• Le mois de mars marque le début des courses par étapes World Tour en Europe. Déjà, les protagonistes des prochains grands Tours se sont jaugés et avec des fortunes diverses. Voyons qui a marqué des points et qui n'en a pas marqués. 

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    Richie Porte, ic au col d'Eze, est l'un des grands vainqueurs du mois de mars dans le peloton WT.

    Les gagnants: Richie Porte, Nairo Quintana, Domenico Pozzovivo, Rigoberto Uran

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    La liste est loin d'être exhaustive mais il fallait dégager les principaux vainqueurs de ce mois de mars qui offrait trois courses par étapes au statut World Tour. Le premier d'entre eux, sans hésiter, c'est Richie Porte. Déjà deuxième du Tour Down Under en janvier, l'australien est dans une forme excellente à condition que ce pic ne survienne pas trop tôt. Vainqueur haut la main de Paris-Nice malgré une petite frayeur la veille de l'arrivée où il a chuté, Porte a impressionné de facilité dans le col d'Eze et son profil de grimpeur/rouleur peut lui permettre de prétendre au maillot rose sur le Giro où il arrivera en tant que leader de l'équipe Sky avant de servir de lieutenant à Christopher Froome sur le Tour de France. Dimanche, il a assuré pour conserver son maillot blanc de leader du Tour de Catalogne qui devrait perdre son statut World Tour ces prochaines années. Si Alejandro Valverde a marqué les esprits en remportant trois étapes, ce dernier échoue à la deuxième place à quatre secondes de l'australien qui avait pris le maillot blanc à Valls pour ne plus le quitter. Pierre Rolland a su marquer des points côté français sur ce même Tour de Catalogne en portant ce même maillot blanc pendant un jour. Deuxième de la première étape, il n'a cependant pas tenu à la Molina où Tejay Van Garderen s'est imposé. La Vuelta a Catalunya a offert un beau spectacle puisque d'autres coureurs se sont démarqués. Parmi eux, Domenico Pozzovivo, l'italien d'AG2R-la-Mondiale, qui prendra ses quartiers en mai au Tour d'Italie qu'il avait terminé à la cinquième place l'an passé. Huitième de Tirreno-Adriatico, il est monté en grade la semaine dernière pour s'offrir la troisième place du Tour de Catalogne où il a levé les bras à Gijon sur la troisième étape. A 32 ans, le petit grimpeur italien semble avoir progressé pour être un sérieux candidat au podium du prochain Tour d'Italie. Il aura à faire à Rigoberto Uran, deuxième ces deux dernières années, et qui vise la victoire en 2015. Sa préparation est un sans faute pour l'instant. Cinquième de la Vuelta a Catalunya, il a marqué un gros coup sur Tirreno-Adriatico où il s'est installé sur le podium derrière un très bon Bauke Mollema. Souvent placé sur les étapes, Uran est un très bon rouleur et Ettix-Quick Step compte sur lui pour le Giro. Enfin, comment ne pas évoquer Nairo Quintana qui, présent sur le Tour de France en juillet prochain où il sera l'un des favoris, a remporté Tirreno-Adriatico sans opposition grâce notamment à une victoire nette au Terminillo. Malgré sa déception sur le Critérium International le week-end dernier, Thibaut Pinot peut se vanter d'avoir terminé quatrième de la Course aux deux Mers.

    Ce n'est pas encore ça: Alberto Contador, Joaquim Rodriguez, Dan Martin

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    On aurait pu mettre Dan Martin parmi les perdants mais il n'est pas aussi attendu que certains. Cependant, le discret irlandais de la Cannondale-Garmin ne s'est pas encore trop montré depuis le début de la saison alors que les classiques ardennaises approchent tout comme le Giro. D'habitude très présent sur Tirreno-Adriatico, il a été décevant cette année en prenant une 25ème place au général et doit encore ajuster sa courbe de forme. Il doit être rapide pour cela, l'Amstel Gold Race aura lieu le 19 avril. Joaquim Rodriguez, vainqueur du Tour de Catalogne l'an prochain, n'était pas là pour défendre son titre sur ses terres même s'il a déclaré qu'il sera de retour lors du Tour du Pays Basque qui débute ce lundi. En attendant, le troisième du centième Tour de France a pris une petite treizième place sur la Course aux deux Mers mais l'espagnol n'est pas pressé pour les grands Tours puisqu'il sera absent du Giro pour se concentrer sur la Grande Boucle et la Vuelta. En revanche, comme pour Dan Martin, les Ardennaises approchent et il serait temps de se réveiller. Enfin, Alberto Contador se fait toujours attendre même si le constat n'est pas si alarmant que cela. Cinquième de Tirreno-Adriatico, il a pris la quatrième place du Tour de Catalogne. Il prend son temps l'espagnol mais vainqueur de Tirreno l'an passé, il montre qu'il est en retard alors qu'il fait du doublé Giro-Tour son principal objectif de la saison. 

