Il s'est passé beaucoup de choses ces dernières heures à Sochi. On retiendra la 35ème place de Jason Lamy-Chappuis en combiné nordique petit tremplin, mais aussi la médaille de Coline Mattel en saut à skis petit tremplin.

Désillusion pour Lamy-Chapuis, Mattel dans l'histoire

Il était le tenant du titre de la discipline aux JO, pourtant, Jason Lamy-Chappuis a terriblement déçu. Sur le coup, nous n'avons pas compris, sans doute parce que nous n'étions pas habitués à le voir si loin. Le français a vécu une course horrible, la plus horrible de sa carrière. Cependant, il avait réussi son saut en se classant huitième et en faisant partie des chasseurs, placé dans un peloton à la poursuite des deux premiers du saut, l'allemand Erik Frenzel et le japonais Akito Watabe. Mais à mi-course, le français, qui a réalisé un début de saison en demi-teinte, craque totalement et ne parvient plus à suivre le rythme. Il se fait dépasser un à un par les trois autres français, Maxime Laheurte (17ème), François Braud (20ème) et Sébastien La Croix (28ème). Au final, Lamy-Chappuis termine loin, à la 35ème place, du jamais vu depuis très longtemps. Les deux leaders, eux, ne se feront jamais rejoindre par un peloton déchainé emmené par l'italien Alexandre Pittin qui terminera au pied du podium. Le leader de la Coupe du Monde, Erik Frenzel, décroche Watabe dans le final pour remporter le seul titre qui lui manquait, l'Or olympique. Akito Watabe prend l'argent, tandis que le norvégien Magnus Krog fini troisième. Les français ont encore deux épreuves pour se reprendre, le combiné nordique grand tremplin et le combiné nordique par équipes.

En saut à skis féminin, discipline présente pour la première fois aux J.O, Coline Mattel faisait partie des outsiders tandis que Sara Takanashi était la grandissime favorite. Mais après la première manche, la française rêvait d'or tandis que la japonaise, numéro une mondiale, était juste derrière elle, à la troisième place. Lors de la deuxième manche, la française réalise un saut en-deça du premier mais est quand même assurée de la médaille. Carina Vogt garde la première place et l'allemande empêche Sara Takanashi de prendre place sur le podium. Coline Mattel prend le bronze. Entre les deux, l'autrichienne Daniela Iraschko glane l'argent. C'est le premier podium du saut à skis féminin de l'histoire des Jeux Olympiques.

Pas de médaille pour Shaun White, surprise en descente

Il était le favori annoncé et pourtant, comme Sara Takanashi, l'américain Shaun White, athlète des sports d'hiver le mieux payé, a pris la quatrième place, ne réussissant pas l'exploit d'être le premier rider américain à gagner trois titres olympiques d'affilée en half-pipe. Auteur d'une performance moyenne par rapport à ses deux derniers J.O, il laisse son titre au suisse Iouri Podladtchikov. Le podium est complété par deux japonais, Hayumu Irano et Taku Hirakoa. Comme quoi, aux J.O, rien n'est facile. Résultat surprenant en descente côté femmes. Nous avons eu deux vainqueures au lieu d'une. Alors que la suisse Dominique Gisin voyait les favorites passaient une par une sans pouvoir la détrôner, la slovène Tina Maze a réussi une grosse descente mais était proche de sa concurrente, très proche, trop proche, à tel point qu'il fut impossible de les départager. Ainsi, ce fut un ex-aequo inédit auquel nous avons eu droit. La suisse Lara Gut a pris la troisième place et le bronze, sans que l'argent n'ait eu à sortir le bout de son nez. Les allemands écrasent la luge comme les néerlandais écrasent le patinage de vitesse. Ces derniers ont pris l'or sur 1000m, la quatrième médaille d'or depuis le début des J.O pour les Pays-Bas, grâce à Groothuis. La paire Wendl-Arlt a quant à elle permis à l'Allemagne de remporter toutes les épreuves de luge que ce soit en biplace, dans la catégorie féminine avec Natalie Geisenberger qui a devancé la tenante du titre et, s'il vous plaît, allemande, Tatjana Huefner, et dans la catégorie masculine avec Félix Loch, déjà titré à Vancouver.

