Thibaut Pinot a perdu trop de temps sur le contre-la-montre final pour espérer conserver son maillot jaune qu'il laisse à Simon Spilak. Pire, il est éjecté du podium où s'y trouve notamment Tom Dumoulin, vainqueur de cette dernière étape.

La mine des mauvais jours pour Thibaut Pinot qui avait montré des signes encourageants sur le contre-la-montre depuis le début de la saison, un progrès qui ne lui aura pas permis de remporter le Tour de Suisse aujourd'hui. Le seul français l'ayant fait, c'est Christophe Agnolutto, en 1997. Ce dernier ne connaîtra pas de successeur puisqu'aujourd'hui, Thibaut Pinot a connu une terrible défaillance sur le chrono final de 38 kilomètres. Ceci n'est que le terme d'une série de petits retards accumulés depuis qu'il possède le maillot jaune, un lourd fardeau. Hier encore, sur l'arrivée pour puncheurs prévue à Bern, il a perdu trois secondes, permettant à Geraint Thomas et Simon Spilak de grapiller quelques secondes précieuses qui mettent en confiance. Si Alexey Lutsenko a remporté l'étape devant Jan Bakelants et Warren Barguil, nous avons eu la confirmation que Thibaut Pinot devrait faire un temps excellent aujourd'hui. Malheureusement, il a été très loin du compte avec 1'50'' de retard à l'arrivée sur Tom Dumoulin, vainqueur de cette dernière étape comme du prologue, preuve qu'il est l'un des nouveaux patrons du contre-la-montre. 14ème de l'étape, Pinot perd naturellement le maillot jaune que récupère Simon Spilak, deuxième temps aujourd'hui. Pire, le français chute du podium où figure Geraint Thomas et Tom Dumoulin. Quatrième, le leader de la FDJ.fr commence à collectionner les places au pied du podium après Tirreno-Adriatico et le Tour de Romandie. Finalement, la montagne aura manqué à Thibaut Pinot qui est victime d'un Tour de Suisse très tourné vers le contre-la-montre ce qui ne sera pas le cas sur le Tour de France mais le péché mignon du français est justement de perdre du temps dans des bordures de fin d'étape, ainsi la première semaine sera celle de tous les dangers pour lui.

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Nico

Depuis 2013, au départ du Tour de France, ils sont deux des attractions les plus prisées des suiveurs. Chris Froome et Richie Porte, son fidèle lieutenant, sont inséparables en juillet et beaucoup voient Porte comme un élément indispensable au succès du britannique. Vraiment ? Voici cinq raisons qui prouvent que non, Froome n'a pas besoin de son accolyte sur le Tour 2015.

1. Porte sort d'un Giro désastreux

Encore une fois, l'australien a fait honneur à sa réputation. Les grands tours ne sont pas faits pour lui. Une fois passé la première semaine, il est très vulnérable et son dernier Giro en est la preuve. Il fut catastrophique. Il y eut une première semaine tout à fait normale malgré la polémique née du fait qu'il séjournait dans un camping-car individuel sans ses équipiers. C'est vrai que la stratégie d'équipe est à revoir car, à force de ne pas vivre au sein du groupe Sky, Porte s'est fait avoir à son propre jeu en n'ayant qu'un compatriote d'une autre équipe pour l'aider. Fatal ! Au lieu de perdre une minute pour crevaison, il en a pris trois en un seul jour paisible, un jour de transition. Une pénalité qui suit une crevaison, ce fut les premiers soucis du Giro désastreux de l'australien, annoncé au départ comme l'un des sérieux prétendants au maillot rose. Au lieu de connaître un jour sans comme il en a si souvent l'habitude sur les courses de trois semaines, il a connu une semaine sans. Il est tombé dans l'inconnu et c'est Leopold König qui est venu au secours de la Sky tandis que lors du deuxième jour de repos, Richie Porte sortait par la petite porte du Giro 2015. Ce n'est donc pas avec confiance qu'il aborde le Tour de France et alors qu'une partie de l'équipe qui composera la Sky sur celui-ci sort d'un Dauphiné triomphant, le moral miné de l'australien pourrait être un handicap.

