Etape sereine aujourd'hui mais final mouvementé avec une chute du maillot jaune, Tony Martin, ainsi que de Quintana, Van Garderen ou encore Nibali. Zdenek Stybar a été plus prompt que les sprinters pour s'imposer.

Tony Martin à terre

Malgré le vent présent sur les bords de la mer Manche, les équipes ont décidé de lever le pied aujourd'hui, économisant leurs forces pour la suite de la course. Trois coureurs avaient tout de même décidé de partir en échappée et ils se sont tous distingués à leur manière. Daniel Teklehaimanot a pris le maillot à pois rouges, c'est la première fois qu'un africain le portera demain. Pierrig Quémeneur, dont c'était la troisième échappée depuis le départ du Tour, a été élu plus combatif de l'étape. Enfin, Kenneth Van Bilsen a été le dernier rescapé de cette échappée, partant en solitaire à treize kilomètres de l'arrivée. Mais le peloton avait coché la case sprint massif depuis un moment et il a travaillé pour revenir sur le coureur de la Cofidis tombé hier. La côte d'Ingouville a mis hors course André Greipel qui n'a pas pu jouer la victoire. Elle a surtout vu le maillot jaune Tony Martin tomber après avoir donné un coup d'épaule à Warren Barguil qui s'est aussi retrouvé à terre. L'allemand se trouvait à l'endroit où plusieurs favoris étaient situés. Ainsi, Vincenzo Nibali, Tejay Van Garderen et Nairo Quintana ont aussi goûté le bitume du Havre tandis que Christopher Froome a fait un écart de justesse pour éviter la chute. Le diagnostic pour le maillot jaune ? La clavicule gauche cassée, un verdict presque inévitable à la vue des images suite à la chute qui montraient Tony Martin en train de se toucher l'épaule gauche. L'abandon n'a pas encore été officialisé mais il sera difficile pour l'allemand de repartir demain. Il a tout de même fini l'étape accompagné par toute son équipe, sauf Zdenek Stybar. 

Le paradoxe Stybar

C'est en effet le paradoxe du jour pour Etixx-Quick Step qui a peut-être perdu son maillot jaune Tony Martin sur abandon après sa chute en fin d'étape mais qui a récupéré un deuxième bouquet. Après Martin à Cambrai mardi, aujourd'hui, c'est le tchèque Zdenek Stybar, triple champion du monde de cyclo-cross, qui a tiré son épingle du jeu. Pour son premier Tour de France, Stybar a eu le culot d'attaquer au sommet de la côte d'Ingouville, piégeant des sprinters ne sachant que faire pour rattraper le tchèque d'Etixx-Quick Step. Aucun ne voulait lancer le sprint et les équipiers s'étaient déjà écartés. Ainsi, avec quelques mètres d'avance, Stybar s'impose et lève les bras sur la sixième étape du Tour de France 2015. Peter Sagan fait encore deuxième mais revient à trois points d'André Greipel, toujours maillot vert. Trois français sont dans le top 10 de l'étape, Bryan Coquard, troisième, Tony Gallopin, sixième, Julien Simon, neuvième. Cette victoire de Stybar redonne un peu le sourire à la formation belge mais le temps est sombre sur Tony Martin qui pourrait abandonner et laisser le maillot jaune à Christopher Froome.

ALERTE INFO - Tony Martin abandonne, c'est officiel ! Avec sa clavicule fracturée, l'allemand ne peut repartir demain. Du coup, le nouveau maillot jaune est Christopher Froome.

Classements:

Classement général: 1. Christopher Froome (GBR, Team Sky); 2. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team); 3. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo); 4. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal); 5. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team).

Maillot jaune: Christopher Froome.

Maillot vert: André Greipel.

Maillot à pois rouges: Daniel Teklehaimanot.

Maillot blanc: Peter Sagan.

Quid de demain ?

Ce sera normalement tranquille demain sur la septième étape du Tour de France 2015 entre Livarot et Fougères. Une seule côte est répertoriée, en début d'étape, la côte de Canapville. Sinon, c'est plutôt plat et le sprint massif semble inévitable. Les sprinters ne vont donc pas se gêner sur un final en faux-plat descendant, surtout que la prochaine occasion pourrait être les Champs-Elysées étant donné que la transition Pyrénées-Alpes ne sera pas toute plate. Hormis André Greipel, certains ont déjà enclenché le compte à rebours.