Nico

Après plus de deux dours jours de compétition, la France a enfin ouvert son compteur de médailles et de quelle manière ! Martin Fourcade a écrasé la poursuite tandis que Jean-Guillaume Beatrix a pris la troisième place. Cela fait deux médailles en une course, les deux premières.

Fourcade et Beatrix, les premières sont là !

Il nous manquait une médaille pour lancer nos J.O, nous en avons eu deux. Malgré sa sixième place au sprint, Martin Fourcade était placé en tête par les bookmakers de la poursuite. Au programme, 12.5 kilomètres avec quatre séries de tir, deux couché et deux debout. Le français n'a manqué qu'un seul tir sur vingt pour aller chercher l'or olympique. Très concentré, il n'a pas hésité à patienter avant de sortir son premier tir. Auteur d'une performance incroyable, il a rattrapé les cinq concurrents partis avant lui pour pouvoir célébrer juste après son dernier tir, sa dernière série avec un cinq sur cinq alors que les favoris se cassaient les dents. C'est alors que Jean-Guillaume Beatrix, parti avec le dossard 14, a commencé à croire en une médaille. Auteur lui aussi d'un cinq sur cinq, il est sorti devant les autres à la troisième place. Pendant toute la dernière boucle, il a résisté au retour des biathlètes nombreux à viser le podium, dont Bjoerndalen, champion olympique du sprint samedi, qui espérait battre le record de médailles qui est de treize mais il reste à douze en échouant à un peu moins de deux secondes. Tout de suite, Martin Fourcade a sauté dans ses bras, eux, les deux amis d'enfance. Entre les deux, le tchèque Ondrej Moravic prend la médaille d'argent. Simon Fourcade, le frère, a pris la 18ème place, une belle remontée pour celui qui était parti 36ème. Le geste à retenir est ce bras levé alors qu'il reste 3.7 kilomètres. Juste après sa dernière série de tir, Martin Fourcade, le sait, il va devenir pour la première fois champion olympique, huit ans après Vincent Defrasne à Turin.

Le reste de la journée

Déception pour Thibaut Fauconnet qui a terminé dernier de sa série en demi-finales du short-track après un mauvais dépassement. Après cette contre-performance en 1500m, le français se penche désormais sur le 1000m. Maria Riesch a remporté sa troisième médaille olympique en enlevant le super combiné. Auteur d'un slalom parfaitement maîtrisé, l'allemande prouve bien qu'elle est une grande skieuse. Les Pays-Bas prennent la tête du classement des médailles grâce au patinage de vitesse. Sur 500m, les néerlandais ont réalisé un nouveau triplé après le 5000m de samedi. C'est pour l'instant la seule nation à avoir trois médailles d'or.

Ce n'est pas fini !

Il reste quelques chances de médailles avant la fin de la journée. Benjamin Cavet s'est qualifié pour la finale du ski de bosses. Il fallait terminer dans les dix premiers de la deuxième séance de qualifications, il a pris la neuvième place. En revanche, Antoine Benna ne verra pas la finale après une triste treizième place. Il était, on le comprend, très déçu. En saut à skis, la française Coline Mattel vise le podium et se verrait même bien devenir la première championne olympique de l'histoire dans la catégorie saut à skis féminin. Mais Sara Takanashi part grande favorite. Qu'importe, du haut de ses 18 ans, la jeune française est prête. La première manche commence à 18h30.

Nico

Une semaine après leur victoire sur l'Angleterre, les bleus ont poursuit leur tournoi des VI Nations en battant l'Italie (30-10). Si la victoire ne fut pas parfaite, elle permet aux français de confirmer ce qui est peut-être un renouveau.

