• L'Allemagne peut se montrer cruelle dans ce Mondial mais elle est quand même d'un réalisme froid qui a paralysé tout le Brésil hier. Privés de Neymar et Thiago Silva, les hommes de Luis Felipe Scolari ont sombré, victimes de la nouvelle pire humiliation de l'histoire du football brésilien.

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    La force collective allemane a frappé, le Brésil et son peuple sont à terre, voyant leur rêve de sixième étoile leur échapper.
     
    Brésil 1-7 Allemagne: la débâcle du "Mineirazo"
     

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    Après toute la pression engrangée durant les cinq premiers matches, les brésiliens arrivaient pourtant confiants avant cette demi-finale. Même sans Neymar et Thiago Silva, ils pensaient réellement pouvoir battre la Nationalmanschafft. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu. On peut être éliminé, mais de là à être humilié à ce stade de la compétition même par l'Allemagne, il faut sacrément avoir décroché. Le pays brésilien est en deuil, le pire est qu'il pensait pouvoir se débarrasser du traumatisme de 1950 contre l'Uruguay, le Maracanazo, cette année en s'imposant chez eux. Mais cette tragédie va désormais passer inaperçue tant la défaite contre l'Allemagne hier soir passe pour être humiliante à un seuil très élevé. Toute la Seleçao essaie de trouver le pardon de ses supporters, Scolari ne trouve pas d'explication à cette déroute. Nous savions tous que le Brésil n'avait pas été fringants depuis le début du tournoi, mais de là à le quitter sur un match fantôme où l'Allemagne se croyait à l'entrainement ou en balade dans la forêt, personne n'arrivera à donner une explication conrète. De son côté, l'Allemagne est euphorique, presque déjà championne du monde. C'est un luxe d'éliminer le pays hôte, mais lui infliger une correction telle qu'hier, c'est un "orgasme" pour les journalistes allemands. Il faut dire qu'en 2006, l'aventure allemande dans "son" Mondial s'était arrêtée au même stade contre l'Italie (0-2). Après trois échecs aux portes de la consécration en 2002, 2006 et 2010, l'Allemagne sentait que c'était l'année pour réaliser son rêve de quatrième étoile, qui plus est dans le pays du football. Mais hier, pas de samba, la bière a coulé à flot devant la démonstration des hommes de Joachim Löw, portés par un excellent Toni Kroos, homme du match. C'est lui qui offre le premier but pour Thomas Müller, sur corner, offrant un caviar au bavarois, seul, qui ajuste Julio César d'une reprise du droit. Le second but, il rajoute un peu d'Histoire à cette rencontre historique. Miroslav Klose profite d'une combinaison des siens aux abords des 18 mètres, pour conclure en deux temps devant le portier 

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    brésilien. Il entre dans la légende en devenant le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du Monde en détrônant le brésilien Ronaldo et ses 15 buts. Appelons désormais ce but de Klose, le 16ème but. Après ce but, la sélection auriverde sort du match et ne trouve plus les moyens de continuer à espérer une finale. Toni Kroos inscrit un doublé en trois minutes, tout d'abord sur une frappe limpide du gauche à l'entrée de la surface, puis sur une récupération dans le camp brésilien, suivie d'un une-deux avec Khedira avant le quatrième but. Cela ne s'arrête pas là puisque ce dernier participe à la fête en inscrivant à la 29ème minute de jeu un cinquième but. Quatre buts en six minutes, un symbole fort qui montre que les brésiliens ont totalement craqué. Au retour des vestiaires, la Seleçao revient avec de meilleures intentions et se procure de nombreuses occasion dans un temps fort entre la 50ème et la 60ème minute. Mais elle oublie que l'Allemagne ne possède pas qu'une attaque de feu, elle a aussi un gardien en feu qui repousse toutes les tentatives adverses. De son côté, la Nationalmanschafft poursuit sur sa lancée en ajoutant un sixième but grâce à André Schürrle. Entré en jeu, le joueur de Chelsea apporte sa pierre à l'édifice en inscrivant un doublé. Bien servi par Lahm, il conlut de près d'un plat du pied droit plein de sang froid à la 69ème minute de jeu. Puis, dix minutes plus tard, il est à la réception d'un service en or de Müller, contrôle du pied droit et enchaine avec un tir du gauche dans un angle fermé qui trouve tout de même le chemin du but avec l'aide de la barre transversale. Oscar réduira bien la marque, cela n'empêchera pas que les brésiliens n'oublieront jamais ce revers historique, le plus lourd jamais encaissé par une Seleçao. Les hommes d'un Luis Felipe Scolari vivement critiqué pour ses choix doivent retrouver des forces pour disputer la petite finale de samedi. Ils connaitront leur adversaire ce soir, après le match entre l'Argentine et les Pays-Bas. L'Allemagne est qualifiée pour la finale au plus grand bonheur de tout un pays. Elle fait maintenant figure d'épouvantail pour l'affrontement de dimanche où elle part favorie après sa démonstration de force d'hier.

