• La tournée en Amérique du Sud a tourné au cauchemar pour l'équipe de France avec deux défaites en Uruguay et au Brésil. A un an du Mondial, elle inquiète, surtout, dans le secteur offensif, avec un Benzema en panne d'inspiration depuis un an. Retour sur cette tournée ratée.

     

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    Un Valbuena désemparé face à cette tournée ratée des bleus qui devront se remettre en question.

    Uruguay-France (1-0): une efficacité disparue.

    imagesCAEUQQOQDans un stade qui s'est rempli au fil des minutes, les bleus débutent bien avec un Payet bien en jambes. Le milieu offensif lillois se crée plusieurs occasions, mais son altruisme ne paie pas toujours. Notamment à la 39ème minute de jeu, où il sert Gourcuff, inefficace face à Muslera après s'être emmêlé les pinceaux, alors qu'il pouvait tirer. Mais ses nombreuses tentatives ont mis à mal le portier de la Céleste, décisif à chaque fois. Finalement, c'est l'Uruguay, un peu en deçà en première période, qui va ouvrir la marque. Déconcentrés et gênés par les entrées de Ramirez et Suarez, les français sont punis. Malgré un bon premier acte, Mangala est fautif et se fait piéger par le malin Suarez qui trompe Mandanda. L'attaque est inexistante en seconde période et l'Uruguay s'impose grâce à son réalisme.

    Cette défaite est préoccupante et ne rassure pas Didier Deschamps qui devra faire de nombreux choix, alors que la France est loin d'être qualifiée pour la Coupe du Monde.

    Brésil-France (3-0): SOS d'une équipe en détresse:

    imagesCAZF0X39Alors que le match face à l'Uruguay s'était joué au couteau et que le jeu était pauvre et brouillon, ce match fut catastrophique. Encore une fois, c'est la seconde période qui a pêché. Sans briller, l'équipe de France est convaicante en première. Mais dès l'entame, une faute sur Valbuena, qui précède le but, fait mal aux bleus. L'ancien lyonnais, Fred, en profite pour servir Oscar qui crucifie Lloris à bout portant. Après, la Séléçao domine de la tête et des épaules et la France court après le ballon. La fin de match est désastreuse et les français craquent, voire même, s'effondrent. Hernanes, sur une passe de Neymar, décevant hier soir, fait sauter une seconde fois le verrou bleu, avec l'aide du poteau. Sur une faute de Debuchy sur Marcelo, le Brésil obtient un penalty que transforme tranquillement Lucas.

     

    Deuxième défaite en autant de rencontre lors de cette tournée. La situation est très inquiétante à un an du Mondial brésilien.

    Bilan: très insuffisant.

    Sans Ribéry ou Clichy, l'équipe est vraiment mal en point. Elle n'arrive pas à construire, à se projeter vers l'avant. Même si quelques joueurs ont montré des signes convaincants, d'autres, ont été transparents. C'est le cas de Yoann Gourcuff, très moyen face à l'Uruguay, ou de Karim Benzema, dont la prestation était d'un pauvre rarissime. Olivier Giroud s'est très peu montré à Montevideo: encore et encore allez-vous me dire. Mais notre attaque montre des défaillances inquiétantes alors que le chemin qui mène en Amérique du Sud est encore long.

    Mais il y a eu des éclaircies tout de même. On commence par Joshua Guilavogui, qui a officialisé sa première titularisation face au Brésil. Très intéressant au milieu, il pourrait être un choix de premier calibre, alors que Matuidi, Cabaye et Pogba sont suspendus pour le prochain match des éliminatoires. Dimitri Payet et Matthieu Valbuena ont débuté les deux rencontres, et sont montrés plutôt à leur avantage. Le premier a prouvé à Deschamps qu'il pouvait lui faire confiance. Valbuena, quant à lui, a encore était convaicant.

    Néanmoins, l'équipe de France est dans une série de trois défaites consécutives. Une série qu'il faudra stopper en Belgique le 14 août prochain.