    Les perdants: Christopher Froome, Vincenzo Nibali, Romain Bardet

    Froome est transparent depuis sa victoire sur le Tour d'Andalousie en février dernier. Une infection pulmonaire a notamment retardé sa préparation pour le Tour de France où il aura soif de revanche après avoir abandonné l'an passé à l'instar d'Alberto Contador. Forfait pour la Course aux deux Mers, il était donc de retour pour le Tour de Catalogne mais là, la panne est totale pour le britannique. A la Molina, il arrive dans le gruppetto, pas de quoi se vanter donc pour celui qui est habitué à survoler les montagnes. Au final, il est presque passé inaperçu et a servi d'équipier à Richie Porte, un peu les rôles qui s'inversent chez Sky. Pour Nibali, c'est encore plus compliqué car il n'y a même pas de Tour d'Andalousie pour sauver l'italien dans la tourmente. Elle est loin l'image triomphante du retour du Requin de Messine chez lui en jaune. Depuis le début de la saison, le leader d'Astana est en difficulté et n'arrive pas à se redresser. Tour d'Oman, Tirreno-Adriatico, où il a terminé seizième à deux minutes de Quintana, l'un de ses futurs adversaires sur le Tour de France (et encore), Milan-San Remo, où il n'a pas pesé sur la course, les contre performances s'enchainent. Plus important encore, ce vendredi, Astana va être entendue par l'UCI sur les affaires de dopage qui ont gangréné l'équipe durant l'intersaison et celle-ci pourrait perdre sa licence World Tour. Nibali pourrait alors ne pas défendre son maillot jaune sur le prochain Tour de France et l'italien, à l'instar de Fabio Aru et de plusieurs coureurs, devrait s'éclipser de l'élite du cyclisme mondial. On termine avec Romain Bardet décevant ce mois de mars. Quatorzième de Paris-Nice où il n'a pas du tout eu le résultat souhaité, il a été invisible sur le Tour de Catalogne où il a abandonné. On l'espère en pleine forme pour la Grande Boucle mais pour les Ardennaises, cela semble juste pour lui. 

    C'était donc un résumé du mois de mars au niveau des courses par étapes en attendant un mois d'avril décisif alors que le Giro approche à vitesse grand V.

    Source photos (les-actus-du-cyclisme.com; cyclingnews.com; lequipe.fr)

    Nico


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  • Un peu à la surprise générale, Jean-Christophe Péraud a remporté pour la deuxième année consécutive le Critérium International. Une victoire d'étape au sommet de l'Ospedale a suffi au bonheur du leader d'AG2R-la-Mondiale.

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    Jean-Christophe Péraud, tout sourire, remporte le Critérium International pour la deuxième année de suite, devant Thibaut Pinot (à gauche) et Fabio Felline (à droite), tous les deux un peu déçus.

    Péraud de retour ?