    Nico 


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  • Le peloton est rentré en France mais Marcel Kittel est toujours le plus fort au sprint et il l'a prouvé tout à l'heure en devançant à Lille Alexander Kristoff et le français Arnaud Démare de retour aux avants-postes. Chris Froome a chuté en début d'étape.

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    Marcel Kittel produit un gros effort pour rattraper Alexander Kristoff et le devancer de peu sur la ligne. Deux français dans le top 5 avec le champion de France Arnaud Démare et Bryan Coquard
     
    Etape 4: jamais deux sans trois
     

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    Le peloton est de retour en France, il n'y a pas les mêmes paysages, le même nombre de spectateurs sur le bord des routes. Oui mais voilà, peu importe le cadre, Kittel s'impose à la fin. Ce fut un peu plus dur pour l'allemand qui n'a pas eu le temps de lever les bras. A Lille, son train n'a pas été aussi efficace qu'en Angleterre et, comme Mark Renshaw, il s'est retrouvé seul à 400 mètres de l'arrivée tandis qu'Alexander Kristoff, le vainqueur du dernier Milan-San Remo, se faisait parfaitement emmener. Le problème est que le norvégien a sans doute lancé son sprint un peu tôt, ne résistant pas au retour de Marcel Kittel qui l'a sauté sur la ligne. Au final, le triple vainqueur d'étape sur le Tour 2014 devance Kristoff mais aussi Arnaud Démare, troisième, qui s'est bien repris. Derrière, Peter Sagan, quatrième, a assuré son maillot vert devant Bryan Coquard. Demain, Kittel n'aura sans doute pas l'occasion de célébrer une quatrième victoire à cause des pavés et c'est John Degenkolb et Tom Veelers qui pourraient prendre la relève du côté de Giant-Shimano. Néanmoins, le début de Grande Boucle de Kittel est stratosphérique avec trois victoires sur les quatre premières étapes.

    Froome chute, Voeckler fait le show

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    Ce fut la frayeur de ce début d'étape. Gêné par un changement brusque de trajectoire d'un coureur d'Orica-GreenEdge, Christopher Froome chute. Panique du côté du Team Sky avec plusieurs coureurs qui attendent leur leader qui a entrainé Bauke Mollema, le leader de la Belkin, dans sa chute. Au final, le britannique souffre du poignet et de l'épaule et son maillot est déchiré sur le côté droit où son flanc est bien amoché. Plus de peur que de mal pour le vainqueur du centième Tour de France mais pas de bon augure avant l'étape des pavés demain. Un n'a pas eu la chance de repartir ce matin, c'est Andy Schleck. Le luxembourgeois souffre du genou après avoir chuté hier suite à un contact avec un spectateur. Devant, deux coureurs ont formé l'échappée du jour, l'espagnol Luis Angel Mate (Cofidis) et le français que l'on ne présente plus, Thomas Voeckler (Europcar). Si le premier passe en tête du premier grimpeur, il doit céder à cause d'un problème mécanique laissant seul celui qui prenait il y a dix ans le maillot jaune pour le garder onze jours. Auteur d'une échappée en solitaire de grande classe, Voeckler a été rattrapé dans les rues de Lille par un peloton nerveux qui avait été secoué par une petite bordure un peu plus tôt causée par l'équipe Cannondale. Finalement, malgré quelques attardés dont Michaele Scarponi, le peloton est arrivé groupé pour un sprint massif. La suite, on la connait: à la fin, c'est Kittel qui gagne.

