune incidence sur le classement général qui a été dessiné pour de bon hier, en fin d'après-midi, dans le Puerto de Ancares, dernière ascension de ce Tour d'Espagne. Contador en est le grand vainqueur et réussit à faire coup double en remportant le classement général et celui du combiné. Il devance Christopher Froome et Alejandro Valverde qui complètent le podium alors que Joaquin Rodriguez et Fabio Aru complètent, eux, le top 5 de cette Vuelta 2014. Le premier français se nomme Warren Barguil, auteur d'une très belle huitième place, alors que Dani Navarro offre à la Cofidis un top 10 grâce à sa neuvième place au général. A noter la belle performance du leader d'Europcar, Romain Sicard, qui remplit l'objectif du top 15 en s'y installant au treizième rang. Sinon, John Degenkolb remporte le classement par points, Luis Leon Sanchez, celui de meilleur grimpeur, alors que la Katusha est la meilleure équipe de ce Tour d'Espagne 2014 qui s'achève ce soir par un chrono de 10 kilomètres qui servira de parade finale aux 159 rescapés de ce 69ème Tour d'Espagne.

    Source photos (lavuelta.com)

    Nico


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  • "L'après-match", c'est votre nouveau rendez-vous Ligue 1 avec NS-C. Si vous avez raté le match du vendredi soir, nous sommes là pour vous le résumer. Et cela commence dès ce soir avec la rencontre Lyon-Monaco.

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    La délivrance lyonnaise face à la détresse monégasque après le deuxième but des Gones signé Corentin Tolisso.

    Le résumé

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    Après un mois d'août compliqué et conclu par une défaite à Metz (1-2), Lyon se devait de réagir ce soir contre Monaco et devant son public. Avant un déplacement périlleux à Paris dimanche prochain, l'OL a donc réussi sa mission malgré un affrontement difficile face à des monégasques pas franchement à leur avantage depuis le début du championnat. Néanmoins, ce soir, les joueurs de la Principauté se sont montrés dangereux et conquérants mais ils sont tombés face à un grand Anthony Lopes. Le gardien lyonnais a été très précieux ce soir pour repousser les nombreuses tentatives monégasques. En tous cas, à la demi-heure de jeu, après un une-deux avec Steed Malbranque, Nabil Fékir n'a besoin de personne pour tromper Danijel Subasic d'une belle frappe du gauche en pivot. Mais huit minutes plus tard, sur une erreur d'Umtiti, Geoffrey Kondogbia en profite pour s'infiltrer côté droit avant de servir parfaitement Lucas Ocampos qui ajuste Lopes du droit. A la pause, lyonnais et monégasques sont dos à dos malgré une légère domination de l'ASM. Les joueurs de Leonardo Jardim reviennent avec de l'envie en seconde période mais cela ne suffit pas. A la 73ème minute, ils se font punir après une combinaison sur le côté gauche conclue par un centre en retrait d'Umtiti repris par Corentin Tolisso du droit, le latéral gauche des Gones ne laissant aucune chance à Subasic et permettant aux siens de reprendre l'avantage. Le score ne bougera plus jusqu'à la fin du match malgré une dernière tête de Valère Germain déviée du bout des doigts par un excellent Anthony Lopes sur sa barre transversale. Pour l'OL, ce succès lui permet de respirer alors que Monaco, juste avant de commencer sa campagne européenne contre le Bayer Leverkusen, n'arrange pas sa situation en championnat.

    Le joueur à la loupe: Anthony Lopes

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    Quelle prestation du portier lyonnais ! L'international portugais, installé depuis maintenant quelques mois dans les cages lyonnaises après avoir poussé vers la sortie Rémy Vercoutre, a montré qu'il avait progressé ce soir, réalisant un match époustoufflant. Les trois points sont dûs en partie à Anthony Lopes qui a écoeuré les attaquants adverses, concluant sa rencontre d'une claquette monstrueuse sur sa barre transversale. Alors que Lyon était mal rentré en seconde période, c'est lui qui a dû s'imposer devant les assauts monégasques qui se faisaient de plus en plus pressants. Si les rhodaniens sont destinés à jouer le ventre mou du classement cette saison, ils pourront néanmoins s'appuyer sur un gardien en constant progrès capable maintenant de s'imposer lors des situations les plus chaudes. En tous cas, ce soir, il a été l'homme du match grâce à ses interventions qui ont fait un bien fou à Lyon qui respire désormais au douzième rang du championnat.