Source photos (letour.fr; lequipe.fr)

Nico

C'est une étape mouvementée qui s'annonce aujourd'hui avec de probables bordures, un parcours jonché de petits casse-pattes et un sprint en côte annoncé sur les hauteurs du Havre.

Pas de repos aujourd'hui

Cette sixième étape s'annonce difficile notamment lorsque le peloton ira défier les bords de la mer Manche. Si le soleil est de retour sur la route du Tour de France, le vent pourrait causer des dégâts. Mais les favoris ont déjà été prévenus dimanche et il sera dur de les piéger une nouvelle fois. Mais en cyclisme, rien n'est acquis. Au programme, 191 kilomètres à parcourir avec un profil qui ne sera pas vallonné mais qui fera tout de même mal aux jambes. Ce ne sera pas tout plat, il y a des casse-pattes répartis sur le tracé de la sixième étape et trois d'entre eux sont répertoriés au classement de la montagne, en catégorie quatre: les côtes de Dieppe, de Pourville-sur-Mer et du Tilleul. C'est donc un jour mouvementé auquel doivent s'attendre les coureurs. L'arrivée au Havre se mérite aussi. Au départ d'Abbeville, le peloton sera-t-il entier ce soir ? Rappelons que Nacer Bouhanni et Jack Bauer ont abandonné hier et le français manquera pour le sprint annoncé en fin d'après-midi. Possédant des capacités en vallons, il aurait sûrement aimé l'arrivée difficile sur les hauteurs du Havre, peu après le sommet d'une petite bosse, la côte d'Ingouville, 850 mètres à 7% de moyenne. Mais si Le Havre a réussi à se relever après s'être réveillée détruite il y a 70 ans, la malchance a eu raison de Nacer Bouhanni.

Notre pronostique: Peter Sagan

Pour l'instant, nous avons tout faux côté pronostique. Aujourd'hui, nous parions Peter Sagan. Le slovaque n'a plus gagné depuis la septième étape du Tour de France 2013, il y a deux ans. Cela commence à faire beaucoup pour le triple tenant du titre du classement par points. Aujourd'hui, il a une arrivée taillée pour lui, un final en côte qui lui va merveilleusement bien. S'il n'arrive pas à lever les bras en fin d'après-midi, on se demande bien quand il le fera car des occasions comme celle de la sixième étape au Havre, il n'y en aura pas beaucoup.

Source photos (letour.fr; lefigaro.fr)

Nico

Warren Barguil a été discret aujourd’hui après son étape des pavés impressionnante. Son placement, toujours aussi bon, lui a cependant évité de tomber.

Barguil sans problème

Le français a vécu une journée sans souci particulier dans le peloton. Il faut dire qu’après sa quatrième étape fantastique sur les pavés, Warren Barguil voulait se reposer un peu aujourd’hui. Mais les conditions climatiques l’ont obligé à rester concentré pour éviter les chutes, ce qu’il a fait, et les bordures, mission remplie également. Encore une fois, le leader en montagne de la Giant-Alpecin a fait parler sa science du placement, déjà excellente pour son jeune âge. Cependant, encore une fois, déception à l’arrivée car John Degenkolb n’a pas levé les bras, terminant seulement sixième. Néanmoins, le plus important, c’est que Barguil reste au contact au général et qu’il ne soit pas tombé depuis le début du Tour de France.

Quid de demain ?

Warren n’a rien à jouer demain sur une étape similaire à celle d’aujourd’hui. L’arrivée en côte pourrait être intéressante pour John Degenkolb dont la victoire sera l’objectif principal de l’équipe demain. Barguil a montré qu’il avait des capacités dans les vallons, notamment dans le mur de Huy, il pourrait se contenter de suivre les meilleurs à moins de tenter lui-même sa chance si Degenkolb ne parvient pas à rester au contact.

Source photo (@PhCourt)

Nico

Ce ne fut pas une étape tranquille pour le peloton aujourd’hui, mais nous avons bien assisté à un sprint massif et André Greipel a levé les bras pour la deuxième fois.