    ALERTE - INFOS: le sprinteur et poisson-pilote d'André Greipel chez la Lotto-Belisol, Greg Henderson, a chuté et a abandonné dans la dernière partie de l'étape. Il ne reste donc plus que 194 coureurs après les abandons de Mark Cavendish (OP-QS), Sacha Modolo (Lampre) et Andy Schleck (Trek Factory Racing).

    Classements:

    Classement général: 1. Vincenzo Nibali (ITA, Astana Pro Team); 2. Peter Sagan (SLQ, Cannondale); 3. Michael Albasini (SUI, Orica-GreenEdge); 4. Greg Van Avermaet (BEL, BMC); 5. Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo).

    Maillot jaune: Vincenzo Nibali. Demain, Nibali va passer un troisième jour en jaune mais qui ne sera pas de tout repos à cause des pavés où il sera attaqué de toute part et où conserver son maillot jaune sera compliqué.

    Maillot vert: Peter Sagan. Troisième du sprint intermédiaire et quatrième à l'arrivée, le slovaque est toujours aux avants-postes et c'est tout à fait normal qu'il possède encore le maillot vert.

    Maillot à pois rouges: Cyril Lemoine. Le français de la Cofidis n'était pas inquiété aujourd'hui à la vue des échappés et il ne sera pas en mesure de perdre son maillot de meilleur grimpeur demain puisqu'il n'y aura aucun point à aller chercher à cause des pavés.

    Maillot blanc: Peter Sagan. Deuxième du général, Sagan est donc le maillot blanc de ce Tour 2014.

    Demain:

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    C'est l'un des points clés de cette 101ème Grande Boucle: les pavés. En 2010, Fränk Schleck avait abandonné après une lourde chute sur ces mêmes pavés. Tous les favoris seront prudents demain mais ils ne voudront pas perdre beaucoup de temps. Vincenzo Nibali devrait perdre le maillot jaune demain et celui-ci pourrait être remis au vainqueur du jour, Peter Sagan en rêve. Mais si Tom Boonen n'est pas là, Sep Vanmarcke, Fabian Cancellara ou encore Sylvain Chavanel seront ses concurrents. Au programme, un départ d'Ypres, grand lieu d'histoire avec la bataille d'Ypres durant la Première Guerre Mondiale. Les organisateurs voulaient être dans l'esprit des commémorations du centième anniversaire du début du Premier Conflit Mondial et, durant cinquante kilomètres, le peloton roulera en Belgique avec un passage à Wevelgem notamment. Une fois en France, les choses vont s'accélérer avec neuf secteurs pavés du Parix-Roubaix, dont le Carrefour de l'Arbre, en 70 kilomètres. Une victoire en solitaire ou en petit comité est attendu à Arenberg, à l'entrée de la fameuse trouée d'Arenberg. Un maillot jaune au bout, des favoris qui ne voudront pas perdre le Tour demain, tous les yeux seront braqués sur cette cinquième étape qui promet du spectacle.

    Nico


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  • Les coureurs sont rentrés hier soir d'Angleterre et ils repartent dès aujourd'hui pour la quatrième étape entre le Touquet et Lille, une étape sans aucun doute promise aux sprinteurs.

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    Le profil de la quatrième étape du Tour de France 2014 entre le Touquet-Paris-Plage et Lille.
     
    4ème étape: on avance d'une heure !
     