2. Porte n'était pas sur le Dauphiné où Froome et la Sky ont triomphé

Effectivement, après un début de Dauphiné compliqué, la Sky a démontré l'ampleur de son talent sur le dernier week-end. Elle a contrôlé les deux dernières étapes de montagne avec tellement de force, de conviction et de sens tactique, qu'il est impossible de comparer l'équipe britannique à une autre du peloton international. Et il n'y avait pas Porte, ainsi l'absence de l'australien sur le Tour ne serait pas préjudiciable, loin de là. Froome, la semaine dernière, a su s'entourer d'équipiers performants à l'image de Peter Kennaugh, vainqueur de la première étape, et qui a participé au sacre du britannique, considérablement relancé pour le Tour. On a retrouvé chez la Sky du Dauphiné 2015, la Sky qui avait dominé les Grandes Boucles 2012 et 2013. Seul l'effectif a changé et Froome a profité du travail de ses coéquipiers pour finir les étapes en solitaire mais il n'y avait pas Porte justement et Froome a prouvé qu'il pouvait gagner sans lui. Pourquoi serait-il utile alors sur le Tour de France si la Sky a donné satisfaction sans lui sur le Dauphiné ?

3. Wout Poels est un très bon lieutenant

La Sky a pris Poels à Etixx-Quick Step pour ça: aider les leaders de l'équipe britannique en montagne. Et il a éclipsé Porte sur le Dauphiné. Chris Froome s'est comme trouvé un nouveau lieutenant qui cette fois-ci, n'a pas l'intention d'être un leader, surtout sur un grand tour. Mais il a cette qualité en montagne qui correspond parfaitement au dernier fer de lance d'un coureur comme Froome. Sur le Dauphiné, c'est lui qui a été le dernier à mettre sur orbite le britannique et il s'est avéré être très précieux pour lui, ainsi sa présence sur le Tour est quasiment déjà actée.

4. Porte doit assumer son statut de leader

C'est le problème de l'australien: sur les courses de trois semaines, il n'y arrive pas, connaissant toujours une défaillance à un moment donné. Il y a un détail psychologique lié à tout ça. Richie Porte ne peut pas réussir sur un grand tour s'il continue à jouer les lieutenants sur LA course la plus importante de l'année, le Tour de France. Soit il décide de ne plus protéger Froome et joue sa carte sur le Giro ou la Vuelta, soit il quitte la Sky. Porte n'arrivera jamais à briller sur le Giro s'il sait qu'il va jouer les pompiers de service en juillet. Ainsi, on lui place dans sa tête qu'il est un leader de secours sur le Tour de France et rien d'autre. La Sky doit mettre à disposition de Froome des grimpeurs qui assument leur statut d'équipier et des bons grimpeurs dans ce cas, elle en regorge.

5. Froome peut se débrouiller seul

En 2013, au lendemain de sa victoire à Ax-3 Domaines, Porte avait connu une terrible défaillance et plus aucun Sky n'était présent pour protéger Froome alors maillot jaune. Mais cela n'avait pas empêché ce dernier de contenir toutes les attaques et de neutraliser les écarts au général entre lui et ses concurrents sur la grande étape pyrénéenne. A l'image de Contador sur le dernier Giro d'Italia, il faut savoir se débrouiller seul lorsque l'équipe ne répond plus. La Tinkoff-Saxo s'est montrée très défaillante autour d'El Pistolero qui a pris ses responsabilités pour garder son maillot rose. Chris Froome a les qualités pour se débrouiller sans l'aide de ses équipiers au cas où ceux-ci connaîtraient un jour sans. Ainsi, il est inutile d'user Richie Porte qui peut donc se préparer pour la Vuelta où il resprésenterait un atout considérable pour la Sky. C'est le problème de la formation de Dave Brailsford qui compte deux gros leaders, savoir gérer les calendriers de chacun en satisfaisant leur égo.

Froome et Porte sur le Tour de France 2015, nous les verrons sans doute ensemble, mais est-ce vraiment utile ? J'ai donné mon avis, donnez le vôtre.