    Nico


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  • Les internationaux de France se sont terminés aujourd'hui avec la victoire de Rafael Nadal face à son compatriote David Ferrer. Le mallorcain devient le premier joueur à remporter huit fois le même trophée. Retour sur un choc qui n'a pas eu lieu.

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    David Ferrer n'a rien pu faire face à la puissance de Rafael Nadal... qui soulève ainsi son huitième Roland-Garros.

    Ferrer écrasé par la pression:

    C'était sa première finale à Roland-Garros, et il n'a pas su supporter la pression. Alors qu'il avait étouffé tous ces adversaires en ne perdant aucun set, il s'incline en finale en trois sets. L'espagnol, n°5 mondial, sait que les grands moments offrent beaucoup de stress, mais Nadal, habitué, a pris le dessus grâce à son expérience. Après une demi-finale en 4h39 de jeu, "Rafa" a montré plus de présence sur le court comparé à Ferrer, qui avait écarté Tsonga en trois sets. Dans les moments les plus importants du match, il a souvent craqué. Durant le premier set, Nadal domine largement et son adversaire s'en remet à des exploits. Mais un break suffit à Nadal pour remporter le premier set, et je dirais même deux, car il obtient le gain de la première manche sur le service de "Ferru".

    La seconde est plus tendue. Deux interruptions ternissent la finale, dont une, où un spectateur s'introduit sur le court central avec un fumigène, avant d'être rapidement maîtrisé par la sécurité. Qu'importe, Nadal double-breake et sert pour le second set, mais il se fait débreaker avant, sur le service de David Ferrer, de mener deux sets zéro, profitant de deux doubles fautes de ce dernier.

    A la fin, c'est Nadal qui gagne:

    La pluie se fait de plus en plus forte sur le court Philippe Chatrier. Un temps interrompue, la rencontre reprend toujours sous le rythme infernal mené par Nadal. Breaké d'entrée, Ferrer répond à "Rafa", mais craque à 3-4, sur une nouvelle double faute. Son adversaire sert pour le match et ne tremble pas pour remporter son huitième Roland-Garros, un trophée qu'il apprécie le plus entre tous (6-3, 6-2, 6-3).

    Un moment spécial:

    Et de huit ! C'est l'émotion qui a pris le dessus, après un ultime coup droit gagnant. Allongé sur la terre battue, Rafael Nadal avait les mains sur le visage. Lors de son discours, il a remercié son camp, félicité David Ferrer, resté dans l'ombre lors du début du tournoi avant de monter en puissance, auteur d'un énorme Roland-Garros. Malgré cette victoire, "Rafa" va perdre sa quatrième place mondial, au profit de David Ferrer. Mais, à 27 ans, le mallorcain sait que ce n'est pas fini.

    Nico


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  • Chris Froome a déjà envoyé un message à trois semaines du début du Tour de France. Le "kenyan blanc" a même pris un bouquet, jeudi, et a profité de la passivité de ses adversaires pour l'emporter, alors que Contador jouait les coéquipiers modèles pour Michael Rogers.

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    Chris Froome, qui remporte la cinquième étape de ce Critérium... et qui s'empare du maillot jaune qu'il ne quittera plus.

    Reçu cinq sur cinq:

    Dimanche dernier, David Veilleux s'emparaît du maillot jaune après une victoire en solitaire. Lundi et mardi, les sprinteurs et puncheurs se sont montrés, avant la montagne. Elia Viviani a pris la seconde étape, tandis que Boassen-Hagen a fait briller les Sky en s'imposant au sprint lors de l'étape qui menait à Tarare. Mercredi, jour de contre-la-montre. Alberto Contador, inexistant, termine 61ème d'un chrono dominé par Tony Martin, qui pense déjà au Tour. Froome prend la troisième place et le vainqueur du Tour d'Espagne 2012 a déjà perdu toute chance de s'imposer, mais il avait déclaré qu'il ne venait pas pour gagner, juste pour faire des réglages. Jeudi, Chris Froome prend les commandes. Le britannique en profite pour aspirer tous ses adversaires dans le final, pour remporter la cinquième étape. R.Dennis perd son maillot jaune, qu'il n'aura gardé qu'un imagesCAQL03BKjour, au profit du britannique. Vendredi, cocorico. Une échappée composée de plusieurs coureurs décide de s'en aller. Mais avec une étape très dur, elle ne compte plus que quatre coureurs dans le dernier grimpeur, dont Thomas Voeckler. Face à deux coéquipiers d'Astana, il arrive à s'imposer au sprint, en costaud. C'est aussi une manière de se rassurer, lui, qui a vu sa saison des classiques se terminer sur une fracture de la clavicule. Hier, instant émotion sur le Dauphiné. L'espagnol Samuel Sanchez, transparent sur le Giro, et qui ne participera pas à la Grande Boucle, a remporté l'avant-dernière étape devant Jakob Fulgsang. C'est un double hommage qu'il a rendu sur la ligne d'arrivée: l'un pour son coéquipier Cabedo, mort à l'entrainement, et l'autre pour un ami décédé récemment. Enfin, aujourd'hui, un groupe de quatre était parti, repris par Wellens de Lotto-Belisol. Ce dernier attaque dans l'ascension finale qui mène à la station de Risoul, laissant ses compagnons d'infortune. Seul Alessandro De Marchi réussit à le rattraper. A quatre kilomètres de l'arrivée, le belge est lâché et l'italien s'en va tout seul. Après un coup de poker de Froome et Porte, Rogers est distancé, alors que Contador reste avec lui, laissant partir les deux coureurs de la Sky. Résistant jusqu'au bout, De Marchi s'impose dans cette ultime étape, devant Chris Froome, Talansky et Porte.

    Coup double pour Sky:

    Alors que l'on sentait des tensions à l'intérieur de l'équipe britannique, elle a démontré qu'elle était la meilleure lors de ce Critérium et que Froome est bien "le" favori de la prochaine Grande Boucle, qui partira sans Bradley Wiggins, vainqueur des deux dernières éditions du Dauphiné. Premier, il a essayé d'amener Richie Porte jusqu'à la victoire d'étape aujourd'hui, mais l'australien n'avait pas les jambes. Qu'importe, il termine second après avoir gagné Paris-Nice. Daniel Moreno complète le podium de cette édition 2013, alors que Michael Rogers a craqué dans la dernière ascension: il termine sixième au général. Quatrième, Jakob Fulgsang. Le danois, cinquième de l'étape, a chipé la quatrième place au coureur espagnol de la Cofidis, Daniel Navarro. Valverde, Sanchez ou encore Contador suivent, et à la 12ème place, on trouve le premier français, Alexandre Geniez d'Argos. Warren Barguil, de la même équipe, termine, quant à lui, 18ème.

    Cette semaine cycliste étant achevée, je vous retrouve mardi, pour un article sur le film "La Grande Boucle", qui sort, à l'occasion du centième Tour de France, mercredi.

    Nico


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  • Roland-Garros touche à sa fin alors que le tableau WTA s'est achevée avec la victoire attendue de la puissante Serena Williams face à Sharapova. Dans la finale du double homme, la France était réprésentée par la paire Llodra/Mahut qui s'est battue avec courage mais qui a été battue par les n°1 de la spécialité: les frères Bryan.

     

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    Après ce sacre, Serena Williams devient la joueuse la plus âgée à remporter Roland-Garros, devant Chris Evert.

    Williams aura attendu onze ans:

    La n°1 mondiale, l'américaine Serena Williams, face à la n°2, la russe Maria Sharapova. On ne pouvait pas rêver mieux comme finale dame. Impressionnante depuis le début du tournoi, l'américaine a dominé la russe avec un petit stress. Au début de la rencontre, tendue, elle se fait breaker et Sharapova obtient deux balles de 3-0 sur son service. Mais Williams revient et débreake (1-2). Après, elle démontre toute sa puissance et mène même 4-2 avant de se faire rejoindre à 4-4. Les joueuses offrent un duel excitant avant que Serena ne breake pour remporter la première manche 6-4.