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    Et oui, espérons que les coureurs ne se tromperont pas, le départ est à 13h30, soit 12h30 en Angleterre. A peine arrivés à Londres, le peloton a embarqué dans quatre avions différents pour rallier le Touquet, lieu de départ de la quatrième étape du Tour de France. C'est la première étape française de l'édition 2014 et elle sera sans difficulté majeure. Mais les favoris devront se méfier car, proche du bord de mer, le vent pourrait causer de gros soucis comme en 2009 entre Cagnes-sur-Mer et Marseille. Sinon, c'est un sprinteur qui devrait lever les bras sur le boulevard Tournai, à Lille, qui prétendait au Grand Départ du Tour 2014. Peu importe, les lillois verront tout de même le peloton s'arrêter dans la ville pour le temps d'une arrivée. Cependant, avant d'atteindre le 163ème kilomètre de cette étape, deux grimpeurs de catégorie quatre seront à franchir, la côte de Campagnette et le Mont Noir. Cela ne devrait pas effrayer les sprinteurs qui auront tout de même du mal à disputer le sprint intermédiaire situé en milieu d'étape, au sommet du Mont Cassel. A part cela, ce sera plat mais propice aux bordures qui pourraient faire perdre le Tour à un des favoris. Ces derniers sont sûrement concentrés sur l'étape de demain où les pavés feront leur apparition, créant le stress chez beaucoup de coureurs. En attendant, place à la première étape française de la Grande Boucle 2014 entre le Touquet-Paris-Plage et Lille.

    Le favori:

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    Marcel Kittel. Il a déjà levé deux fois les bras, les deux fois en Angleterre, il ne se priverait pas de les lever en France, là où il avait pris quatre bouquets l'an passé. L'allemand Marcel Kittel a 26 ans mais il est sans doute devenu le meilleur sprinteur du monde grâce à sa carrure d'athlète qui lui permet de résister aux autres pointures du sprint du peloton. A Lille, ce sera la cible à abattre pour tous les sprinteurs dont certains voudront se rassurer après un passage délicat en Angleterre. Les transparents André Greipel et Arnaud Démare auront à coeur de se reprendre tandis que certains voudront confirmer comme Bryan Coquard ou Peter Sagan, deux fois quatrième et deuxième respectivement des deux sprints massifs de ce début de Tour de France. Et si la surprise venait d'une échappée ? Il semble peu probable que les sprinteurs et leurs équipes, en début de Tour, laissent filer l'occasion de disputer un sprint massif en fin d'étape.

    Nico


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  • Quel succès ! La Grande Boucle a été reçue en grande pompe par le public britannique venu en nombre. Mais trois jours, trois étapes, cela passe vite et nous pouvons désormais dresser un bilan de ce tryptique anglais alors que les coureurs rallient le Vieux Continent.

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    Des supporters heureux, des drapeaux britanniques, le Union Jack, de partout, des maillots du Team Sky de sortie, voici le superbe accueil réservé aux coureurs durant ce tryptique anglais.
     
    Les +: Marcel Kittel et Vincenzo Nibali en grande forme
     

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    Il y en a certains qui loupent leur début de Tour, puis il y a les Kittel et Nibali qui ont déjà frappé un grand coup. Après trois jours, Marcel Kittel a levé deux fois les bras, à Harrogate et à Londres. Quadruple vainqueur d'étape l'an passé, l'allemand est de retour cette année de la meilleure des manières. Avec deux victoires sur le Giro 2014 malgré un abandon, il est en grande forme sur ce Tour 2014. Cela ne se voit rien qu'à sa façon de sprinter: personne, je dis bien PERSONNE, ne peut dépasser un Kittel parfaitement emmené par ses coéquipiers. Le puissant athlète de 86 kg ne compte pas s'arrêter là et il a encore beaucoup d'opportunités pour prendre un nouveau bouquet. Mais une chose est sûre, le premier maillot jaune de la Petite Reine 2014 a déjà marqué de son empreinte cette édition. Le second maillot jaune, c'est Vincenzo Nibali. L'italien, peu en vue sur le dernier Dauphiné Libéré, avait tout de même été sacré champion d'Italie dimanche dernier. Hier, il a frappé un énorme coup grâce à une attaque venue d'ailleurs où il a surpris tous les favoris. Il a devancé le peloton de justesse mais suffisament pour s'emparer du maillot jaune et, avec la force et l'assurance qu'il a montrées lors de la deuxième étape, il pourrait le conserver pendant longtemps. Il faut dire qu'il peut s'appuyer sur une équipe costaude capable de l'épauler en montagne. Son premier lieutenant sera Jakob Fuglsang mais il pourra aussi s'appuyer sur Tanel Kangert, Michele Scarponi et Lieuwe Westra. Cette équipe Astana envoie du lourd et Vincenzo Nibali pourrait bien surprendre le duo Contador-Froome.