Source photos (roadcyclinguk.com; independent.co.uk; cyclingweekly.co.uk)

Nico

Nouvelle arrivée au sprint aujourd'hui et victoire d'Alexander Kristoff devant Peter Sagan, la 18ème victoire de la saison pour le norvégien. Thibaut Pinot, lui, a vécu une journée plutôt tranquille avant un week-end chargé.

Il ne manquait plus que lui. Alors que Michael Matthews, mardi, et Peter Sagan, lundi et hier, avaient déjà gagné sur ce Tour de Suisse 2015, Alexander Kristoff a ajouté son nom au palmarès de l'épreuve alors qu'il n'avait jamais gagné ici. Le norvégien confirme surtout son début de saison titanesque avec une 18ème victoire en 2015 ! Nul doute que tous les sprinters se méfieront de lui sur le Tour de France 2015, lui qui avait pris deux bouquets l'an passé sur la Grande Boucle. Bien emmené dans un dernier kilomètre où Michal Kwiatkowski, maillot arc-en-ciel sur les épaules, a été avalé par le peloton, lui le dernier rescapé de l'échappée du jour, Kristoff s'est finalement retrouvé dans la roue de Daniele Bennati, poisson-pilote de Sagan, légèrement enfermé. Le sprinter de la Katusha n'en demandait pas tant et a déboîté à 200 mètres de la ligne. Il a ensuite résisté au retour de Peter Sagan qui aurait levé les bras s'il y avait eu 25 mètres en plus. Au final, c'est Alexander Kristoff qui s'impose à Düdingen devant le slovaque et Davide Cimolai et qui fonce désormais vers le Tour de France. Au classement général, petit changement, car si Thibaut Pinot reste en jaune, Domenico Pozzovivo monte sur le podium au détriment de Simon Spilak. Demain, place à la septième étape du Tour de Suisse qui se déroulera autour de la capitale du pays, Bern. Au programme, des vallons, le peloton en a pris l'habitude cette semaine, mais une arrivée pour costaud après 152 kilomètres d'effort. Une petite côte est prévue et les puncheurs s'expliqueront à moins que certains favoris décident de prendre leurs précautions avant le chrono de dimanche.

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Nico

Retour sur des pourcentages un peu plus abordables aujourd'hui, mais toujours un profil vallonné. Pas de soucis rencontré par Thibaut Pinot qui conserve son maillot jaune tandis que Peter Sagan a remporté une deuxième étape sur ce Tour de Suisse 2015.

Après Olivone, Biel. Mais toujours le même résultat à la fin, Sagan aime vraiment le Tour de Suisse. Depuis 2011, sur les routes de nos amis suisses, le slovaque a empilé onze victoires tel un monstre qui ravage tout sur son passage. Il a fait du Tour de Suisse son tremplin vers le Tour de France où il visera un quatrième maillot vert consécutif en juillet prochain. Aujourd'hui, au terme d'une étape vallonnée, le peloton a rejoint Biel groupé et nous avons eu droit à un sprint massif. Comme lundi, Peter Sagan a été le plus rapide pour lever les bras et devance Jürgen Roelandts et Alexander Kristoff. Les favoris se réservent pour le week-end et notamment pour le contre-la-montre décisif de dimanche, ainsi Thibaut Pinot a conservé son maillot jaune mais Geraint Thomas a réussi à lui prendre cinq secondes et en compte 42 de retard désormais sur le français alors que Spilak reste troisième à 50 secondes devant Pozzovivo. Demain, sixième étape en ligne entre Biel et Düdingen. Longue de 164 kilomètres, elle comporte quatre côtes de catégorie trois et un final en légère montée. Néanmoins, les écarts devraient plus se faire samedi et dimanche.

Source photo (@tinkoff_saxo)

Nico

Avec cette dernière journée des phases de poules il y a beaucoup d'enseignements à tirer car se sont jouées les qualifications et les éliminations. Après le haut niveau affiché durant ce premier tour, la suite de la compétition s'annonce grandiose.