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    Le début de saison de Jean-Christophe Péraud ne fut pas celui espéré mais il faut le comprendre, le deuxième du dernier Tour de France a vu sa préparation tronquée par une blessure. Mais ce regain de forme survenu ce week-end et notamment hier, dimanche, marque peut-être le retour de celui qui avait fait vibrer les français en juillet dernier. Tout a commencé samedi matin avec l'étape 1a. Et contre toute attente, c'est un échappé qui a pris le maillot jaune. Les sprinters se sont fait surprendre par deux coureurs partis dès le début de cette courte étape autour de Porto-Vecchio, première étape d'un tryptique corse qui a fait son nid au plus grand bonheur d'ASO. Ben King, de la Cannondale-Garmin, n'a ensuite pas eu de mal à battre son compagnon d'échappée, Clément Saint-Martin, au sprint pour s'emparer du maillot jaune. L'américain a fait mieux que résister l'après-midi lors du contre-la-montre de sept kilomètres organisé comme une étape 1b. 19ème du chrono, King est parvenu à garder le maillot de leader mais avec de minces chances de le conserver dimanche en fin de journée. Thibaut Pinot a fait fort et prouvé qu'il avait progressé dans cet exercice qui lui avait coûté la deuxième place du classement général du Tour de France 2014. Quatrième, il n'a en revanche pas pu faire mieux que les deux cyclistes de la Trek Factory Racing, Felline et le talentueux Bob Jungels. Mais le lendemain, alors que tout le monde pense que Thibaut Pinot va s'imposer facilement, surtout après avoir fait rouler ses hommes, il se heurte à une erreur de stratégie et à la formation AG2R-la-Mondiale, sur la lancée de la victoire d'étape de Domenico Pozzovivo sur le Tour de Catalogne en semaine. 

    Très vite esseulé, Pinot a eu du mal face à trois coureurs de l'équipe chambérienne, Jan Bakelants, Alexis Vuillermoz et Jean-Christophe Péraud. Ce dernier a placé une attaque décisive à un peu plus de six kilomètres de l'arrivée. Derrière, profitant de la présence de leur leader à l'avant, Bakelants et Vuillermoz n'ont pas esquissé le moindre geste, obligeant Pinot à prendre ses responsabilités. Une attaque de celui-ci ne changera rien, Péraud s'impose en costaud au sommet du col de l'Ospedale et prend le maillot jaune, un événement dont il en est le premier surpris. Orphelin de victoire depuis son succès sur la Grande Boucle 2012 à Porrentruy, Thibaut Pinot échoue encore mais a montré qu'il avait de bonnes jambes. Deuxième, il devance Fabio Felline qui prend le maillot vert. Deuxième de la dernière étape, Pierrick Fredrigo, désormais chez Bretagne-Séché Environnement, prend la quatrième place d'un top 5 complété par le portugais Mauricio Henao de Bora-Argon 18, anciennement NetApp Endura. La vraie information du jour reste tout de même le retour au premier plan de Jean-Christophe Péraud qui remporte le Critérium International comme l'an passé rattrapant un début de saison plombé par une préparation retardée par une blessure.

    Source photos (lequipe.fr; letour.fr)

    Nico


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  • Hier se disputait Gand-Wevelgem et une fois n'est pas coutume, les sprinters ont été discrets pour ne pas dire inexistants. Au final, nous avons eu droit à une répétition générale avant Le Ronde dimanche prochain. Luca Paolini a su tirer son épingle du jeu pour s'imposer.

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    Après l'effort, le réconfort. La joie est de mise sur le podium de Gand-Wevelgem où Luca Paolini fête son sacre en compagnie de Nikki Terpstra (à gauche) et Geraint Thomas (à droite).