    Le flop: João Moutinho

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    Depuis qu'il est arrivé, le portugais n'a pas fait grand chose à Monaco, étant décevant lors de la plupart des matches. Ce soir encore, nous n'avons pas vu le Moutinho du FC Porto et son influence marquante dans le jeu. Pièce maîtresse de l'entrejeu monégasque, il devra tout de même élever son niveau de jeu alors que l'ASM va mal en ce moment. Si le club du Rocher pouvait s'appuyer l'an passé sur Falcao puis sur James Rodriguez, cette année, il semble bien que João Moutinho soit le remède dont est besoin Monaco. Seulement, le portugais n'a plus le même niveau que dans son pays, là où il s'est révélé. Très peu présent offensivement, sa prestation de ce soir est à l'image de son rendement depuis qu'il est arrivé lors de l'été 2013. Avec un Moutinho en forme, Monaco pourrait être totalement différent car dans le monde du football, l'intelligence d'un seul joueur peut changer une équipe. Mais en ce moment, du côté de la Principauté, ce n'est pas encore le cas.

    Source photos (eurosport.fr; infos-niooz.fr)

    Nico


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  • Avant la grosse étape de montagne demain, les favoris sont restés au chaud dans le peloton aujourd'hui. Les sprinters, qui ont réussi à passer la dernière bosse à quinze kilomètres de l'arrivée, se sont néanmoins faits piéger par Adam Hansen, le marathon-man du peloton.

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    La joie d'Adam Hansen qui enlève en costaud la 19ème étape de la Vuelta 2014.

    "Marathon-man" se fait plaisir

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    Pas de danger aujourd'hui si ce n'est deux côtes de catégorie deux. Finalement, les équipes de favoris n'ont pas voulu durcir la course, rendant la tâche plus simple aux sprinters. Ces derniers ont passé sans aucun problème la dernière côte, l'Alto Monte Faro, dont le sommet était situé à quinze kilomètres de l'arrivée prévue à Cangas do Morrazo. Auparavant, assez tôt, à 21 kilomètres de l'arrivée, les équipes de sprinters avaient réglé le problème de l'échappée du jour constituée d'un trio, Pim Lightart, Laurent Mangel, Wouter Poels. L'Alto Monte Faro ne fera donc aucun mal aux sprinters même si beaucoup de coureurs ne tiendront pas Cependant, une petite bosse située à cinq kilomètres de l'arrivée permettra à Adam Hansen de s'échapper. La poursuite désorganisée, l'australien de la Lotto-Belisol, déjà vainqueur d'une étape du Giro 2013, lève les bras en devançant de quelques hectomètres John Degenkolb et Filippo Pozzato sur cette 19ème étape et est surtout en train de boucler son dixième grand tour d'affilée ! Extraordinaire pour ce coureur atypique du peloton, très endurant mais avec un humour débordant qu'il n'hésite pas à faire partager sur les résaux sociaux, comme nous avions pu vous l'illustrer durant le Tour de France 2014 et l'article "Qui es-tu Adam Hansen ?". 

    Demain, dernière étape de haute montagne et sans doute dernière explication pour les favoris. Le duel Froome/Contador atteindra son paroxysme lors des 186 kilomètres de course prévus demain. Entre Santo Estevo de Ribas de Sil et le Puerto de Ancares, la route sera irrégulière mais avec un enchainement de cols qui n'arrivera qu'en deuxième moitié d'étape. L'Alto de Vilaesteva (2ème catégorie) et celui de O Lago (3ème catégorie) serviront de mise en bouche avant le bouquet final et deux cols de première catégorie, l'Alto de Folgueiras de Aigas et le Puerto de Ancares qui servira de montée finale. Les 12,7 kilomètres à 8,7% (avec des passages à 18% !) de ce dernier seront le théâtre d'une ultime bataille avant le chrono final autour de Saint-Jacques-de-Compostelle. La Vuelta 2014 va sans doute rendre son verdict demain après trois semaines de course sachant que les observateurs qualifient la dernière étape de parade finale.

    Source photos (lavuelta.com; eurosport.fr)

    Nico


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