La première période est assez fermée. Cela se joue à des pénalités mais les marqueurs ne sont pas en réussite. Les trois premiers points sont incrits au bout d'une demi-heure de jeu par Jean-Marc Doussain. S'en suit une série de pénalités qui porte les bleus difficiliment en tête à la pause (9-3). Les italiens pensent pouvoir bousculer les rugbymens français mais ces derniers reviennent changés en seconde période. Deux minutes suffisent à Louis Picamoles pour profiter de l'apathie de la défense italienne. Doussain réussit la transformation et est remis à contribution deux minutes plus tard après un superbe essai de la fusée Wesley Fofana. Fofana, on le retrouve à la 52ème minute de jeu où il contre un ballon et s'en va avec, sert Yoann Huget qui transmet à Hugo Bonneval qui inscrit son premier essai en bleu pour sa première sélection. Doussain transforme le troisième essai français. En douze minutes l'équipe de France a tué la rencontre. Celle-ci se contente de gérer ensuite mais va voir la Squadra réagir. Les italiens se voient refuser un essai, Vahaamahina prend un carton jaune puis Slimani se fait piéger par Rizzo en répondant à sa provocation, les deux hommes voient rouge. La France termine la rencontre en infériorité numérique et ne passe plus la ligne médiane. L'Italie inscrit logiquement un essai suite à un long temps fort. Il est signé Iannone qui réduit la marque mais cela ne change rien, les bleus s'imposent sans contestation malgré une première période en demi-teinte (30-10). Vendredi arrive un match important, un vrai test pour savoir si les français sont vraiment de retour. Le Pays-de-Galles attend la France à Cardiff. Les gallois, eux, se sont faits battre à Dublin par une valeureuse équipe irlandaise (23-10), tandis que l'Angleterre a réagi avec la manière en Ecosse sans prendre un point (20-0).

Nico

L'équipe de France attend sa première médaille dans des J.O qui ne lui sourissent pour l'instant pas. Martin Fourcade a déçu la veille tandis que Perrine Lafont a manqué d'expérience même si elle s'est éclatée. Aujourd'hui, la descente fut ratée par les quatre français.

Fourcade pas en jambes, descente bafouillée

Nous l'avions vue un peu trop belle. La victoire de Martin Fourcade, ce ne sera pas en sprint puisqu'il a terminé sixième, seulement. Une erreur au tir couché aura suffi à le décrocher de la course pour le podium. Mais le champion olympique, l'éternel Bjoerndalen (41 ans) a lui aussi échoué une fois dans le tir. Le norvégien a su puiser, dans les jambes, les ressources nécessaires pour rattraper le peu de retard de cette pénalité. Il reste cinq chances de médailles encore pour Fourcade, frustré. Le soir même, Perrine Lafont n'a pas su réitérer sa performance des qualifications. Emue, elle a quitté la compétition et ce sont les soeurs canadiennes Defour qui ont empêché la grande favorite, l'américaine Hannah Kerney, de s'imposer en ski bosses. Cette dernière arrive troisième et prend le bronze. Ce matin, c'est la descente qui occupait le centre des attentions. Il y avait quatre français qui pouvaient nous ramener au moins une médaille. Mais ils sont passés totalement à côté de la course. Johann Clarey, le premier bleu à s'élancer, n'a tenu que quinze secondes avant de sortir de la piste, le seul à avoir été disqualifié. Adrien Théaux a pris la 18ème place tandis que David Poisson a à peine fait mieux en se classant 16ème. Guillermo Fayed, lui, termine loin, 25ème. Chez les favoris, ce n'était pas le grand jour non plus. Bode Miller, deux fois en tête dans les trois entrainements, a fini huitième et Svindal termine au pied du podium. Un podium que le norvégien Jansrud a accroché derrière l'italien Innerhofer et le grand vainqueur Matthias Mayer. L'autrichien est passé bien avant les favoris et il a tranquillement attendu la fin de la descente malgré une petite frayeur lorsque Innerhofer fut proche de lui prendre la première place mais six centièmes les séparent. Au final, Mayer fait mieux que son père qui avait pris l'argent à Calgari en 1988 en super-G. En skiathlon, les français ont longtemps été bien placés mais ils n'ont pas pu suivre Dario Cologna, le suisse, auteur d'une superbe attaque dans la dernière difficulté. Il prend l'or après avoir été sacré champion du monde de la discipline. Cette première médaille, donc, nous l'attendons toujours.