    Il n'est jamais trop tard

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    Paolini attendait cette première flandrienne au statut World Tour. L'Omloop remportée en 2012 n'était qu'un appéritif pour celui qui avait l'habitude de jouer l'équipier modèle. Hier, nous avons vu l'italien sous un autre angle. Venu aider une nouvelle fois son sprinter Alexander Kristoff, qu'il avait emmené en vain sur un plateau lors de Milan-San Remo dimanche dernier, Paolini a profité de la physionomie de la course pour prétendre à la victoire finale. Les sprinters n'ont pas pesé bien lourd dans des conditions dantesques digne d'une pure classique flandrienne. Vent, pluie, tout était réuni pour un scénario fou. On a connu mieux mais il faut dire que c'était plus jouissif qu'un banal sprint massif qu'attendaient sagement Cavendish, Bouhanni, Kristoff et autres sprinters, trop sagement car ils n'ont pas eu leur mot à dire. Pour cela, il faut d'abord remercier Jürgen Roelandts, le coureur de la Lotto-Soudal, qui a débloqué la course. Un cycliste comme lui, bon sprinter et pas maladroit sur les pavés, on ne le laisse pas partir comme cela. Ainsi, en tête au mont Kemmel, il a rameuté tous les favoris d'une course qui a finalement servi de répétition avant Le Ronde dimanche prochain et Paris-Roubaix dans quinze jours. Vandenbergh, Thomas, Oss, Vanmarcke, Debusschere, tous se sont mis à attaquer suivis par Paolini et Terpstra. Cependant, il en faudra du temps avant que Roelandts ne soit repris, à un peu moins de vingt kilomètres de l'arrivée alors que les équipes de sprinters avaient déjà perdu tout espoir. Les hommes forts étaient bien lottis à l'avant mais désormais, c'était la ruse qui allait primé. Un premier événement va dessiner le final de ce Gand-Wevelgem 2015: Terpstra, tout juste revenu d'une crevaison, a attaqué emmenant Paolini dans sa roue. Geraint Thomas a dû faire un effort surhumain pour revenir, cramant quelques cartouches. Cette attaque aura servi à fatiguer certains organismes et à déceler les éléments les plus faibles du groupe de tête. Vanmarcke et Debusschere n'ont quasiment plus rien dans les jambes à l'image d'un Vandenbergh qui ne parviendra pas à faire l'effort souhaité par Terpstra après l'attaque de Paolini. Et oui, du haut de son mètre soixante-quatorze, l'italien de la Katusha sort à six kilomètres du but, tel un vieux briscard. Il faut dire qu'à 38 ans, il en a vu passer des courses comme celles-ci, plus difficiles encore que ce Gand-Wevelgem. Terpstra et Thomas étaient les plus "frais" pour revenir mais ils n'auront jamais la force pour rattraper la fusée Paolini lancée vers la victoire. Pas seulement les jambes rappelle l'italien, le mental et le coeur aussi. Premier de cette magnifique édition 2015 de Gand-Wevelgem, il devance Terpstra, deuxième pour l'équipe Ettix-Quick Step qui a décidément du mal avec la tactique de course. Pour compléter le podium, Thomas s'en charge, lui qui n'a pas pu s'imposer deux jours après avoir levé les bras sur l'E3. Derrière, on arrive au compte-gouttes, Vandenbergh, Debusschere, Vanmarcke, Roelandts et plus loin encore, Oss. Quatre belges dans le top 10 mais le vainqueur, c'est bien un italien, au bon souvenir de Francesco Moser ou Fiorenzo Magni.

    Où sont les français ?

    Déjà décevants sur l'E3 où le premier d'entre eux était Yoann Offredo, seizième, les français n'ont pas été plus à leur avantage hier après-midi. Sylvain Chavanel a bien tenté un contre, mais il fut bien trop timide pour suivre les protagonistes d'une course pour laquelle Nacer Bouhanni nourrissait nos meilleurs espoirs. Cependant, Gand-Wevelgem 2015 ne s'est pas joué au sprint et là, grand vide. Il manque à la France ce coureur de classiques flandriennes capable de rivaliser avec les meilleurs. Ce peut être Tony Gallopin, qui n'était pas là hier, ou encore Florian Sénéchal, 19ème, juste devant Sylvain Chavanel. Hier, le plus important était tout de même de rester entier. Seuls 39 coureurs ont terminé la course ! Tous les autres ont abandonné sans doute parce qu'il n'y avait plus rien à jouer. Certaines équipes ont même vu tous leurs coureurs quitter l'épreuve. Alexander Kristoff a remporté le sprint du peloton devant un Peter Sagan encore une fois juste et qui se contente d'une dixième place, insuffisante à une semaine du Tour des Flandres. Encore pourra-t-on dire qu'avec 160 abandons, dixième, c'est bien. 

    Prochaine étape dans les Flandres, un Monument avec le Ronde, le Tour des Flandres, où la victoire sera encore plus prisée. Les protagonistes d'hier seront encore là dimanche où la météo devrait être plus clémente. Est-ce qu'un français se sentira assez fort pour jouer des coudes pour le bouquet ? Va-t-on assister à une surprise ? Les réponses sont attendues dimanche.