Greipel en grande forme

Cette étape était tout sauf une étape de transition. La pluie et le vent ont compliqué la tâche de tous les coureurs qui voulaient se reposer sur cette cinquième étape qui ne comprenait aucune difficulté. Les conditions météorologiques sont difficiles en ce début de Tour de France. Aujourd’hui, les coureurs n’ont pas réussi à éviter les chutes. Il y en a eu beaucoup le long des 189 kilomètres de course entre Arras et Amiens mais la plus mémorable fut celle du kilomètre 18 où quatre Cofidis notamment se sont retrouvés à terre, dont Nacer Bouhanni qui a abandonné. Le sprinter français est décidément fâché avec le Tour de France puisqu’il avait également tiré le rideau en 2013 au début de la course. Une autre chute importante, à vingt kilomètres de l’arrivée lorsqu’une vingtaine de coureurs a été piégé par la chaussée rendue glissante par la pluie. Thibaut Pinot est tombé mais il a réussi à rejoindre le groupe de tête où figuraient tous les favoris. Aucun n’a été distancé malgré les tentatives de coups de bordure de la BMC, par exemple, très active aujourd’hui. C’est bien un sprint massif qui a eu lieu et ce n’est pas l’échappée solitaire de Pierre-Luc Perrichon qui allait empêcher les sprinters de s’expliquer. Bien placé au kilomètre, André Greipel s’est imposé plutôt facilement malgré le retour tonitruant de Peter Sagan sur la fin. Mark Cavendish termine troisième tandis qu’Arnaud Démare et Bryan Coquard prennent respectivement les septième et huitième places. Greipel, déjà vainqueur dimanche à Zélande, conforte son avance en tête du classement par points et il a même devancé ses concurrents au sprint intermédiaire. L’allemand est pour l’instant le mieux placé pour remporter le maillot vert, un maillot qu’il n’a jamais gagné.

Classements :

Classement général : 1. Tony Martin (ALL, Etixx-Quick Step); 2. Christopher Froome (GBR, Team Sky); 3. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team); 4. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo); 5. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal).

Maillot jaune: Tony Martin.

Maillot vert: André Greipel.

Maillot àpois rouges: Joaquim Rodriguez.

Maillot blanc: Peter Sagan.

Quid de demain ?

Nous nous dirigeons vers la Bretagne et ce ne sera pas de tout repos demain. Entre Abbeville et Le Havre, 191 kilomètres et un profil similaire à celui d’aujourd’hui. Des petits casse-pattes dont trois qui distribueront chacun un point au classement de la montagne. Autre difficulté, le vent puisqu’une grande partie de l’étape se fera en bord de mer. Les bordures seront presque inévitables, si redoutées qu’on en oublierait l’arrivée. C’est un sprint qui pourrait avoir lieu mais au sommet d’une petite côte car la ligne d’arrivée est située sur les hauteurs du Havre. Les puncheurs seront de sortie tout comme les sprinters-puncheurs.

Source photos (letour.fr; @letour)

 Nico

Après trois étapes qui ont fait mal aux jambes, le peloton espère retrouver un peu de calme sur une cinquième étape promise aux sprinters. Et ceux-ci vont tout faire pour que le sprint massif ait lieu.

Les sprinteurs sont impatients

Il y aura un peu de vent sur le parcours de la cinquième étape, rien comparé à ce qu'il y a eu dimanche aux Pays-Bas. Néanmoins, peut-être que certaines équipes pourraient tenter un coup de bordure au moment où personne ne s'y attend comme en 2013 entre Tours et Saint-Amand-Montrond. Mais les organismes sont déjà bien entamés et le peloton va se reposer aujourd'hui sauf les équipes de sprinter. Le sprint massif est prévu par tout le monde et il devrait bien avoir lieu tant les occasions sont rares pour les rois de la vitesse sur ce Tour de France 2015. Le profil ne sera pas de tout repos non plus puisqu'il ne sera pas entièrement plat, présentant des petits casse-pattes et raidards qui ne sont pas répertoriés au classement de la montagne. En ce jour de cinquième étape de la 102ème Grande Boucle, le bouquet devrait se jouer au sprint massif entre Arras et Amiens, au terme de 189 kilomètres d'effort. 

Notre pronostique: Mark Cavendish

Le sprinter britannique divise tout le monde depuis que la HTC s'est arrêtée. Il a perdu son statut de meilleur sprinter du monde et il a du mal face à la nouvelle génération. Mais même André Greipel du haut de ses 32 ans, bientôt 33, arrive à battre l'homme de Man. Dimanche, la stratégie d'Etixx-Quick Step a (encore) montré des signes d'inquiétude et Mark Cavendish n'a pas pu s'offrir une 26ème victoire sur le Tour de France. Aujourd'hui, le champion du monde 2011 possède une nouvelle chance de s'exprimer et la formation belge a retrouvé le sourire hier grâce à la victoire et au maillot jaune de Tony Martin. De quoi booster un peu plus le Cav'.

Source photos (letour.fr; amiens-tourisme.com)

Nico