    La seconde manche est aussi serrée même si Maria Sharapova est dominée. La joueuse russe ne lâche pas son service et se fait breaker une fois. Cela sera suffisant pour la n°1 mondiale qui conclut sa finale par un ace monstrueux. Serena Williams remporte son seizième titre en Grand Shlem, onze ans après son dernier Roland-Garros, et confirme sa suprématie alors qu'elle avait été éliminée au 1er tour en 2012, année où son adversaire avait été sacrée ici même.

    La russe s'est dite déçu lors de son speach. Mais elle ne renonce pas et reviendra l'an prochain pour espérer détrôner l'américaine, et se dit fier de son combat livré cet après-midi. En attendant, elle doit laisser sa deuxième place mondiale après cette défaite. Pour Serena, ce fut moins compliquée après une victoire tant méritée. Elle en a profité pour parler français au public de Roland-Garros que les deux joueuses ont remercié. Après le stress de la finale, elle fut plus détendue pour trinquer sur le plateau de FranceTélévision. Une petite coupe de champagne, ça ne fait pas de mal ? Mais, à consommer avec modération.

    Une paire imbattable:

    Les frères Bryan, c'était comme Serena cet après-midi. Une muraille insurmontable. Sur le court, c'est assez compliqué de trouver un espace pour glisser la balle entre deux colossales gaillards. Au service, c'est du 200km/h régulier, mais la paire Llodra/Mahut s'est battu avec courage et a même pris un set aux frères jumeaux. La première manche est serrée et un break suffit aux américains pour la remporter. Dans la seconde, nos frenchies les surprennent d'entrée en prenant leur jeu de service. Mais ils se font rejoindre. C'est à 5-4 en leur faveur que les français breakent pour prendre le deuxième set. Le troisième et dernier set est encore plus acharné, et c'est au tie-break que les n°1 modiaux du double se déttachent (6-4, 4-6, 7-6[4]).

    Les Etats-Unis ont fait honneur à leur patrie avec la victoire de Serena Williams en simple dame et des frères Bryan en double. Demain, place à une finale homme 100% espagnole entre Rafael Nadal et David Ferrer, deux extraterrestres.

    Nico


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  • Jo-Wilfiried Tsonga a étrillé la tête de série n°2, le suisse Roger Federer. En trois sets et moins de deux heures de jeu, le français accède pour la première fois de sa carrière au dernier carré de Roland-Garros, où il affrontera David Ferrer.

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    Jo-Wilfried Tsonga tout sourire après sa victoire sur... Roger Federer, tête de série n°2, dépassé par la français.

    Des débuts hésitants:

    Le match a du mal à débuter. Les deux joueurs se jaugent et s'observent sans prendre de risques, en assurant leurs coups. Mais à 2-2, Jo se fait breaker au plus mauvais moment. Federer n'en demandait pas tant et confirme ce break pour mener 4-2. Le français tient et profite des erreurs de son adversaire pour débreaker à 4-4. On se dit que Tsonga se réveille et il le confirme pour remporter la première manche 7-5 sur le service de Federer.

    J-W déroule:

    Dès l'entame du second set, le n°1 français ne flanche pas. Il remporte son jeu de service et breake d'entrée Roger avant de confirmer. Le suisse est méconnaissable et Tsonga est proche de faire un double break. Finalement, il prend la seconde manche 6-3. Le n°2 mondial commet beaucoup trop de fautes, à cause notamment d'un coup droit perfectible. Dans le troisième set, Jo break sur le premier jeu avant de se faire rejoindre tout de suite après. Federer est au bord du gouffre et s'en remet à son expérience. Mais à 3-4, il craque et laisse son jeu de service à Tsonga. Ce dernier accède aux demies sur une énième faute directe de son adversaire qui servait en plus. (7-5, 6-3, 6-3).

    Federer introuvable:

    Mais où était donc la technique et la sécurité de Federer ? Un coup droit moyen, un revers, le meilleur au monde, sans effet, Roger a peut-être montré ses limites. Tsonga attendait avec impatience ce match, et physiquement, il n'y a avait que lui sur le terrain. Face à Simon, Federer avait déjà montré quelques failles. Face à Jo, il a craqué et va sans doute perdre sa place sur le podium du classement ATP à la suite du tournoi... en attendant les résultats de ses adversaires bien sûr.

    Nico


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