    Source photos (gent-wevelgem.be; lequipe.fr)

    Nico


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  • L'E3 a tenu toutes ses promesses cet après-midi avec une victoire de Geraint Thomas et un Peter Sagan défaillant sur la fin. Mais la grosse information de la journée, ce sont les chutes, dont une de Fabian Cancellara qui sera absent du Ronde et de Paris-Roubaix !

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    Geraint Thomas, qui remporte la première classique flandrienne WT de sa carrière, peut laisser éclater sa joie au moment de franchir la ligne d'arrivée en solitaire.

    Geraint Thomas en profite

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    Un petit top 5 sur Paris-Nice et le voilà sur les Flandres. Oui, Geraint Thomas est l'un des hommes à tout faire de la Sky et nous l'avons retrouvé aujourd'hui sur le GP E3 de Harelbeke. A 28 ans, la science de la course, le britannique la connaît, l'expérience, elle ne se trouve pas seulement dans ses jambes, elle est aussi présente dans sa tête, dans son mental. Tout cela s'est vu aujourd'hui à quarante kilomètres de l'arrivée de cette classique, la première classique WT dans les Flandres, WT, plus pour longtemps par ailleurs. C'est là que de manière spontanée il a placé une attaque que Stybar dans un premier temps puis Sagan dans un second ont suivi sans que le peloton ne réagisse. Et cette réaction, elle ne s'est faite que trop tard. Les Katusha ne retrouveront jamais ce trio parti vers la victoire. Alexander Kristoff ne terminera que quatrième mais le sprinter a su prouver qu'en cas de sprint durant la quinzaine flandrienne, il sera là. Il n'empêche qu'il a raté le podium...au sprint ! Matteo Trentin a été plus prompt que lui pour prendre la troisième place derrière Zdenek Stybar. Le tchèque battu au sprint ? Non, Thomas l'a surpris lui et Sagan car il savait qu'il n'aurait aucune chance au sprint. A quatre kilomètres de l'arrivée, le gallois de la Sky, troisième l'an passé, place un coup d'accélérateur décisif qui va le pousser vers la victoire. Stybar n'est en effet jamais revenu et s'est contenté de la seconde place. Pour Sagan, vainqueur l'an passé, c'est une défaillance qui l'a cloué sur le goudron. En pôle position pour accéder à sa propre succession, le slovaque s'est écroulé au point de finir à la trentième place, à 1'14'' du vainqueur du jour, Geraint Thomas, désormais parmi les favoris pour le Tour des Flandres.

    Cancellara rejoint Boonen à l'infirmerie

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    La faute n'a pas de chance. Le suisse arrivait encore une fois en tant que favori sur cette quinzaine flandrienne où il a l'habitude de prendre ses quartiers fin mars-début avril. Mais cette année, l'aventure a vite tourné court pour le coureur de la Trek Factory Racing victime d'une chute avant que la course ne s'emballe. Manque de concentration, au mauvais endroit au mauvais moment, court moment pour une grande conséquence: deux vertèbres du bas du dos fracturées. N'en déplaise aux amateurs de cyclisme, "Spartacus" ne pourra prendre son vélo le dimanche 5 avril ou le suivant, 12 avril. Ces dates ? Celles de deux Monuments, le Ronde et Paris-Roubaix, qui étaient déjà orphelins de Tom Boonen qui ne reprendra qu'en mai et qui doivent affronter l'absence de Fabian Cancellara. Mais il n'y a pas que le suisse qui a chuté. Les 17 Monts du parcours de l'E3 ont été préjudiciables à bon nombre de coureurs du peloton. Boom, Langeveld, Bonifazio, Van Avermaet, auteur d'un vol plané, ont tous frotté le bitume avec des conséquences plus ou moins graves. Il faudra faire les comptes mais beaucoup manqueront à l'appel pour Gand-Wevelgem, le Tour des Flandres ou encore Paris-Roubaix. Sans Tom Boonen et Fabian Cancellara, les pronostiques sont grand ouverts et les outsiders auront leur carte à jouer.

    Les sprinters sont de sortie dimanche après-midi pour Gand-Wevelgem, une classique qui vaut plus pour son sprint final que pour son spectacle inférieur à ses homologues flandriennes. Arnaud Démare, deuxième l'an passé, voudra prendre sa revanche sur John Degenkolb qui a pris la 25ème place de l'E3 aujourd'hui.