    Le +/-: le public

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    C'est le contraste que s'accordent tous les coureurs. Le nombre de spectateurs amassés le long des routes, c'est fantastique, mais cela peut aussi causer de nombreux incidents. La ferveur britannique autour du cyclisme et du Tour de France fut en effet incroyable, un peu comme le début du Giro en Irlande du Nord et en Irlande. Tout le long des trois étapes, il n'y avait pas un espace de libre pour poser sa chaise pliante et plusieurs rangées de spectateurs étaient visibles sur le côté des routes. Malheureusement, sur des routes sinueuses et dangereuses, cela ne passe pas. Plusieurs chutes ont été causées par des spectateurs imprudents qui voulaient prendre une photo ou selfie et qui ont percuté un coureur, entrainant sa chute. Un peu plus surréaliste même, des spectateurs ont essayé de rouleur avec les coureurs. Effectivement, dans la descente de Jenkin Road, un vététiste s'est invité parmis un groupe de coureurs créant la peur et la panique du côté des organisateurs. Le gruppetto de sprinteurs a quant à lui pu observer une multitude de cyclo-crossman s'inviter autour d'eux. Des scènes montrant l'importance du cyclisme outre-manche mais qui peuvent avoir de graves conséquences pour les cyclistes. Donc, spectateurs, restez sur le bord des routes et ne mettez pas en danger la santé des coureurs.

    Le -: Mark Cavendish à terre devant son public

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    Toute la Grande-Bretagne l'attendait, toute la Grande-Bretagne voulait le voir en vainqueur à Harrogate, ville où réside sa mère, mais Mark Cavendish a vu son destin basculer en fin d'après-midi, samedi. Il a raté le maillot jaune, chose qu'il n'a jamais réussi à décrocher. Emmené sous la flamme rouge par toute l'équipe Omega Pharma-Quick Step, "Mister Cav'" s'est retrouvé drôlement seul, ne trouvant plus aucun équipier pour parer à l'armada Giant-Shimano. Essayant de se replacer, il a laissé place à la frustration, sachant qu'il ne pourrait pas revenir. Assénant un coup d'épaule à Simon Gerrans, il a provoqué, non seulement la chute de l'australien, mais aussi la sienne, ce qui l'a contraint à être le premier coureur à abandonner sur ce Tour de France 2014. Résultat cruel donc pour le sprinteur britannique, l'espoir de tout le public anglais. Souffrant à l'épaule droite, il a bâché le lendemain matin laissant tout un pays orphelin. La Grande Boucle a pris une tournure assez triste, c'est en tous cas l'une des surprises de ce début de Tour.

    Demain, le peloton arrive en France pour la suite de la Grande Boucle et nous aimerions bien assister au même spectacle qu'ont assisté les nombreux supporters britanniques qui ont contribué à la réussite des trois premières étapes.

    Nico


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  • Le sprint massif n'a pas été évité à Londres et Marcel Kittel a une nouvelle fois levé les bras sur la ligne d'arrivée en devançant Peter Sagan. A noter que Bryan Coquard a encore pris la quatrième place tandis qu'Arnaud Démare s'est fait enfermer dans les 400 derniers mètres.

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    Sur cette image, on se rend compte un peu plus de la domination de Marcel Kittel qui met plus d'une longueur à son dauphin, le maillot vert Peter Sagan.
     