Nico

Comme je vous le disais dans le programme de février, je souhaite vous parler de tous les sports. J'ai donc décidé de regrouper toutes les disciplines pas encore répertoriées sur le blog dans la sous-rubrique "Autres sports". Et ça commence aujourd'hui.

Irinia Rodnina et Vladislav Tretyak lancent les J.O

Vladimir Poutine, même sans les chefs d'états les plus reconnus, a lancé les J.O d'hiver de Sochi au terme d'un spectacle exceptionnel qui a retracé les grandes heures de l'histoire russe. Le show de trois heures, qui a commencé exactement à 20h14 en lien avec 2014, nous a fait oublié quelques temps le coût (de 36 à 50 milliards d'euros, les plus chers de l'histoire) et la manière dont ont été préparées ces 22ème olympiades hivernales. Cette spectaculaire cérémonie n'a rien oublié: Tchaïkovski, Bolchoï, les heures communistes et staliniennes et la russie moderne d'aujourd'hui, tout a été passé au crible dans le grand et magnifique stade olympique de Fitch. Les délégations ont alors défilé une par une avec une délégation russe bien sûr ovationnée. Les français étaient emenés par le champion olympique en titre du combiné nordique, Jason Lamy-Chapuis. Martin Fourcade, qui concoure dans six catégories dont une demain, a préféré se reposer et ne pas descendre sur Sochi. Mais nous retenons aussi le petit incident technique survenu au début de la cérémonie. Cinq fleurs devaient se transformer en anneaux olympiques mais une n'a pas fonctionné comme prévu. Qu'importe, le reste du spectacle fut à la hauteur des attentes. Le président de la fédération de Russie, Vladimir Poutine, a oralement lancé les 22èmes Jeux Olympiques d'hiver avant que l'ancienne patineuse, la plus titrée de l'histoire, Irina Rodnina, et l'ancien hockeyeur Vladislav Tretyak ne s'en occupent avec la flamme olympique, relayée dans le stade par Maria Sharapova, Elena Isinbaeva, Alexandre Karelin, Alina Kabaeva et le couple qui a allumé la vasque. Restent maintenant deux semaines de compétition avec le but de battre le score de Vancouver 2010 qui était de onze médailles. Dès demain, très tôt, les compétitions commencent.

Deuxième match pour les bleus

Après leur étriquée mais importante victoire contre l'Angleterre (26-24) la semaine dernière grâce à un essai dans les dernières minutes de Gaël Fickou, les bleus affrontent l'Italie dimanche, l'équipe réputée comme la plus faible des six nations. Mais l'an passé, à Rome, les italiens s'étaient imposés 23-18, surprenant des français derniers du Tournoi 2013. Cette année, ils veulent progresser à un an et demi du Mondial. Cela passe par une victoire pleine de sûreté au Stade de France dimanche après-midi. Pas trop de surprise dans le quinze qui va commencer si ce n'est la première sélection de l'arrière-ailier Hugo Bonneval. Jules Plisson, lui, est présent pour la deuxième fois d'affilée.

Dans les deux autres rencontres, les deux autres vainqueurs s'affrontent, l'Irlande et le Pays-de-Galles, tandis que l'Ecosse reçoit une Angleterre revancharde après sa défaite en France. Ces deux rencontres seront à suivre demain après-midi.

Nico