    Source photos (skysports.com; @davidverbrugghe; lequipe.fr)

    Nico


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  • Changement de leader en tête de la Ligue 1 ! C'est un évènement mais cela rend les choses encore plus serrées qu'auparavant. Résumé.

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    Monaco, Bernado Silva et Martial marchent sur l'eau.
     
    Paris passe devant !
     
    - Il aura fallu attendre la 30e journée pour voir l'épouvantail de la Ligue 1 être en position de leader? En effet le PSG est loin de réaliser une grosse année en L1 mais quand on regarde : 1er à 8 journées de la fin, finaliste de la Coupe de la Ligue, demi-finaliste de la Coupe de France et quart de finaliste de Ligue des Champions, c'est pas mal ! Les parisiens sont venus à bout de Lorient (3-1) tandis que Lyon a perdu son trône suite à sa défaite face à Nice. Privés de Lacazette les lyonnais furent méconnaissables et se sont fait avoir pas des niçois combatifs à 10. Enfin dans le match de clôture l'OM a surclassé Lens (4-0) pour se mêler à la lutte. Au pied de ce podium Monaco et Saint Etienne n'en finissent plus de cartonner. Vainqueurs respectifs de Reims (3-1) et de Lille (2-0) les deux équipes sont revenus dans la course au titre, carrément. Cela pourrait devenir encore plus sérieux pour l'ASM car s'il s'impose dans son match en retard il reviendrait à... 3 longueurs du premier! Incroyable...
     
    Les derbys animent le milieu de classement.
     
    - Cette semaine nous sommes gâtés : 2 derbys étant au programme. Le premier fut celui de la Garonne où le reléguable Toulouse FC recevait et a battu les Girondins de Bordeaux. Cette défaite bordelaise éloigne les hommes de Sagnol du top 5 et relance le TFC. Dans l'autre derby ni Rennes ni Nantes n'a su prendre l'ascendant et cela n'arrange personne : les deux équipes restent engluées dans le ventre mou. A leurs côtés signalons la défaite de Montpellier sur la pelouse d'Evian après un match bien triste, le nul entre Bastia et Guingamp, puis la victoire de Nice à Lyon. Les Aiglons se relancent et s'éloignent des places de grand danger.
     
    Personne ne veut se laisser abattre.
     
    - Si pour le FC Metz cela semble quasiment terminé (20e à 11 longueurs du 17e) pour les autres rien n'est fini. Lens a peut être un peu plus d'espoir mais la claque reçu au Stade de France face à Marseille (4-0) place le RCL à 8 unités du premier non-reléguable. Toulouse complète la zone rouge mais a des raisons d'espèrer après sa victoire sur Bordeaux. En effet le Téfécé n'est qu'à 2 points de Lorient (17e). Les bretons sont tombés au Parc et laissent Evian (vainqueur de Montpellier) partir devant. Il y a donc 5 équipes en 3 points qui se battent pour 4 places synonymes de survie.
     
    Résultats : PSG 3-1 Lorient (Zlatan x3/J. Ayew), Lyon 1-2 Nice (Gonalons/Eduardo-Essyeric), Evian 1-0 Montpellier (N'Sikulu), Toulouse 2-1 Bordeaux (Ben Yedder-Kana Biyik/Rolan), Bastia 0-0 Guingamp, Caen 0-0 Metz, Rennes 0-0 Nantes, St Etienne 2-0 Lille (Gradel x2), Reims 1-3 Monaco (Fabinho-Martial-Dirar/Diego), Lens 0-4 Marseille (Michy x2-A. Ayew-Romao)
     
    Classement : 1- Paris 59pts, 2- Lyon 58pts, 3- Marseille 57pts, 4- Monaco 53pts (-1), 5- St Etienne 52pts, 6- Bordeaux 48pts, 7- Montpellier 45pts (-1), 8- Lille 41pts, 9- Nantes 40pts, 10- Guingamp 39pts, 11- Rennes 39pts, 12- Nice 37pts, 13- Bastia 37pts, 14- Caen 35pts, 15- Reims 35pts, 16- Evian 35pts, 17- Lorient 34pts, 18- Toulouse 32pts, 19- Lens 25pts, 20- Metz 23pts.
     
    Antoine

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