    Etape 3: Kittel au top de sa forme
     

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    Quadruple vainqueur d'étape l'an passé, l'allemand Marcel Kittel est bien parti pour battre ce score cette année. En trois étapes, il a remporté les deux sprints massifs dont celui d'aujourd'hui, prestigieux, qui arrivait sur le Mall, l'avenue menant à Buckingham Palace. Le public s'était encore massé le long des 155 kilomètres de cette dernière étape qui partait de Cambridge. Aucun grimpeur n'était répertorié et seuls deux coureurs ont tenté de sortir. Prenant jusqu'à 4'30" d'avance sur le peloton, Jan Barta et Jean-Marc Bideau ont constitué l'échappée du jour et ont passé du temps en tête avant d'être repris par le peloton. Le français de Bretagne-Séché semblait un peu court et a lâché le premier avant que le tchèque du team NetApp ne cède à son tour à sept kilomètres de la ligne. Les sprinteurs ont donc eu ce qu'ils voulaient même si la pluie aurait pu venir tout gâcher sur le final. Quelques chutes ont été signalées, mais pas de quoi inquiéter un Marcel Kittel lancé sur un plateau par ses partenaires. L'allemand a pu ensuite user de ses qualités de finisseur pour résister au retour de Peter Sagan qui prend la deuxième place. Mark Cavendish est absent mais son coéquipier Mark Renshaw a disputé le sprint, complétant le podium devant un Bryan Coquard qui se montre depuis le début du Tour de France. En revanche, André Greipel, lui, est transparent et il n'a pu prétendre à la victoire d'étape aujourd'hui tout comme Arnaud Démare qui semblait bien placé avant de se faire enfermé à 400 mètres de la ligne. Mais qu'ils ne s'inquiètent pas, ils auront l'occasion de se reprendre demain où un nouveau sprint est attendu alors que l'Angleterre dit adieu au Tour de France.

    Classements:

    Classement général: 1. Vincenzo Nibali (ITA, Astana Pro Team); 2. Peter Sagan (SLQ, Cannondale); 3. Michael Albasini (SUI, Orica-GreenEdge); 4. Greg Van Avermaet (BEL, BMC); 5. Christopher Froome (GBR, Team Sky).

    Maillot jaune: Vincenzo Nibali. Pas de problème pour l'italien d'Astana qui n'avait aucune raison de s'inquiéter sur cette étape plate. Ses coéquipiers ont même roulé une bonne partie de l'étape.

    Maillot vert: Peter Sagan. Toujours aussi régulier, le slovaque garde son maillot vert après sa nouvelle deuxième place aujourd'hui. Bryan Coquard n'est plus son dauphin puisque le français compte deux points de retard sur Marcel Kittel.

    Maillot à pois rouges: Cyril Lemoine. Aucun grimpeur aujourd'hui, le maillot à pois reste donc sur les épaules de Cyril Lemoine qui est tranquillement resté dans le peloton, au chaud. 

    Maillot blanc: Peter Sagan. Les maillots ne changeront pas d'épaules demain. Aujourd'hui, Sagan a préféré le vert, laissant le blanc à Romain Bardet et cela pourrait continuer demain. 

    Demain:

    Le peloton rentre sur le Continent dès demain avec la première étape française du Tour de France 2014. Fini les plaines anglaises, place au nord de la France où le Touquet accueillera le départ de la quatrième étape. Au programme, une nouvelle étape de plaine où un sprint paraît inévitable. Il y aura tout de même deux côtes de catégorie quatre, la côte de Campagnette et le Mont Noir, mais pas de quoi effrayer les sprinteurs avec certaines pointes de vitesse qui tenteront de rattraper leur début de Tour raté. Marcel Kittel, lui, voudra asseoir sa domination sur ses concurrents. Le sprint intermédiaire est placé en haut du Mont Cassel, non répertorié pour le classement de meilleur grimpeur, où un Peter Sagan pourrait dominer le peloton tandis que les autres sprinteurs pourraient se casser les dents. Les coureurs feront un tout petit passage en Belgique, de quoi annoncer la couleur pour le début de la cinquième étape qui partira d'Ypres. L'arrivée sera située à Lille, ville qui était prétendante au Grand Départ de ce Tour de France 2014, sur le boulevard Tournai au bout de 163 kilomètres de course. Est-ce que Marcel Kittel sera battu ? Difficile à dire.

    Nico


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